Développé par Ocean Software Ltd, publié en 1987.
Ce jeu est tiré du film du même nom, dans lequel cinq robots, conçus au départ par leur brillant mais naïf inventeur comme aide-ménagers, se voient testés à la place comme robots de combat (ben oui, c’est l’armée qui finance le programme, et l’armée US fait relativement peu souvent dans le philanthropique…).
Après les essais, le dernier robot du groupe, numéro 5, est frappé par la foudre, ce qui provoque chez lui de curieuses réactions.
En un mot comme en cent, numéro 5 est désormais… VIVANT !!!
Il fuit donc le centre d’essais, poussé par une curiosité insatiable quant au monde extérieur, dont il ne sait rien. Bien sûr, les militaires n’entendent pas laisser leur échapper une machine qui vaut 11 millions de dollars (et 17 cents), et s’ensuit une chasse à la machine (mais est-il encore réellement une machine ?).
J’ai des souvenirs particulièrement émus de ce film (sa suite aussi, bien qu’il soit moins bon), que j’ai racheté en DVD il y a quelques temps. Steve Guttemberg joue dedans (si, si, rappelez-vous : le gars qui joue Mahoney dans la cultissime série des Police Academy).
Rhaaaaa, les années 80, c’était quand même bon parfois.
Trame du jeu
Il y a deux parties : dans la première, numéro 5 se trouve à l’intérieur des bâtiments de NOVA, la société qui l’a conçu. Son objectif est de gagner l’extérieur pour s’enfuir.
Pour ce faire, notre robot doit explorer les bureaux et fouiller partout (meubles, porte-manteaux, pots de fleurs, etc.) afin de dénicher des clés, cartes d’accès et autres objets. Il doit aussi localiser et se brancher sur des terminaux d’ordinateurs afin de charger des aptitudes telles que sauter et tirer au laser, nécessaires dans la seconde moitié. Il ne peut toutefois en cumuler que deux à la fois et devra donc faire des choix.
Les niveaux se présentent comme un labyrinthe de pièces avec une vue de côté. Cependant il y a des portes aussi bien à gauche et à droite qu’en haut et en bas. Il faut prendre garde de ne pas se faire coincer par des gardiens sinon… c’est la désactivation !
Un menu en bas de l’écran (représenté par une imprimante matricielle dont le papier se déroule avec le texte dessus !!! 80’s powaaaaaa) donne des informations sur les objets trouvés, les actions possibles, etc.
La seconde partie du jeu se passe dehors. Là, numéro cinq doit filer à toute berzingue tout en évitant les animaux (chaque animal tué a un impact sur le moral du robot, jusqu’à ce que ce soit trop dur à supporter pour lui) et tirer au laser sur ses alter ego mécaniques (mais pas vivants, eux).
Si numéro 5 a trouvé au préalable l’objet ad hoc il pourra déployer un faux robot afin de leurrer ses poursuivants.
Cette seconde partie est frustrante car numéro 5 se déplace de façon raide, surtout lors des sauts, qui doivent être millimétrés. Le jeu est en partie gâché à cause de cela. Autant la première partie est intéressante, autant la seconde est énervante !
Il est possible d’effectuer la deuxième partie immédiatement sans passer par la première.
Réalisation technique
Les graphismes sont typiques des années 80, et personnellement me donnent un pincement au cœur à chaque fois que je les vois, en me faisant prendre la mesure du temps écoulé. Je pleure sur mon enfance perdue…
Sinon, ils sont corrects et suffisamment détaillés. Les couleurs sont bien choisies et assez variées.
La musique est bonne aussi, quoique répétitive. Rien de transcendant à signaler à son sujet.
La maniabilité dans la première partie du jeu est bonne, bien que pas parfaitement fluide : il faut un peu jouer avec le robot pour lui faire franchir les portes du premier coup. Mais vu qu’il n’y a pas d’ennemis, on peut bien prendre son temps.
Dans la seconde c’est moins évident, puisque les sauts deviennent une torture pour les nerfs. Non seulement il faut décoller quand c’est nécessaire pour éviter un obstacle ou un animal, mais une fois en l’air on ne contrôle plus le robot, alors que souvent un animal surgit alors qu’on est en l’air. Et donc on l’aplatit comme une crêpe et numéro 5 prend un coup au moral.
Du côté de l’animation, ne pas s’attendre à des miracles, la décomposition des mouvements est saccadée. Après tout, c’est un robot et pas un humain…
En bref
Short Circuit est un jeu moyen, notamment à cause de la deuxième partie qui plombe le tout.
Ceci dit, la première partie vaut son pesant de cacahuètes et offre une phase d’exploration intéressante. Par contre on ne risque pas d’y rejouer tous les jours.
Verdict : 6/10