Havoc le maléfique est réapparu. Vaincu il y a 1000 ans par les chevaliers de la lame de feu, il reposait dans son mausolée. Réveillé, il brisa la lame de feu et terrassa tous les chevaliers, excepté vous, Hiro. Dernier représentant de votre ordre, vous êtes également le dernier espoir de votre peuple. Vous partez affronter Havoc dans son antre, mais avant cela il vous faudra reconstituer la lame de feu, sa Némésis.
Derrière ce scénario original se cache un excellent jeu de plates-formes. Tout le jeu n’est qu’un ensemble de poutres, échelles, caisses que votre héros devra parcourir, mais également de monstres à affronter. Car ce ne sont pas moins que des dizaines (des centaines !) d’adversaires que vous aurez à vaincre. Ces monstres cybernétiques n’ont qu’une idée en tête : réduire votre barre de santé jusqu’à ce que mort s’ensuive. Pour les affronter : vos pieds, vos poings. En gardant en pression le bouton des coups, vous remplissez une barre de force. Plus celle-ci est élevée quand vous relâchez le bouton, plus le coup donné sera puissant (dans l’ordre : coup de poing, coup de pied haut, tacle bas). Heureusement pour notre héros, vous trouverez également des armes disséminées dans les niveaux de ce très complexe labyrinthe. Elles vont des couteaux de lancer (assez ridicules) aux puissantes boules d’énergie (qui traversent plusieurs adversaires à la suite). Tout ceci vous serra très utile pour affronter les boss régulièrement rencontrés.
Un système de lettres à ramasser pour compléter les mots « extra » et « bonus » permettent de gagner de précieuses vies.
Si la quasi-intégralité du jeu se déroule en sous-sol (vous commencez le jeu à l’air libre), la découverte des pièces de ce souterrain se passe de façon très originale puisque chaque pièce ne s’affiche que lorsque vous y pénétrez. Les ennemis n’apparaissent également que lorsque vous avancez suffisamment dans chaque pièce. Il est parfois très angoissant de voir apparaître plusieurs adversaires simultanément parce qu’on a avancé trop rapidement. La prudence n’est donc pas une option. De plus la présence de pavés friables, renfermant des bonus (armes, points, bonus de santé…), incite à la prudence, la destruction de certains vous empêchant d’atteindre certaines parties du donjon.
Technique
Switchblade a été programmé pour les cartouches prévues pour la gamme des CPC+ et de la GX4000. Les graphismes sont fins mais presque monochromes (seuls les monstres et les bonus apportent de la couleur). L’animation de votre héros est bonne mais les autres sprites ne possèdent pas suffisamment d’étapes d’animation. La musique, en stéréo, est incroyablement prenante, un véritable régal. La jouabilité n’est pas en reste, même si certains sauts peuvent poser quelques problèmes.
Intérêt
La durée de Switchblade est énorme. Plus d’une centaine de tableaux à explorer. Si le jeu reste simple (on ne peut pas être véritablement bloqué), il reste un défi car les combats sont parfois durs à gérer. Se retrouver entouré de 3 ou 4 adversaires et la situation devient vite stressante. Le jeu n’en est que plus intense.
Switchblade allie une réalisation somme toute moyenne à un énorme intérêt. On reste captivé par la quête de Hiro. Il est très difficile de décrocher. Avec l’obligation de récolter les 13 morceaux de l’épée, vous n’êtes pas prêt d’affronter le boss final.
Un jeu superbe, à déconseiller aux claustrophobes et à ceux qui ont peur de devenir accro.