Je vois la vie en rose.
Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à une petite boule de poil nommée Skweek et qui sévit (entre autres) sur Amstrad.
Skweek est donc rond, poilu, et doté d’un petit sourire sympathique. Mais surtout Skweek adore le rose. Et quand je dis qu’il l’adore je le pense vraiment : chez Skweek, tout est rose ! Ou plutôt tout était rose ; vous connaissez le problème, la pollution et le reste, tout ça… Bref les quatre-vingt-dix-neuf continents de la planète de Skweek ont tous viré au bleu et sont devenus le domaine de créatures peu fréquentables.
Mais qu’à cela ne tienne ! Armé d’un laser pour se protéger des mauvaises rencontres, Skweek part pour un long voyage afin de redonner à son monde sa jolie couleur rose.
Il a du nez, Skweek.
Skweek, le jeu, est un Pac-Man like. Au début de chaque niveau, vous vous retrouvez dans un endroit plus ou moins labyrinthique dont le sol est recouvert de cases bleues. Pour passer au niveau suivant, il faut (en temps limité) colorer toutes les cases en rose ; ce qui se fait automatiquement en passant dessus.
Bien évidemment, sans obstacles, le jeu serait trop simple. Ici, les difficultés sont de deux types :
D’abord les créatures : des monstres classiques et lents (les plus communs), des créatures survitaminées capable de vous battre à la course, des lanceurs de missiles et, plus fourbes, des monstres capables de rajouter des tuiles bleues ou pire de décolorer celles que vous aviez peintes. Et pour finir, la crème de la crème : les invulnérables (ça calme). Heureusement, notre héros peut tirer une balle laser capable de réduire à néant n’importe quel monstre (sauf le dernier type bien sûr). Chaque niveau contient six monstres et chaque fois que l’un d’entre eux est éliminé, il revient à la vie après quelques secondes.
Seconde chose pourrissant la noble tâche du héros, les obstacles au sol. Les plus classiques sont les murs (qui empêchent de passer), l’eau (qui tue le héros s’il entre en contact avec), les générateurs de monstres (capable de manger un Skweek tout cru si celui-ci reste trop longtemps dessus) et la glace (empêchant de changer de direction tant que l’on se déplace dessus). Ajoutez à cela les cases qui disparaissent quand on marche dessus, celles qui changent la trajectoire du héros, etc. Bref, il ne faut pas poser les pattes n’importe où pour espérer finir le jeu.
Chaque niveau fait un écran de large et plusieurs de hauteur. Tout dans l’environnement n’est pas hostile à Skweek : certaines cases l’avantagent même en immobilisant temporairement les monstres, voire en les détruisant totalement. De plus à intervalle régulier des bonus apparaissent aléatoirement sur la carte. Les plus basiques ne donnent que des points en plus, mais d’autres aident notre héros en augmentant sa vitesse, sa puissance de tir en le rendant invulnérable ou en le faisant passer au niveau suivant. Il y a deux bonus particuliers qui ont une grande importance dans le jeu, le Freeze, un rayon laser qui au lieu de détruire les monstres les paralyse sur place. Si les six monstres d’un niveau sont tous paralysés à un moment donné, le niveau est automatiquement fini avec en prime un bonus multiplié par dix. Et enfin, le plus important des bonus : les nounours, au nombre de quatre (rose, jaune, bleu, vert), ils ne font rien de particulier individuellement mais si Skweek les possède tous simultanément alors il passe au niveau suivant et gagne cinq vies supplémentaires, ce qui est loin d’être négligeable. Et là je n’ai gratté que la surface des bonus. Il y en a plein d’autres.
Quand il meurt, Skweek fait ‘skouik’
Parlons maintenant de l’aspect technique du jeu : chaque niveau est joli à regarder. Les monstres et le héros sont relativement gros et bougent bien. Deux musiques différentes vous accompagneront au long de vos pérégrinations : le fait qu’elles s’alternent à chaque niveau ne les rend pas trop lassantes (et si c’est le cas, vous pouvez toujours les supprimer).
Le jeu n’est pas exempt de critique quand même : la maniabilité aurait pu être un peu améliorée à mon avis. En temps normal, elle ne gêne pas mais lorsqu’on est entouré de monstres et qu’il faut manœuvrer au poil près pour s’en sortir, elle pénalise un peu.
Petit détail amusant : pour éviter la lassitude du joueur qui fait plusieurs parties consécutives, il y a un mode de jeu ‘aléatoire’ où les niveaux se font aléatoirement parmi les quatre-vingt-dix-neuf. Ceci permet de renouveler régulièrement ses parties.
Le jeu préféré de Force Rose
Graphisme : relativement grands et mignons tout plein. C’est beau.
Son : deux petites musiques guillerettes et des bruitages réduits au strict minimum.
Animation : bien aussi, tout bouge bien, sans ralentissement.
Difficulté : ça dépend : même si certains rares niveaux sont extrêmement durs, globalement la difficulté n’est pas très élevée et lors des premières parties vous devriez aller relativement loin.
Richesse : certains niveaux sont très originaux. Et le tout se renouvelle magnifiquement bien avec les bonus. Rajoutez le mode aléatoire et ça ne donne que du bon.
Scénario : lisez le début du test, pour vous faire une idée. Vivre pour peindre en rose … pourquoi pas ?
Ergonomie : bien mais pas top. Lors des situations de stress on a parfois beaucoup de mal à gérer précisément les mouvements de Skweek.
Longévité : ça vous occupera un bon moment si vous aimez le principe, d’autant que le mode aléatoire fait que chaque partie sera vraiment différente de la précédente.
En Bref : j’adore ! Skweek est un petit bijou, une merveille à découvrir de toute urgence. Bref un jeu faisant vraiment honneur à l’Amstrad.