Athena est l’une des toutes premières mascottes de la firme SNK, et ce bien avant qu’elle ne propose son propre hardware.
Athena est aussi co- héroïne de Psycho Soldier, qui ne doit pas être pour autant considéré comme la suite de ce jeu.
Sans compter ses caméos, elle est aussi l’une des protagonistes de King of Fighters.
QUELQUES GRAMMES DE FINESSE…
Bien qu’étant considérée comme la déesse de la sagesse, ce n’est pas cela qui empêche Athena de s’ennuyer profondément, assise à la bibliothèque divine à potasser les vieux grimoires.
Aussi décide-t-elle d’aller se promener à travers le monde, à la recherche d’un passe-temps un peu plus animé.
En gros SNK nous dit clairement : « On avait une héroïne, on n’avait pas de scénar’ et on vous emm… »
…DANS UN MONDE DE BRUTES
Elle quitte donc tout vêtement pour se promener en bikini à travers les sept niveaux et demi qui composent ce jeu de plates-formes. Sept et demi, car il y en a un qui est tellement peu obligatoire qu’il en est difficile à trouver ! Diantre, mais aurais-je omis de vous entretenir de la variété des niveaux ? Vous aurez droit, comme dans n’importe quel jeu de l’époque, à une forêt, un monde de glace, des nuages, un niveau sous l’eau… Avec les ennemis qui vont avec, dans un style plus ou moins mythologico-animalier, hommes à tête de cheval, poulpes, bestioles en tout genre et tout un tas de soldats.
Pour se défendre, la belle dispose d’un bouton de saut et d’un bouton pour frapper, d’abord avec ses petites mimines puis à l’épée. Elle a une barre de vie, mais aussi une barre de force et une de résistance (quoique cela soit assez inutile au final, en tout cas je n’en ai pas trouvé l’utilité) et sa progression est chronométrée.
Au fil du jeu, vous découvrirez divers items : diverses armes de plus en plus puissantes (la chauve-souris, le marteau, l’arc, l’épée rouge, la masse ou l’épée de feu) car votre héroïne commence l’aventure les mains nues et les cheveux au vent, le casque de dragon qui vous permet de détruire les pierres au-dessus de vous en sautant, l’armure de guerrier et le bouclier du lion qui vous protègent mieux, les bottes d’Icare vous permettant de sauter plus haut, les ailes de Pégase qui vous octroient la capacité de voler, et encore bien d’autres (les anneaux qui renforcent votre défense ou votre attaque, mais aussi des objets de soin, des vies en plus…) . Les plus intéressants étant les ardoises de K qui vous permettent de conserver tous vos objets si vous mourez.
Vous trouverez tous ces items dans les blocs destructibles des niveaux, ainsi qu’une clef peut-être. Cette clef permet d’accéder au niveau secret, où un ange vous offrira la harpe. Celle-ci fonctionne comme les ardoises, mais de manière infinie.
NOM DE ZEUS !
Bien sûr, cette fois-ci ce n’est pas un monde à sauver de la conquête ou une princesse à préserver du suprême outrage, mais on ne peut pas dire pour autant qu’il se dégage le moindre intérêt du scénario.
Les graphismes, eux, sont de bonne qualité pour un soft de 1986. C’est encore très cubique et les sprites sont petits, mais dans l’ensemble le design est agréable et les couleurs pas trop chatoyantes.
Par contre parler d’animation serait un peu exagéré, tant on se demande parfois comment les ennemis ont pu passer d’un point A à un point B sans faire le moindre mouvement.
Mauvais point également pour la partie sonore. Les musiques énervent rapidement, d’autant que les stages sont longs et les font tourner en boucle. Et les bruitages sont grossiers et agaçants.
Le gameplay n’est pas non plus au top : les coups sans armes ont une portée ridicule (pas beaucoup plus longue suivant les armes, d’ailleurs, sauf pour l’épée rouge qui est complètement abusée), et les sauts sont poussifs. Et les bottes d’Icare rétorquerez-vous ? Leur efficacité est variable vous répondrai-je : un coup on saute plus haut, et un coup non…
Et là, on se rend bien compte qu’Athena n’a pas été conçu pour être terminé. La difficulté est hallucinante, les ennemis sont trop nombreux, les passages de plates-formes trop délicats et les boss trop résistants.
D’autant qu’avec ses sept à huit niveaux, le jeu ne se termine pas sans y consacrer du temps. Car lesdits niveaux sont très longs, parfois labyrinthiques… et chronométrés, difficulté supplémentaire.
Il vous faudra donc des nerfs solides et une mémoire d’éléphant, bref, être un dieu du pad pour conclure la quête de la déesse.