Développé par Gargoyle Games, édité par Elite Systems, Ltd. en 1987.
Mieux connu chez nous sous le nom de CosmoCats, ce jeu est tiré du dessin animé éponyme dans lequel les membres d’une espèce de tribu, ayant perdu leur planète d’origine, se retrouvent sur Third Earth (3ème Terre) en butte aux vexations des méchants de service, les Molemen (hommes-taupes… ???) avec le redoutable sorcier / momie / plus ou moins immortel Mumm-Ra à leur tête.
Dans ce jeu, vous incarnez le leader des ThunderCats, Lion-O (prononcez « lâien eau »), parti libérer ses compères qui se sont tous fait surprendre par les séides du grand méchant en chef, en même temps que ceux-ci ont piqué l’œil de Thundera, un bijou précieux et magique qui renferme le pouvoir mystique de l’épée des malédictions (Sword of Omens).
Hein, ouais, qu’c’est ben bandant, c’t’histwèère ?
Vous allez donc parcourir plusieurs – courts – niveaux en forêt, dans des cavernes, etc. Entre les niveaux eux-mêmes, vous aurez l’occasion de compléter des niveaux bonus avec à la clé la libération d’un de vos acolytes.
Ils ressemblent à quoi, ces niveaux ?
Eh bien, ils se ressemblent fortement. De l’un à l’autre, seules les teintes varient, ainsi que les ennemis rencontrés et les plates-formes. Mais la construction ne change pas d’un iota, si ce n’est que vous passerez d’un niveau parcouru sur le sol à un autre sur des plates-formes au-dessus de l’eau. Rien qui tranche radicalement avec le précédent.
Outre attaquer les ennemis (des gnomes, chauve-souris, globes oculaires géants, etc.), votre activité principale consistera à effectuer des bonds, des bonds et encore des bonds. En effet, de nombreux obstacles nécessitent d’être franchis de la sorte (souches, socles, trous, cours d’eau). De même, certains ennemis volants, tout comme des bonus placés en hauteur (armes, …), nécessitent de bondir de ci de là, tel la jeune vierge parcourant les jaunes champs de blé sous le soleil complice d’un beau matin d’été.
Oui, bon… faut sauter, quoi !
Certains niveaux se déroulent de droite à gauche, d’autres de gauche à droite, ce qui est assez déconcertant, il faut bien le reconnaître, car tous nos repères sont chamboulés.
Si vous ne parvenez pas au bout d’un niveau avant que la minuterie n’arrive à zéro… Mumm-Ra se réveille !!! Et un gros crâne volant apparaîtra bientôt pour votre plus grand malheur.
Aspect technique
Les graphismes sont beaux pour un jeu sorti en 1987. Les sprites sont gros et détaillés, les éléments du décor aussi et l’animation est plus qu’honorable pour l’époque. Par contre l’arrière-plan demeure vide d’un niveau à l’autre.
Les couleurs sont ternes ; disons qu’elles ne distraient pas l’œil du joueur de l’action. Elles sont cependant harmonieuses dans leur agencement : rien qui fasse mal aux yeux.
La musique, hormis l’écran titre et celui de fin, brille par son absence. Les bruitages, quant à eux, sont de bonne facture, notamment celui qui ponctue chacun des décès du personnage (« lâien eau »).
La maniabilité est moyenne. Il est délicat au sortir d’un saut de s’arrêter pile là où on le souhaite, ce qui est très handicapant lorsqu’un ennemi passe par là. Les déplacements en eux-mêmes sont fluides mais le personnage demeure assez raide quand on en vient à se servir de l’épée. Certains petits ennemis nécessitent que l’on s’agenouille pour ne pas les manquer, et la coordination direction bas + coup d’épée est parfois délicate à exécuter, notamment si l’on est au sortir d’un saut. Et les ennemis sont plutôt nombreux et souvent mal placés.
En bref
Un bon jeu, qui aurait toutefois gagné à bénéficier d’une meilleure jouabilité. Le personnage est en fait trop enthousiaste lorsqu’il saute, et le contrôler est une gageure. De plus, la variété n’est guère de mise dans le déroulement des niveaux. Cependant, graphiquement, pour un jeu CPC de 1987, on peut affirmer que c’est du bon boulot.
Verdict : 6/10