Trailblazer est un jeu vidéo CPC publié par Gremlinen 1986 .

  • 1986
  • Course

Test du jeu vidéo Trailblazer

4.5/5 — Exceptionnel ! par

Un jeu d’obstacle extraordinairement « monstrueux » (© Les Inconnus). Voilà comment se résume à lui seul ce magnifique jeu qu’est Trailblazer. Sorti assez tôt sur notre cher Amstrad CPC, ce jeu mettra vos nerfs à rude épreuve. À la croisée des chemins entre un jeu de course, un jeu de réflexion et une chute libre dans la 4è dimension (?) : Sonic pilotant une « Buggy Boy » en forme de boule sur un tapis roulant perdu au milieu de l’espace (ça suffit où j’en rajoute ?).

Scénario

C’est très simple : y’en a pas. Nous allons plutôt parler de « but du jeu ». Le but du jeu, donc, est de piloter (car c’est bien le mot tellement c’est rapide) un petit ballon sur une espèce de tapis roulant « qui ne roule pas », en évitant les obstacles disséminés sur votre route, afin d’atteindre la ligne d’arrivée et ce, avant que le chronomètre n’atteigne zéro. Simple, non ?

Jouabilité

Simple et exemplaire. Le ballon bouge, comme s’il était animé d’une vie, rebondit joyeusement partout où vous lui demandez : accélérer, freiner, sauter dans tous les coins, se balader à droite et à gauche, telle sera votre panoplie de mouvements, à la mesure de n’importe quel jeu de plates-formes digne de ce nom. Cependant, dans le jeu en lui-même, c’est plutôt difficile à prendre en main tant la vitesse est de mise. Mais qu’importe !

Donc, hormis cette vitesse, qu’avons-nous ? Des obstacles ! Car le jeu n’aurait aucun intérêt sans. Vous devrez donc vous déplacer très vite en évitant des trous, des tuiles qui vous ralentissent, des tuiles qui vous font bondir (et d’autres types suivant leur couleur sur le parcours), des réseaux de trous/blocs qu’ils vous faudra bien jauger, et surtout en prenant les magnifiques accélérations qui vous permettront de sauter très loin ! Bref, on retrouve en fait le même principe général que Metro Cross (sorti plus tard et plus connu) mais en plus rapide et en vue de derrière.

Un jeu démoniaque… Bien vous rappeler de l’agencement des quatorze circuits est VITAL si vous voulez réussir à en voir le bout. Donc, un jeu diaboliquement efficace aussi…

Graphismes et animation

Là aussi, nous avons quelque chose de simple et bien réalisé. De ce fait, l’animation n’est pas trop lourde et ne souffre jamais de ralentissements malgré la rapidité avec laquelle se déplace le ballon (en fait, ce sont plutôt les tuiles de couleurs qui semblent rouler sous votre ballon avec un effet de « tapis roulant »). Le décor est quasiment inexistant en revanche (on voit des petites étoiles, quand même), mais ce n’est pas vraiment le plus important : on va dire qu’on est perdu au fin fond de l’espace.

Sons et musiques

Dommage que la musique soit toujours la même, que ce soit à l’écran de présentation ou pendant le jeu… mais qu’importe : il faut reconnaître qu’elle est endiablée (troisième référence aux Ténèbres dans ce test…) et colle très bien à l’esprit du jeu, même si au bout d’une heure à s’acharner sur les parcours, elle peut être prise de tête. Les sons ne sont là que pour rendre compte de vos rebonds ou de vos chutes : pas besoin d’en faire plus.

Difficulté et durée de vie

Très difficile. Rigolo mais difficile, il faut bien le reconnaître. La prise en main est simple, il n’empêche que les parcours demandent dextérité et nerfs d’acier. C’est justement tout ce qui fait le charme de ce jeu : il bénéficie de la « Allez, encore une partie nom de rogntudjuu (© Prunelle) » touch ! Heureusement, vous aurez droit à un circuit d’entraînement aux obstacles variés pour bien prendre en main et comprendre les subtilités de Trailblazer.

On se retrouve à jouer très longtemps à ce jeu, rien que pour ses aspects ‘challenge’, originalité et simplicité. Un jeu du tonnerre du feu des Enfers (rien que ça) !

Résumé et appréciations globales

Trailblazer fait partie de ces petits jeux très bien réalisés au concept simple et séduisant. Ceci dit, il faut aimer le principe, je le reconnais. On veut sans cesse s’améliorer, persévérer, réussir, gagner ! Ce jeu est très addictif une fois qu’on désire relever le défi. Il vous faut faire preuve de dextérité, de mémorisation, de ‘coolitude’ extrême (entendez par là : des nerfs en acier trempé), de motivation et de persévérance pour parvenir au bout (qui a rajouté « du premier niveau ? »).

Je trouve la version C64 un peu plus fine mais moins jolie dans l’ensemble (pour une fois). La version ZX Spectrum est moins jolie avec son peu de couleurs (comme à son habitude) mais l’esprit du jeu est toujours là, ce qui n’est pas pour nous déplaire. La version Atari ST, avec ses 16 bits, améliore le jeu sur bien des points : c’est joli, fluide et des décors ont été ajoutés. Ils viennent d’ailleurs de le refaire sur Gizmondo avec tout plein d’ajouts (y’a de quoi faire en 20 ans) ! Que c’est beau !

Gremlin (rien à voir avec les petits boules de poils qu’il ne faut pas nourrir après minuit) nous offre un jeu très divertissant. Un régal.

Trailblazer