Affûtez vos gants de boxe, le petit héros est de retour.
Alex Kidd : the Lost Stars est le deuxième épisode de la franchise à mettre en avant le jeune héros au poing d’acier.
Sorti en arcade sur le System 16 de SEGA, il sera converti sur Master System deux ans plus tard.
MADAME IRMA VOUS PRÉDIT UNE TUILE
Alex (ou Stella sa copine si vous êtes le deuxième joueur) se voit confier la mission de retrouver les douze pierres zodiacales disséminées à travers autant de mondes.
Autant ? Non en fait, car à chaque série de six pierres récupérées, la mascotte libère l’accès à un nouveau monde qu’il devra traverser pour atteindre une ziggourat - ces pyramides des civilisations précolombiennes aux parois en formes d’escaliers.
Ceci fait les constellations zodiacales retrouvent de leur superbe et le joueur peut affronter les six derniers environnements (qui sont en réalité les mêmes que précédemment, avec nettement plus d’ennemis), puis à nouveau le monde de la ziggourat.
COURS FORREST, COURS…
Les niveaux ont des noms aussi imagés que Toy World pour le monde des jouets au sol constitué de dés, Machine World pour le monde des robots ou Water World pour le niveau aquatique.
Pour traverser ces niveaux, Alex /Stella ne dispose que de trois vies par crédit.
Qui plus est le nombre d’actions est des plus limité puisque le personnage ne peut que sauter afin d’éviter ses ennemis.
Toutefois, régulièrement dans les niveaux vous trouverez des bonus. Si la plupart se contentent de vous octroyer des points, de 10 à 5 000, certains vous offrent la possibilité de courir plus vite, de sauter plus haut, ou encore de frapper les ennemis en créant une vague d’énergie ressemblant au personnage.
Ces bonus ne sont utilisables que pour un temps limité indiqué par un chronomètre en bas de l’écran, côté gauche pour le premier joueur, droit pour le second.
MONSTRES & Cie
Ainsi, si les ennemis ne pullulent pas dans les niveaux, le bestiaire est étonnamment varié et toujours en correspondance avec le thème du niveau. Cartes à jouer ou voitures téléguidées pour le premier, robots pour le deuxième, squelettes pour le monde des cauchemars, etc…
Notons toutefois que le jeu n’abrite aucun boss, à la différence de la version Master System où la ziggourat est le repaire d’un monstre particulièrement ardu.
UNE STAR PERDUE ?
Nous sommes ici en face d’un jeu de plates-formes arcade dans la plus pure tradition.
Le scénario du jeu n’est qu’un prétexte à parcourir les différents niveaux et n’est nullement mis en avant à un quelconque moment.
Les graphismes sont de qualité pour un jeu de cette époque, c’est-à-dire plutôt flashy et encore très cubiques. Aucune cohérence ni entre les niveaux, ni à l’intérieur des niveaux eux-mêmes, et des animations pour le moins indigentes.
Un dernier mot sur la partie sonore : les musiques sont ‘archétypales’ et les bruitages très grossiers.
Le gameplay est lui aussi très basique, et la linéarité des environnements permet d’en connaître l’agencement par cœur.
La difficulté de certains passages renforce une durée de vie plutôt conséquente pour ce type de jeu, mais à moins d’être accro à la première mascotte de SEGA, on ne reviendra pas outre mesure sur ce soft.
En conclusion, on préfèrera volontiers à cette version arcade les aventures Master System, notamment Alex Kidd in Miracle World, nettement plus abouti.