Battle Chopper (Mr Heli no Daibouken au Japon) est réalisé en 1987 par IREM, le célèbre développeur de R-Type la même année.
Le jeu a subi de nombreuses conversions sur les micro-ordinateurs de l’époque, et sur PC Engine.
Alors que les aventures de Mr Heli sonnaient bien comme titre et correspondaient au style du jeu, nos amis Ricains leur préfèrent un titre plus martial, un nom avec du combat n’dans, ça accroche plus mieux.
AARH ! TON HELICO !
Malgré un titre très militariste aux États-Unis donc (logique), ce shoot ‘em up vous propose de diriger Mr Heli, pilote d’un petit hélicoptère rondouillard parti sauver la planète d’une invasion pas très catholique.
Les hordes d’ennemis et les catastrophes naturelles que subit le monde sont dues aux pouvoirs psychiques d’une créature bio-mécanique monstrueuse.
ARRÊTE DE CHOPPER CHOPPEUR
Le ton est donné : vous allez traverser six stages plutôt longs dans le but de mettre fin aux agissements des aliens. Ceux-ci sont découpés (les stages, pas les aliens) en deux parties. Une première en extérieur, alternant passages en scrolling automatique et passages dits d’exploration, et conclue par un boss de mi-niveau. La seconde se déroule en intérieur. Le but est de ramasser le plus de bonus possible avant d’arriver au boss.
SUPERCOPTER
Le petit hélicoptère de Mr Heli est au départ bien pauvre puisqu’il ne peut que tirer vers l’avant à moyenne distance, ou lâcher un missile vers le haut (cette possibilité est remplacée par la pose de sphères explosives lorsque le véhicule touche le sol).
Et les ennemis, s’ils permettent de faire grimper le score une fois détruits, n’abandonnent jamais d’options permettant d’améliorer ses armes. Toutefois, le long du parcours vous verrez des blocs plus ou moins translucides. Les détruire vous permettra de récupérer de l’argent sous forme de cristaux (idem en détruisant les boss). Cet argent vous permettra de vous payer de l’essence pour recharger votre barre de vie, plus de missiles ou de bombes, et des améliorations pour votre tir (tir double, rafale en spirale), tout cela en passant sur le carré correspondant à ce que vous désirez et qui est lui aussi caché sous les blocs translucides. Si vous n’avez pas assez d’argent, le bloc reste bleu foncé, et si vous vous faites tuer vous recommencez avec votre tir et votre missile de base.
PANNE DE KÉROSÈNE
Oui c’est vrai, la patte graphique est mignonnette et a de faux airs de Fantasy Zone, le côté Fantasy en moins. Cependant, et c’est assez amusant, on s’attache à ce bout de tôle, ce que les développeurs recherchaient sans doute en l’appelant Mr Heli, comme si c’était une personne physique.
Mignonnette, oui, mais ça n’en fait pas un cute ‘em up pour autant. Ainsi les couleurs sont ternes, et les boss jouent plus dans la catégorie gros mastodonte pas gentil que dans un trip « le monde de Candy ».
Les animations ne sont pas révolutionnaires et les mouvements des ennemis sont peu variés, si bien qu’on ne met pas longtemps à les mémoriser.
Pas révolutionnaires non plus, les musiques. La bande son mécanique ressemble à tout ce qui se faisait à l’époque, et les piouuuuuuuuuu piouuuuuuuuuuuu (bruitage de tir sponsorisé par Banga et Nesquik) ont tendance à les couvrir.
La maniabilité n’est pas non plus au top, l’hélicoptère manquant de précision dans les tirs lors des phases de scrolling automatique. En effet, les ennemis scrollent alors en même temps que les décors, mais pas les tirs qui, du coup, les ratent à coup sûr.
D’autant que la difficulté est parfois ahurissante, les ennemis arrivant en surnombre assez rapidement. Même le level-design a été pensé pour vous faire rager, avec nombre de plates-formes mobiles et d’objets longs à détruire.
Ainsi une fois le jeu terminé (six longs niveaux en deux parties tout de même) il est fort probable que vous n’y reviendrez pas de sitôt. Enfin, c’est mon cas toujours.