Tout joueur ayant fréquenté les salles d’arcade au cours des années 90 ne peut que connaître ce jeu. En France ce beat them all est devenu un véritable best seller, présent dans de nombreuses salles d’arcade, et même de nos jours, il continue d’avoir un certain succès malgré son âge.
Comme son nom l’indique, ce beat them all nous met dans la peau des légendaires héros de BD créés par Goscinny et Uderzo, dans un condensé de leurs aventures, chaque niveau étant adapté d’une des différentes bandes dessinées.
Un excellent bon jeu
Du point de vue graphique, le jeu rivalise sans mal avec la production Neo-Geo, les sprites sont d’une taille respectable et les décors richement détaillés et colorés. Le son est également excellent, avec des bruitages et des voix digitalisées de très bonne facture.
Baf Paf Bif Clops Outch…
Mais la force du jeu réside surtout dans le fun qui s’en dégage. Comme c’est défoulant de distribuer allègrement des baffes et autres torgnoles aux myriades de Romains qui apparaissent à l’écran. Les animations des héros comme des ennemis sont franchement hilarantes, dans le plus pur esprit de la BD.
Une maniabilité exemplaire
La maniabilité est très bonne, les personnages réagissent très bien, même si Obélix est naturellement plus lent et moins agile que son compère. Seuls 2 boutons sont utilisés, un pour frapper, l’autre pour sauter. En plus du classique coup de poing, plusieurs mouvements spéciaux sont disponibles. Il est possible de projeter son ennemi (avec le ventre pour Obélix), de le frapper violemment sur le sol à plusieurs reprises avant de le lancer, ou encore de l’agripper pour lui distribuer une volée de baffes.
Comme dans tout beat them all qui se respecte, des power up sont proposés par moments. Ici nous avons soit une potion magique soit un sanglier, qui donneront à leur possesseur une invulnérabilité temporaire. En « attract mode », une animation nous montre les coups disponibles et les commandes correspondantes.
Toutes ces actions sont relativement faciles à exécuter, et sortent quasi naturellement au cours du jeu.
Le principal reproche que l’on puisse faire est que par moments l’action est très confuse, et il est quasiment impossible de retrouver son personnage au milieu des nuées de Romains.
Mais une difficulté mal dosée
La difficulté du jeu est conséquente, et parfois mal dosée : si le premier niveau est relativement facile, la fin du second est un véritable charnier qui vous fera certainement perdre un nombre considérable de vies, surtout en mode 2 joueurs. Si vous réussissez à franchir cet obstacle, les prochains niveaux seront bien plus faciles.
Vers la fin le jeu devient réellement très difficile, et seuls les experts arriveront à le finir sans ruiner le porte-monnaie.
Une particularité énervante de ce jeu est qu’en mode solo, il revient obligatoirement au premier niveau après avoir utilisé 3 crédits. Sur un émulateur, ce mode peut être désactivé dans le menu de test (option « Continuation Limit » à mettre sur off) mais il est le plus souvent activée sur les véritables bornes d’arcade. En mode 2 joueurs cette limite ne s’applique jamais.
En conclusion
De très loin la meilleure adaptation de la célèbre BD, Astérix est un bon défouloir et aussi un jeu très bien réalisé. Dommage que la difficulté mal dosée vienne gâcher le plaisir.