Atomic Runner Chelnov est un jeu vidéo Arcade publié par Data Easten 1988 .

  • 1988
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Atomic Runner Chelnov

3/5 — Très bien par

Chelnov, ou Atomic Runner Chelnov de son titre complet, est un jeu particulier, à mi-chemin entre le run ‘n gun et la plate-forme, avec des notions de shoot ‘em up par dessus.

TEENAGE MUTANT NINJA MINER

Lors de l’explosion d’une centrale nucléaire, un mineur de fond du nom de Chelnov est irradié. Plutôt que de mourir comme tout un chacun, Chelnov survit et y gagne même d’étranges pouvoirs.

Refusant toute alliance avec le diabolique syndicat destarien, le héros se met au service de la justice et part affronter l’organisation honnie.

COURS FORREST, COURS !

Dans ce jeu vous parcourrez sept niveaux, et à fond de train qui plus est. Tant et si bien qu’il vous faudra faire des efforts incommensurables pour stopper l’élan de votre personnage. En effet, le scrolling est permanent et Chelnov court sans arrêt, sauf arrivé devant le boss. Si bien que la seule manière de l’arrêter est de s’accroupir ou d’aller vers l’arrière.

Vos pouvoirs se manifestent par un tir que vous pouvez diriger uniquement vers l’avant, à l’horizontale ou en diagonale vers le haut ou le bas.

A travers les niveaux, certains ennemis – ainsi que les torches – libèrent des options appelées « up » qui vous permettent d’accroître la puissance de votre tir, ainsi que diverses améliorations changeant sa forme. Vous pourrez ainsi obtenir un cercle d’épines au grand rayon d’action, un boomerang qui, comme de bien entendu, vous revient une fois lancé, un cercle de feu ravageur, trois fléaux d’armes très efficaces mais très courts, ou encore des missiles qui, une fois leur puissance augmentée, sont à tête chercheuse.

BOMBE ATOMIQUE

On pourrait se demander longtemps pourquoi on peut accrocher à un tel jeu, sans trouver de réponse valable.

C’est vrai que le scénario change un peu des canons de l’arcade, et pourtant il n’a rien de révolutionnaire.

Ce n’est pas non plus pour ses graphismes : les sprites sont petits, les décors peu variés bien que parfois grandiloquents, et la palette de couleurs est terne.

Les animations sont ridicules : trop habitué à courir, Chelnov se retrouve bien rigide face aux boss.

On ne peut pas non plus dire que les musiques fassent merveille, la plupart des thèmes étant au mieux banals, au pire horripilants.

La jouabilité ? Les tirs de l’homme atomique manquent de précision alors que ses sauts, poussés par un scrolling sans fin, sont parfois difficiles à évaluer, notamment lors des passages au-dessus du vide.

La difficulté est fort mal dosée : si les quatre premiers niveaux se finissent distraitement, leur seule difficulté résidant dans les ennemis qui viennent par l’arrière, les trois derniers relèvent de l’apprentissage par cœur et de la précision anatomique.

Alors quoi ? Et bien disons qu’une durée de vie conséquente, alliée à une progression régulière, fait que l’on espère amener le mineur au bout de sa quête qui, étrangement, ne se termine pas sur un happy end.

En fait pour mieux comprendre, tentons une allégorie. Chelnov, c’est un peu comme la cigarette. On sait que c’est nocif, le goût n’est pas bon, on joue avec sa vie, et pourtant on ne peut pas s’empêcher de fumer. Eh bien Chelnov c’est pareil (sauf qu’on risque moins de mourir derrière son émulateur, hein) : c’est pas beau, pas spécialement agréable à jouer et pourtant, il y a un je-ne-sais-quoi qui fait que l’on s’attache à l’homme atomique, et que l’on veut en voir le bout (pas du bonhomme hein, de son jeu).

Atomic Runner Chelnov