Rick Dangerous part reconquérir des trésors disparus. Tel Indiana Jones, coiffé d’un chapeau et armé de son pistolet et d’un bâton (ainsi que de quelques bâtons de dynamite, juste au cas où), il part en Amazonie dans un vieux temple.
Le but du jeu est d’avancer de plate-forme en plate-forme, d’éviter les différents pièges sur votre parcours (pics, rochers, flèches), les hommes de main laissés à votre intention, au contact desquels vous mourrez, ce afin de récupérer les différents trésors et d’atteindre la fin de chaque chapitre. Le moindre contact avec un obstacle (piège, méchant) est irrémédiablement sanctionné par la perte d’une de vos précieuses vies.
Rick Dangerous est l’exemple parfait du jeu de plates-formes réussi. Il faut apprendre par cœur les pièges les plus retors inventés par les programmeurs. Le premier tableau vous voit poursuivi par un énorme rocher, et on passe un moment à perdre ses vies avant de se rendre compte qu’il faut simplement fuir cet énorme écrase-Rick-en-vadrouille.
Rick est armé d’un bâton (pour stopper momentanément les ennemis), de bâtons de dynamite (pour dégager un passage) et d’un pistolet (pour, euh, c’est vraiment utile là ?).
Votre mémoire sera votre meilleure arme pour finir le jeu. Les pièges sont vraiment ardus. Ainsi il n’est pas rare que certaines échelles ne vous conduisent que vers une mort certaine, car piégées par des pics acérés. Ainsi, hormis le rocher du début, vous aurez dans la première minute de jeu à éviter de tomber sur un indigène, à faire un saut pour prendre un trésor qui peut déclencher une lance, trouver le rythme qui vous permettra d’éviter l’agression d’un autochtone, éviter des pointes vicieuses à souhait, chasser une chauve-souris, récupérer des munitions, des trésors. Bref, tout un programme pour notre aventurier.
Technique
Rick Dangerous est très bien réalisé. Les graphismes sont clairs et précis. On notera l’absence totale de musique et une simplicité extrême des bruitages qui, mis à part le « bjoing » des ennemis que vous envoyez ad patres (on les voit s’animer comme des bébés criards), ne vous marqueront pas. Mais il est vrai que ce n’est pas ce que l’on attend d’un tel jeu.
La maniabilité de Rick est exemplaire. Il répond sans temps mort et heureusement, car les pièges ne vous laissent aucune marge d’erreur possible.
Intérêt
Une grande difficulté attend le joueur. Les pièges sont vicieux à souhait, et il est presque impossible de découvrir un tableau sans tomber dans les premiers. On apprend ainsi le premier tableau (Amazonie) par cœur et, arrivant en Égypte, on perd toutes ses vies sur les premiers pièges. La durée de vie est ainsi poussée à l’extrême. Mais quelle joie de finir ce jeu !!
Ce dernier a marqué la catégorie des jeux de plates-formes. Il y a eu un avant et un après Rick Dangerous. Le seul défaut qu’on pourrait lui reprocher est qu’arrivé très loin dans l’aventure, on soit obligé de recommencer l’intégralité du jeu parce qu’on a perdu sa dernière vie à cause des satanés pieux sortis du sol !
À jouer, à savourer, à acclamer.