Programmé par Gilles BLANCON, édité par Core sur Amstrad CPC uniquement, 1985.
Décidément, l’Amstrad CPC éveille la fibre créatrice et perverse de nombre de petits programmeurs. On compte ainsi 6 jeux de Strip Poker développés sur le support.
Ce Strip Poker de 1985 en est le précurseur, et le seul d’entre eux que j’ai découvert à l’époque. Il a été bricolé par un programmeur amateur aujourd’hui gendarme (son interview m’a fait rire) qui l’a proposé à Core, petite boîte française qui disparaîtra moins d’un an après.
Vous y défiez la belle, blonde, plantureuse, sexy, peu habillée (dès le départ, c’est encore pire après), peu farouche mais aussi très pixelisée Marilyn.
Bon, je force un brin pour la plastique. Pour tout dire, j’avais commencé ce test il y a quelques mois sans avoir relancé le jeu depuis 20 ans. Aujourd’hui, elle ne me fait plus le même effet que quand j’avais 9 ans, mais ça…
Votre challenge est de mettre Marilyn à nu en moins de 20 parties.
Des parties de poker fermé j’entends : vous recevez 5 cartes et vous pouvez demander à changer de 1 à 4 de ces cartes, si et seulement si vous possédez un as dans votre main (drôle de règle, mais règle quand même dans ce soft). On dévoile ensuite les jeux ; la meilleure main gagne, la moins bonne perd.
Si vous remportez la main, Marilyn ôte un vêtement. Si c’est elle qui la gagne, elle remet son dernier vêtement (il ne se passe rien si elle s’empare de la première main).
On joue donc soit 20 parties, soit jusqu’à ce que la blondasse décolorée finisse complètement à poil (comment vous croyez que je sais que c’est une fausse blonde, hé hé).
A noter qu’elle possède 4 vêtements (chemise, jupe, soutif et culotte), mais qu’elle prend également 2 positions intermédiaires (lorsqu’elle enlève le soutif puis la culotte, elle cache maladroitement ses attributs nouvellement révélés.
Il faudra donc remporter 6 mains de plus qu’elle pour vaincre le challenge. Ce qui n’est franchement pas compliqué, puisqu’elle joue comme un manche.
Par ailleurs, il n’y a aucune mise, et donc aucun bluff, toutes les mains vont à l’abattage (dévoilement des cartes). Un poker très simplifié où la technique ne joue presque pas.
Un petit mot sur la réalisation. Celle-ci est rudimentaire à l’extrême, et pourtant tout ce que montre le jeu est très correct : les 5 cartes de chacun en vis-vis, le petit rectangle de texte décrivant les actions et le résultat de chaque main, la petite jauge de progression du challenge, et bien sûr notre chère hôte, correctement dessinée malgré un manque de moyens évident.
On a même droit à un écran de présentation plus un écran expliquant les règles du jeu et l’ordre des combinaisons (avec des erreurs. La couleur est omise, et visiblement le programmeur pense que le brelan bat la suite…).
Pas d’animation à l’écran (Marilyn est figée, on ne la voit pas enlever ses vêtements), mais un petit fond musical au début du jeu et après chaque main (une musique pour la victoire, une pour la défaite).
Un petit défaut que je citerai est la difficulté à dissocier les cartes de chiffres (de 5 à 10 notamment), puisque leur hauteur n’est pas écrite.
RÉSUMÉ
Cette version est très basique, ne permet pas vraiment de jouer au poker – d’autant plus que certaines règles sont fausses - mais malgré tout, elle est assez sympa à jouer.
Le jeu est facile et guère long, mais au moins on ne galère pas 107 ans avant d’arriver à ses fins. La réalisation manque de moyens mais est soignée.
Finalement, ce jeu m’a un peu marqué, Marilyn restant la première femme que j’ai eu le privilège de déshabiller…
Je lui accorde non sans nostalgie la moyenne de 5/10.