Renegade est un jeu vidéo CPC publié par Imagineen 1987 .

  • 1987
  • Beat them all

Test du jeu vidéo Renegade

4/5 — Exceptionnel ! par

Un jeu coup de poing !

Renegade est le premier d’une trilogie (Renegade, Target Renegade et Renegade 3). Il s’agit d’un jeu de baston pur et dur : votre petite amie s’est (encore) fait enlever et vous vous y coller pour la sauver.

Évidemment ce n’est pas gagné d’avance, car les hommes de mains de Mr Big (le grand pas beau de l’histoire) sont connus pour être de grands combattants. Mais qu’importe ! Entre décimer son gang à vous seul ou passer la prochaine nuit sans votre tendre et bien aimée, il n’y a pas d’hésitation ! BASTON !

Poings de vue

Renegade est composé de quatre niveaux que vous devrez franchir consécutivement.

D’abord, le métro. Là, c’est pour s’échauffer, les méchants ne sont pas très méchants et le boss de fin non plus.

Ensuite vient la décharge publique, où vous devrez vous battre contre des motos avant que l’affrontement ne reprenne une tournure plus classique.

Le quartier chaud, domaine de prostituées de combat et de leur proxénète, aussi rapide et puissant qu’il est gros (et croyez-moi, il est très très gros).

Et enfin, le QG de Mr Big où ce dernier vous attend armé d’un pistolet tandis que ses gardes du corps vous agressent à coups de couteaux empoisonnés.

Lorsque les quatre niveaux sont finis, vous avez droit à une petite animation sympathique avant de recommencer à nouveau du début.

Les bons poings du jeu

Ce qui ne pourrait être qu’un jeu de baston de plus s’élève au-dessus du lot grâce à sa réalisation. Les graphismes sont magnifiques et les animations de toute beauté. Les coups sont relativement variés et les combats se déroulent dans une ambiance sonore magnifique. Les réalisateurs du jeu ont su transcender les faibles capacités sonores de l’Amstrad pour faire quelque chose de grand.

Bref, on joue et on est bluffé.

De plus malgré le faible nombre de niveaux, vous n’en ferez pas le tour en trois parties : Renegade n’est pas impossible, mais sa difficulté est relevée pour deux raisons : d’abord le temps limité. Si le chronomètre arrive à zéro, vous perdez automatiquement, et le temps qui vous est imparti pour chaque niveau est juste ce qu’il vous faut. Il ne faut pas chômer et il faut prendre pas mal de risques pour finir avant la fin du chrono.

Et si par malheur vous veniez à mourir, vous recommencer tout le niveau. Les ennemis morts reviennent à la vie et le boss reprend toute son énergie.

Au niveau de la jouabilité, par contre, on est un peu surpris au départ par le choix des concepteurs du jeu. Il faut à la fois utiliser le joystick et le clavier. Le joystick sert pour déplacer le héros tandis que les flèches gauche, basse et droite du clavier servent pour les attaques : la flèche gauche permettant de donner un coup à gauche du joueur, la flèche droite à droite et celle du bas servant à sauter. Cela demande un petit temps d’adaptation mais on s’y fait très rapidement.

Finissons en beauté avec le panel de coups à votre disposition : des coups de poing et de pied classiques, ainsi que les coups de pied sautés (en appuyant sur la flèche basse et une flèche de direction simultanément) seront la base de votre arsenal. Mais vous pourrez aussi achever un ennemi étourdi à coups de pied dans les … euh … sous la ceinture. Voire même, si votre adversaire est au sol, vous jeter dessus pour l’achever à coups de poing sans qu’il puisse se défendre. Loin d’être des ajouts ‘gadgets’, ces deux attaques ‘spéciales’ permettent de gagner des secondes précieuses lors de vos combats. (Et en plus, c’est vachement agréable à faire subir.)

Seul (tout petit) regret : pas de mode deux joueurs. Tant pis.

Poings à la ligne

Graphisme : Je n’ai qu’une chose à dire : c’est magnifique.

Son : Je n’ai qu’une chose à dire encore : c’est magnifique. On a du mal à croire que cela sort d’un Amstrad.

Animation : À l’image du reste, les coups sont bien décomposés et fluides. Il n’y a pas de scrolling lorsque l’on se déplace, mais les sauts d’écran ne sont pas gênants.

Difficulté : Dur, mais faisable. Vous galèrerez au début, puis l’expérience du jeu aidant, au final vous serez capable de faire le tour sans perdre la moindre vie.

Richesse : Les ennemis se renouvellent à chaque niveau, les musiques aussi. Chaque niveau apporte un petit plus par rapport au précédent.

Scénario : Le même que 90% des jeux de baston de l’époque : la petite amie enlevée.

Longévité : Assez bonne, il vous faudra de la persévérance pour le finir, et une fois ceci accompli, il est possible que l’envie d’y revenir un moment juste pour voir si ‘vous en êtes toujours capable’ vous titille.

En bref : J’adore ! Ce jeu n’a quasiment pas de défauts. Il vous fera passer un excellent moment pour peu que vous aimiez les jeux de ce genre.

Renegade