Asura Blade : Sword of Destiny est un jeu vidéo Arcade publié par Fuukien 1998 .

  • 1998
  • Combat

Test du jeu vidéo Asura Blade : Sword of Destiny

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Dans le domaine des jeux de baston, il y a les stars, et il y a les autres.

Il y a les bons et il y a les moins bons.

Et si souvent les autres sont les moins bons, il existe des exceptions.

Asura Blade, c’est une exception.

FANTAISIE HÉROÏQUE

Autant le dire de suite, je ne connais pas l’histoire du jeu : pas d’intro scénarisée et des dialogues en jap’, ça aide pas.

Cela dit Asura Blade nous transporte dans un monde typé heroic-fantasy à la chinoise, comprenez par là genre La légende du Roi des Singes et consorts.

Un univers onirique où se débattent des guerriers à l’arme blanche qui maîtrisent aussi la magie, et qui se tartinent la poire avec pour but de se fritter avec le grand méchant (ça doit être lui qui possède l’Asura Blade).

Les persos, vous pourrez en choisir huit :

ALICE, une gamine sorcière qui invoque les squelettes des morts au champ de bataille. Impressionnante à distance, elle est risible au corps à corps.

GOAT, le mec stylé armé d’une zweihander. Doté d’une bonne allonge, lui non plus n’aime pas se retrouver coincé.

TAROS, le gros robot destructeur, bien puissant mais lent (par rapport aux autres), ce qui fait que l’enchaîner reste un vrai plaisir.

LIGHTNING, un guerrier armé de deux sabres courts, bon en tout et parfait pour les débutants.

FOOTEE, la seule qui se bat à la main, assez naze de surcroît.

ZAM-B, un primatoïde masqué doté d’un énorme poing. Le roi des campeurs, qui attend patiemment pour vous latter.

YASHAOU, le héros du jeu (grosse épée, petite b…), lui aussi bon en tout. L’archétype de Ryu, quoi.

Et ma chouchoute ROSEMARY qui se bat avec une épée démoniaque qui tourne autour d’elle. Véritablement agréable lorsque comme moi on aime bien « traumatiser » comme ils disaient dans Player one, soit coller l’adversaire en ne lui laissant que peu d’espace pour placer ses coups.

Puis viennent les boss :

CURFUE armé d’un fusil, rapide, une distance de frappe mémorable et plutôt balèze…

…Mais ridicule comparé à S.GEIST, le big boss armé d’une épée-fouet (comme Ivy de Soulcalibur) qui lui peut vous cogner avec des coups normaux depuis l’autre bout de l’écran.

Sur MAME on peut débloquer ces persos avec les cheats, mais pour moi ça ne marchait pas : l’écran se bloquait à l’exception du chrono.

JE TATANE, TU TATANES, IL TATANE…

Le tout se joue à 3 boutons, coup faible, moyen et fort. En appuyant sur les trois vous déclenchez un coup plus puissant que le coup fort.

En appuyant sur deux boutons vous envoyez votre adversaire rebondir au mur avant de se crouter comme une larve. Vous avez dit combo ? Eh oui, rien ne vous empêche d’enchaîner jusqu’à épuisement de la barre de vie !

Mieux, les persos ont une barre de fury (différente selon les persos, plus ou moins longue et découpée ou non en plusieurs parties). Pour ceux qui ont plusieurs morceaux, une fois chaque morceau rempli vous pouvez déclencher un coup spécial plus puissant qu’à l’accoutumée. En sachant que les coups spéciaux de base sont déjà bien balèzes, et faciles à sortir (manips à base de quarts de cercle, demi-cercles, etc.), imaginez les dégâts.

Et alors lorsque la barre est remplie, c’est la méga-fury qui tue. Heureusement que chaque perso dispose de deux barres de vie.

Derniers petits points importants : la roulade à la relevée a été implémentée contre les « traumatiseurs », et le contre également. Pour contrer, il faut se mettre en garde et, au contact, appuyer sur avant. Ça a l’air chiant, mais en pratique c’est super facile.

2397 HITS COMBO

De deux choses l’une : ou bien vous adorerez ou bien pas. Pas de juste milieu.

Sur le plan technique le jeu est beau, très beau mais parfois un poil trop pixélisé. Les persos font penser à Darkstalkers, les armes à Soulcalibur et certaines animations à un tétraplégique (allez, au grand max trois animations par coup).

Les musiques non plus ne resteront pas dans les annales, trop typées jeu des 90’S (en 98 on faisait nettement mieux).

Et puis surtout c’est un jeu de bourrins. Les ‘combotteurs’ vont être aux anges, ici les coups pleuvent et la vitesse de jeu conséquente rend le soft nerveux. Malgré deux barres de vie, les combats durent trente secondes. Cela dit la jouabilité est plaisante et on revient avec plaisir sur ce jeu pour une ch’tite partie défouloir.

Pour tout dire en mon âme et conscience, je sais que c’est juste un beat moyen, mais j’aime les jeux pêchus et de ce côté-là, je suis gâté.

Asura Blade : Sword of Destiny