Ce jeu c’est de la bombe, Jack
Un principe simple, mais néanmoins addictif. Tel est le résumé que l’on pourrait faire de Bomb Jack, un jeu qui a laissé son empreinte sur toute une génération de joueurs.
Bomb Jack se déroule dans plusieurs niveaux construits sur le même principe : sur l’écran se trouve une série de plates-formes et de murs ayant un agencement plus ou moins complexe, ainsi que vingt-quatre bombes.
Pour passer au niveau suivant vous devez contrôler Bomb Jack, le héros du jeu, afin que celui-ci récupère toutes les bombes.
Pour réussir cet exploit, Bomb Jack est capable de faire des bonds gigantesques pour attraper les bombes situées en hauteur, et il peut, lorsqu’il retombe, freiner sa chute et se déplacer latéralement, ce qui lui permet de zigzaguer entre les différents obstacles et de planer pour atteindre une plate-forme précise ou une bombe.
Dit comme cela, cela n’a rien de particulièrement difficile, d’autant que les bombes ne sont pas dangereuses et n’exploseront jamais. Mais la tâche est corsée par la présence de monstres chassant plus ou moins activement notre héros. Et évidement, le moindre contact avec ces maudites engeances et c’est une vie en moins.
Enfin, ramasser les bombes suffit à changer de niveau mais pas à réaliser des gros scores. En effet, une fois la première bombe du niveau ramassée, la mèche d’une autre s’allume. Une bombe de base ne vaut que 50 points. Une bombe allumée vaut 200 points (voire beaucoup plus si les dieux des bonus vous sont favorables). De plus, si vous ramassez au moins vingt bombes allumées, vous avez le droit à un bonus de points à la fin du niveau.
Hit the Bomb, Jack
Pour l’époque, le bestiaire du jeu s’avère varié. Les monstres ont des aspects hétéroclites, et chacun se déplace d’une manière particulière.
Les deux monstres de base sont les oiseaux. Toujours présents dans tous les niveaux, ils se déplacent horizontalement et verticalement et pourchassent notre héros.
Ensuite viennent les momies. Elles apparaissent en haut de l’écran et tombent jusqu’à atteindre une plate-forme ou le bas de l’écran. Si elles tombent sur une plate-forme, elles font quelques allers et retours dessus avant de se jeter dans le vide. Si elles touchent le bas de l’écran, elles explosent et se transforment en un des cinq types de monstres suivants :
Les sphères contrôlent leurs déplacements latéraux, mais rebondissent aléatoirement vers le haut ou le bas en cas de choc avec un obstacle.
Les OVNI se comportent comme des missiles : ils foncent à toute vitesse vers Bomb Jack. Mieux vaut donc éviter de rester immobile.
Les orbes, contrairement aux sphères, peuvent contrôler leur hauteur mais se déplacent aléatoirement vers la droite ou la gauche.
Les drones sont les plus stupides : ils se déplacent aléatoirement, contrairement aux cônes qui sont les plus dangereux : ils peuvent contrôler parfaitement leurs déplacements et n’ont qu’un objectif : vous tuer.
Pour vous aider à vous en sortir, vous pouvez bénéficier de l’aide de quelques bonus. Néanmoins, ces derniers ne doivent rien au hasard et se déclenchent dans ces cas bien précis :
Le Power Coin est le bonus le plus courant et le plus puissant. Un compteur se trouve en haut de l’écran. Prendre une bombe éteinte l’augmente de un. Prendre une bombe allumée, de deux. Une fois que ce compteur atteint vingt, le Power Coin est lâché dans le niveau, et se déplace de manière aléatoire. Il rapporte un nombre de points variant de 100 à 2000, suivant sa couleur, et surtout transforme temporairement les monstres en pièces de monnaie, permettant à Bomb Jack de s’en débarrasser temporairement tout en marquant des points.
Le Bonus Coin, lui, apparaît à chaque fois que votre score atteint un multiple de 5000. Il permet d’augmenter la valeur des bombes allumées. (De base elles valent 200, après avoir pris un Bonus Coin elles valent 400, après deux Bonus Coins elles valent 600, puis 800 et ainsi de suite.) Ils sont la clé pour faire des scores monstrueux en un minimum de temps.
L’Extra Coin apparaît lorsque vous avez tué entre quinze et vingt monstres. Il vous donne 3000 points et une vie supplémentaire. Mieux même, très rarement il peut être remplacé par le Special Coin. Ce bonus très rare vous donne 5000 points, vous fait passer au niveau suivant et vous offre une partie gratuite ! (Bon, de nos jours la partie gratuite ne signifie plus grand-chose, mais à l’époque où chaque partie coûtait de l’argent, ce n’était pas négligeable.)
Bomberjack
Même réglé au plus facile, Bomb Jack propose un challenge passionnant mais surtout très difficile. Il fait partie, même encore de nos jours, de ces jeux que l’on lance pour faire quelques parties durant un quart d’heure. Et quinze minutes après, lorsque l’on regarde l’heure, on s’aperçoit qu’en réalité c’est trois heures qui viennent de passer comme ça.
Difficile mais pas impossible, grâce à une maniabilité irréprochable, une gestion des collisions au pixel près et des commandes ultra-simples : une manette pour se déplacer vers la droite ou la gauche et un bouton pour sauter. Une fois en l’air, appuyer rapidement sur le bouton de saut permet de descendre en vol plané.
Beaucoup de jeux sortant actuellement devraient s’inspirer de ce jeu.
Ce soir, on fait la bombe, Jack
Graphismes : Ils sont beaux, pour l’époque, les images de fond de différents sites touristiques sont agréables à l’œil, tout comme l’apparence des monstres.
Son : Les musiques sont sympathiques et entraînantes. Les bruitages corrects… à l’exception du _Power Coin _, bien trop strident.
Animation : Le tout bouge de manière fluide, sans ralentissement.
Difficulté : Très élevée, même lorsqu’elle est réglée au minimum. Mais c’était le principe des jeux de l’époque. Bomb Jack n’a pas de fin, le seul objectif est d’avoir le High Score.
Richesse : Pas beaucoup de bonus, ni de monstres. Mais cela suffit largement.
Scénario : Saviez-vous que Bomb Jack avait un scénario ? Un méchant terroriste menace de faire sauter plusieurs lieux touristiques. Bomb Jack est donc envoyé en mission pour désamorcer les bombes et sauver les touristes…
Ergonomie : Le héros répond au doigt et à l’œil. Rien à redire de ce côté.
Longévité : L’expression « l’essayer c’est l’adopter » s’applique très bien ici.
En bref : Même si personnellement je préfère jouer à Bomb Jack sur Amstrad, cela ne change rien au fait que la version arcade est excellente. Si vous utilisez MAME, vous devez y jouer au moins une fois. Si vous n’utilisez pas MAME, vous devez installer MAME sur votre ordinateur pour jouer au moins une fois à Bomb Jack.