Black Tiger est connu dans sa version japonaise en tant que Black Dragon. Cette version originelle dispose d’une difficulté bien plus importante.
Réalisé par Capcom sur le système qui a vu naître Commando, ce jeu a connu nombre de conversions sur les ordinateurs de l’époque.
TIGRES OU DRAGONS
Il y a bien longtemps, trois dragons descendirent des cieux dans un roulement de tonnerre et détruisirent un royaume.
Des cendres de ce royaume arriva un brave guerrier. Sous-entendu, venu leur botter le train.
Pourquoi se contenter de traduire bêtement l’écran d’introduction ? D’où vient le Tiger du titre hors Japon ? Nul ne le sait…
L’OEIL DU TIGRE MEC !
Vous dirigerez donc votre brave guerrier à travers huit niveaux qui ont le bon goût d’être explorables dans toutes les directions sans limite autre que celle du temps.
Ces niveaux pullulent d’ennemis bien sûr, et votre barre de vie est plutôt courte (bien qu’elle se rallonge un peu au fil des niveaux), comme vous ne tarderez pas à vous en apercevoir tant les coups pleuvent dru. Qui plus est de nombreux ennemis vous empoisonnent, et certains peuvent même vous rendre fous, inversant les commandes droite et gauche.
Pour pallier à cette agressivité, vous disposez d’une arme, heureusement. Qui plus est vous trouverez des zennys – la monnaie du coin – sur les cadavres des ennemis, dans des coffres (fermés à clef la plupart du temps, mais vous trouverez également des clefs) si vous n’y trouvez pas de pièges, et des sages pétrifiés vous en donneront aussi pour peu que vous les délivriez.
Les zennys vous permettront d’acheter à d’autres sages dépétrifiés des armes plus puissantes (cinq niveaux), armures (huit niveaux), mais aussi des clefs pour les coffres ou encore des potions vous délivrant des effets négatifs sus-cités.
Les sages sont donc primordiaux, d’autant que pour terminer un niveau il vous faudra en libérer un certain nombre. Voilà ce que l’on appelle faire d’une pierre deux coups.
A LA MASSE
Vous aimez le old school, vous allez être servis ! Déjà le scénario n’est qu’un prétexte à beaucoup de baston.
Ensuite les graphismes sont hum… d’époque : les sprites sont petits, les décors aux couleurs criardes sont peu variés (sauf vers la fin).
Les animations sont toujours un peu les mêmes, et les thèmes musicaux sont particulièrement agaçants. Bref, la technique est rugueuse, comme souvent à l’époque.
Et le gameplay suit le mouvement, basique et nécessitant rigueur et précision.
La difficulté est dantesque, comme dans presque tous les jeux Capcom, et la durée de vie est énorme tant les derniers niveaux sont longs et bondés d’ennemis et de pièges.
Bref, à l’image d’un Magic Sword (dont le test, toujours sur MAME, vous est proposé par le plus grand des testeurs; un peu de pub ne fait jamais de mal), le joueur passionné de vieux jeux d’arcade y trouvera son compte, alors que le newbie ira voir ailleurs, vers les jeux de nouvelle génération.