Arabian Fight est un jeu vidéo Arcade publié par Segaen 1991 .

  • 1991
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Arabian Fight

3/5 — Très bien par

Ah Ali Baba, Aladdin, Sinbad… Les contes des Mille et une Nuits de Shéhérazade recèlent une ambiance hors du commun. C’est ce que vous propose de vérifier SEGA avec ce jeu.

Arabian Fight fait partie de ces lots de beat ‘em all qui fleurissaient au début des années 90.

Réalisé par SEGA, jusqu’à quatre joueurs pouvaient y prendre part.

LES MILLE ET UNE NUITS

Alors qu’elle voguait paisiblement en compagnie de ses amis, la princesse Lurana est enlevée sous leurs yeux par une bande de pirates.

Les vils personnages se révèlent bien vite être à la solde du cruel sorcier Sazabiss, qui compte sacrifier la belle à son dieu maléfique.

Sinbat le jeune héros, Rayama la séduisante suivante, Goldor le musculeux garde du corps, et Datta le paisible moine se lancent donc à la recherche du monstre.

ALI BABA ET LES QUARANTE VOLEURS

C’est donc aux commandes de l’un de ces quatre personnages, au choix, que vous allez traverser sept niveaux. Ainsi s’ouvrent devant vous le bateau pirate, une pyramide aux peintures vivantes, le désert en pleine tempête, la ville où vous attendent nombre de gardes, le palais princier, un ravin dans le brouillard, et la forteresse du sorcier.

Ces niveaux sont découpés en tableaux plutôt courts qu’il vous faudra nettoyer de la racaille qui les infeste, boss compris. La profondeur de champ immense compense agréablement la longueur très limitée des dits tableaux.

Un bouton de saut et deux autres gâchettes, une dédiée aux coups de poings, l’autre aux coups de pieds, seront vos seuls alliés face aux hordes ennemies. Les coups sont les mêmes pour tous les personnages, coups rageurs ou projection si vous vous approchez de l’ennemi.

A travers les niveaux des objets destructibles (coffres, vases…) abritent des récompenses, telles que de la nourriture qui permet de récupérer de la vie, des cristaux qui augmentent votre score ou, et c’est le plus important, une lampe à huile.

Celle-ci vous permet d’utiliser vos coups spéciaux en appuyant sur saut et poing en même temps, ici des coups magiques. Par exemple, le pouvoir le plus puissant est une sorte de vortex qui aspire tous les ennemis à l’écran, sauf les boss.

TACHE D’HUILE

Le cadre est suffisamment original pour être signalé. Il est en effet plutôt rare de voir des jeux estampillés Mille et une nuits, même largement remanié. La progression se fait qui plus est de manière « logique ».

Autre bon point, les graphismes sont riches, avec d’énormes sprites évoluant dans de beaux décors aux couleurs bien choisies.

Et le jeu use et abuse des zooms dont est capable le System 32, provoquant toutefois des amas de pixels pas beaux. D’autres effets sympas sont présents, comme les personnages peints aux murs et qui s’en détachent, évoluant en 2 dimensions.

Sans être transcendantales, les musiques sont elles aussi plaisantes, toujours dans l’ambiance moyen-orientale caractéristique des contes de Shéhérazade. Les bruitages ne sont pas mauvais non plus, et plutôt variés.

Cela dit la faible palette de coups disponibles et le level-design pour le moins plat provoquent rapidement un ennui non négligeable, à peine troublé par les niveaux bonus de destruction de tonneaux/coffres en un temps limité.

Les ennemis sont assez résistants mais les pouvoirs très facilement récupérables permettent de s’en débarrasser rapidement. A l’inverse les boss résistent aux pouvoirs, mais leurs routines d’attaque les rendent très prévisibles.

Qui plus est, les niveaux sont parfois très courts, si bien qu’on passe parfois plus de temps sur l’écran noir entre deux tableaux qu’à nettoyer le tableau lui-même.

En conclusion, il est fort dommage que SEGA ait tout misé sur une atmosphère sympathique et une réalisation technique bluffante pour en oublier le plus important : le jeu. Pas mauvais en soi, mais pas transcendant.

Arabian Fight