Développé par Rareware pour le compte d’Electronic Arts
Il fut un temps où EA ne faisait pas que de la daube.
Il fut un temps où Battletoads était une licence à succès.
Il fut un temps où les beat ‘em all étaient un genre en vogue.
Mais c’est un temps révolu. Qu’à cela ne tienne, ce test vous ramène près de quinze ans en arrière, à la belle époque.
DES SOURIS ET DES GRENOUILLES
On peut un peu s’y perdre dans la franchise. Alors disons que Battletoads sur Arcade est le deuxième de la série et ne ressemble pas aux épisodes console.
A la différence de son prédécesseur, on y incarne n’importe laquelle des trois grenouilles bodybuildées et le but n’est pas de délivrer l’univers, et accessoirement la princesse, des griffes de Dark Queen.
Ici, pas d’histoire à proprement parler, les grenouilles parcourent l’espace et tatanent des rats mutants plus ou moins humanoïdes.
DES SOURIS ET DES GNONS
Au début du jeu vous choisissez donc votre batracien, entre le rapide mais faiblard , le moyen, et le balèze mais lent.
Vous avancez dans des mondes en 2D avec possibilité de se déplacer vers le fond de l’écran, et y affrontez des hordes d’ennemis jusqu’à arriver à un boss.
A votre disposition, un bouton de saut et un bouton de frappe. Le résultat de ce dernier varie selon les ennemis et votre position par rapport à eux : ainsi vous les frappez normalement mais pouvez aussi les envoyer bouler d’un coup de pied (en courant vers eux), faire un grand écart sauté (si vous êtes encerclé), les attraper puis les jeter (si vous les collez), les égorger (lorsqu’ils sont assommés), les expulser de l’écran (c’est le cas des cochons lorsqu’il rampent au sol), ou encore leur latter les roustons (c’est le cas des rats géants).
Vous pouvez aussi ramasser les objets au sol, caisses explosives, barres à mine encastrées dans un bloc de béton, ou encore les mitraillettes des rats tueurs. Ces objets ont un nombre d’utilisations limité bien sûr.
Certains niveaux sont différents. Ainsi le troisième monde se déroule à la verticale, un jet pack sur le dos, et si le bouton de frappe envoie valser les ennemis, le bouton de saut vous transforme en boule d’énergie qui balaie tout l’écran. Quantité limitée mais vous trouvez des recharges au fur et à mesure.
Autre exemple, le dernier niveau se déroule à bord d’un vaisseau, et vous dirigez une mitrailleuse façon shoot ‘em up. Et comme dans tout bon shoot, vous pouvez changer de type d’arme selon ce que vous trouvez (tir triple, lance-flammes, laser…).
DES SOURIS ET DES L’ARMES (nul à chier ce jeu de mot, je sais.)
Le jeu est plutôt beau, les décors assez variés (espace en plein milieu de la guerre des étoiles, monde enneigé, base spatiale, etc.) à la différence des ennemis, et les sprites sont gros et bien détaillés, avec une mention spéciale pour les effets genre 3D pas dégueus (l’arrivée du premier boss, les « éjectages » (je cherche le mot) des cochons…).
Les animations ne sont pas en reste, le tout est fluide bien qu’un peu mou, et l’accent porte sur l’humour. Les ennemis meurent qui plus est de manière un peu plus brutale que sur console. Rien de bien trash mais les rats deviennent des squelettes, le sang coule à flot si on les égorge, et les boss meurent dans des gerbes de sanquette à faire passer Mortal Kombat pour les Bisounours.
Les musiques s’oublient très vite mais par contre ce n’est pas désagréable de profiter de quelques voix digitalisées.
Le gameplay est par contre bourrin au possible et l’ennui pointe vite. Surtout que les ennemis sont résistants et nombreux. Et la tendinite n’est pas loin lors des affrontements contre les boss, notamment le dernier (jamais vu ça, un quart d’heure à me casser le doigt sur la touche !).
Cela dit, le jeu à trois limite sûrement la casse.