Ver à soi
Silkworm est un Shoot-them-up à scrolling horizontal qui, pour l’époque, avait deux grandes originalités. D’abord on pouvait jouer à deux, et dans ce cas, les deux joueurs disposaient de capacités différentes.
Ensuite, deux véhicules différents sont mis à la disposition des joueurs : d’une part un hélicoptère, capable de voler et disposant d’un tir lançant deux missiles : un vers l’avant, l’autre vers le sol, et d’autre part une jeep qui est incapable de voler et ne tirant qu’un seul missile à la fois. Pour compenser sa faiblesse par rapport à l’hélicoptère, la jeep est capable de faire des bonds pour sauter par-dessus certains obstacles et peut orienter son tir pour attaquer soit les ennemis au sol, soit ceux en l’air.
Faisons rapidement un rapide détour par le scénario. Je rappelle que le jeu est sorti en 1988 et qu’à l’époque, 99% des jeux brodaient sur l’un des deux thèmes : sauver votre petite amie, ou sauver le monde. Donc pas de surprise ici, il s’agit de sauver le monde. Il y a quand même une petite touche d’originalité : vous ne vous battez pas contre des envahisseurs, mais contres des militaires assoiffés de pouvoir qui viennent de faire un coup d’état pour pouvoir déclencher une guerre nucléaire mondiale. Bref, vous devez sauver le monde de lui-même.
Le déroulement du jeu est classique : vous avez onze niveaux, chacun d’eux se terminant par un boss de fin que vous devez éliminer pour passer au niveau suivant.
Ver Mi-Fuge
La première chose qui frappe : c’est beau ! Les graphismes sont simplement magnifiques (pour de l’Amstrad) et les ennemis variés. Allant des hélicoptères à ressort (!) aux avions de chasses en passant par des mines volantes. Vous allez en prendre plein les mirettes.
Malheureusement, Silkworm souffre quand même de plusieurs petits défauts. D’abord sa répétitivité, en effet les bosses de milieu et de fin de niveau sont toujours les mêmes. C’est quand même dommage, un peu de variété (comme pour les ennemis de base) aurait été bienvenue. Même constat pour les bonus : une augmentation de puissance de feu, quelques boucliers temporaire … et c’est tout.
Disons le franchement aussi, Silkworm est un jeu facile … Bon, est-ce un défaut ou pas, je vous laisse juge. N’empêche que si le terme aurait existé à l’époque, on aurait pu dire de ce jeu qu’il était destiné aux ‘casuals’. Certes jouer avec la jeep qui a un panel de mouvements plus limité corse la difficulté, mais elle est loin d’être insurmontable.
Ver … euh … à dents ?
Graphismes : Rien à dire, ils sont de bonnes tailles, nombreux et variés.
Sons : C’est la misère. La musique d’accueil est moche. Le jeu se déroule sans musique, mais avec des bruitages bien mal fichus.
Animation : Correct, même si il y parfois des ralentissements quand trop d’ennemis sont à l’écran. Pour la petite histoire, Silkworm propose un mode dit ‘rapide’ en diminuant la qualité du graphisme pour gagner en vitesse. Mais le gain obtenu est trop négligeable par rapport à la perte graphique. Une fausse bonne idée.
_Difficulté _: Faible avec l’hélicoptère, un peu plus relevée en utilisant la jeep.
Scénario : Pas de quoi se relever la nuit.
Richesse : Pas de variété dans les bosses de fin et quasiment pas de bonus sont les deux gros points noirs de Silkworm.
Ergonomie : Pas de problème de ce côté-là : tout répond au doigt et à l’œil.
Longévité : Il ne vous faudra pas longtemps pour en venir à bout. Une fois fini il est peu probable que vous y reveniez.
En bref : On a affaire là à un très bon shoot-them-up casual. C’est un de ces jeux qui étaient idéal pour faire découvrir le monde du jeu vidéo à ces proches. Bien que facile, l’action est bien présente et l’on ne s’ennuie pas. Un jeu à avoir absolument pour les fans de jeux à deux sur Amstrad.