Bad Dudes vs. DragonNinja est un jeu vidéo Arcade publié par Data Easten 1988 .

  • 1988
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Bad Dudes vs. DragonNinja

4/5 — Exceptionnel ! par

Développé et édité par Data East (édité par Imagine en Europe), 1988.

Bad Dudes vs. DragonNinja est un beat them all 2D en vue de profil, développé par Data East sur arcade en 1988 et adapté sur une myriade de supports de l’époque.

Ses déclinaisons sont parfois appelées « Dragon Ninja » (au Japon et la version Amstrad) ou encore simplement « Bad Dudes » (sur la NES).

Jeu de baston phare de Data East, qui se veut un concurrent du Double Dragon de Technos, BD vs. DN se rapproche pourtant plus de Shinobi en terme de gameplay et de réalisation, l’action prenant place sur un plan fixe horizontal à 2 niveaux de hauteur.

I’M BAD !

Sûrement l’effet Michael Jackson, dont l’album « Bad » est en train de cartonner, les héros du jeu sont des fiers représentants de la « Bad attitude ». Blake et Striker sont en effet des bagarreurs de rue, recrutés par un sergent-chef à la dégaine (et la poker face) de Schwarzy, lui aussi au sommet de la vague médiatique dans cette année 1988.

Leur mission ? Secourir le président Ronnie (alias Ronald Reagan), kidnappé par les méchants Dragon Ninjas.

Leurs moyens de persuasion ? Rentrer dans le lard de tous les guignols costumés qui les approchent de trop près.

Leurs outils ? Leurs poings et leurs pieds, ainsi que des armes éventuellement volées aux ennemis (poignard et nunchaku, ce dernier étant plus utile grâce à une meilleure allonge).

Un seul bouton est utilisé pour les frappes. La technique qu’il va générer dépendra de la distance et de la position des ennemis (coups de pied avant, arrière, en hauteur, coups de poing, de coude). Notre héros peut aussi concentrer sa force pour déclencher un punch mortel. En l’air, un coup de pied sauté classique et un tourbillonnant sont disponibles.

Le jeu peut se jouer à 2 en simultané, ce qui est toujours appréciable. Rien ne différencie Blake de Striker par contre, mise à part la couleur de leur futal.

Les bagarreurs vont aligner les bourre-pifs sur 7 niveaux : les rues de la ville, l’autoroute (en se battant sur le toit d’un semi-remorque), les égouts, un train, la forêt, la grotte et la base secrète des ninjas. Le camion et le train ont ceci de particulier qu’ils vous imposent de suivre le rythme du véhicule (lent scrolling) avant de progresser.

Une fois un stage complété, notre perso va serrer le poing rageusement en criant « I’m Bad ! ».

Parmi les ennemis, on retrouve des ninjas de toutes les couleurs (les rouges laissent tomber une option lorsqu’ils disparaissent : une arme, du temps ou de l’énergie supplémentaire), des femmes ninjas, des « torches humaines », des chiens… ils vous attaquent à main nue, avec des katanas ou des étoiles. Du côté des boss, on a Karnov le cracheur de feu, un ninja trapu avec des griffes à la Wolverine, un ninja vert capable de se démultiplier, un punk en armure, un punk avec une chaîne tournoyante, un gugusse qui manie le bâton en faisant la toupie et le boss de fin, un diable que vous devez affronter sur le pied d’un hélicoptère.

Le jeu est, comme souvent sur arcade, méga difficile. Bien que le personnage réponde bien aux injonctions de nos petits doigts boudinés, la horde d’adversaires qui déferle sur lui ne lui laisse aucun répit (jusqu’à une dizaine en même temps !). Dans ces conditions, il va mordre la poussière un paquet de fois avant d’en avoir terminé avec la vermine ambiante, sa jauge d’énergie étant loin d’être inépuisable. Et puis même si les 7 niveaux sont assez courts, il va falloir se les farcir, sachant qu’avant d’affronter le boss de fin vous devrez vous mesurer successivement à tous les bosses précédents (légèrement moins forts tout de même).

Le titre se finit donc assez rapidement, pour peu qu’on use des crédits illimités, et bien qu’il soit très sympa à faire une fois, sa replay value reste très limitée. En cause une action trop répétitive, et moins de liberté d’action que dans un jeu qui ne se déroule pas sur un plan fixe, tel Double Dragon.

Graphiquement le jeu est correct, sans plus. Les décors sont assez minimalistes et très basiques, les musiques et effets sonores typiques.

RÉSUMÉ

Bad Dudes vs. DragonNinja reste l’un des beat them all phares de l’arcade. Il a été adapté sur pas mal de supports, mais c’est à cette version-là qu’il faut jouer.

Bonne maniabilité, jeu fluide mais trop répétitif, très old-school quoi.

À faire éventuellement une fois, ne serait-ce que pour connaître le doux plaisir de se faire payer un burger par le président des États-Unis de l’époque.

15/20, soit 8/10

Bad Dudes vs. DragonNinja