Nemesis the Warlock est un jeu vidéo CPC publié par Martechen 1987 .

  • 1987
  • Action

Test du jeu vidéo Nemesis the Warlock

3/5 — Très bien par

Nemesis the Warlock fait partie de ces jeux un peu étranges par leur ambiance. « Nemesis the Warlock » est le héros d’un comic très connu (parmi les fans, en fait) de 2000AD. Venez donc découvrir ce jeu un peu glauque auquel il faut jouer dans le noir par une nuit orageuse…

Scénario

Bien entendu, quand un jeu est tiré d’un bouquin, il se doit d’avoir un scénario. Ici, comme dit plus haut, vous incarnez Nemesis, un guerrier (bien que « Warlcok » se réfère davantage à un sorcier… m’enfin). Révolté par la tyrannie qu’impose le démoniaque Torquemada, vous vous mettez en quête de lui arracher les tripes (le sous-titre de ce jeu est, d’ailleurs, « The Death of Torquemada », on ne peut plus explicite, même pour les anglophobes), armé de votre épée Excessus et de votre flingue (à vous de trouver des munitions). Vous vous déplacez donc d’écran en écran pour exterminer les hordes de tueurs envoyés par Torquemada. Il va regretter amèrement de vous avoir sous-estimé !

Jouabilité

Ce n’est malheureusement pas le point fort du jeu. Disons seulement qu’elle est convenable malgré quelques difficultés à dégainer ou à tirer convenablement (donner des coups d’épée est parfois un peu difficile mais on s’en sort). Le jeu est tout de même facile à prendre en main : rien de bien catastrophique. C’est juste la lourdeur qui est parfois embêtante.

Vous devez détruire un certain nombre d’ennemis avant de vous diriger vers la sortie (à vous de la trouver : en général, c’est vers le haut ou l’un des côtés mais ne vous avisez pas de tenter de descendre, vous auriez alors droit à un joli GAME OVER) afin de progresser sur 24 niveaux différents. C’est tout pour le but fondamental du jeu, ce qui est assez simple à retenir.

Notez que les cadavres jonchent le sol sans jamais disparaître : vous pouvez leur monter dessus (parfois pour atteindre la sortie) et le sang n’a pas été censuré (youpi !). Parfois même, une espèce de démon jaillira des corps des victimes pour vous donner du fil à retordre (éclaboussures de sang inside). Sans munition, vous devrez composer avec votre fidèle Excessus, les munitions étant une denrée rare qu’il faut utiliser avec parcimonie.

Graphismes et animations

Les graphismes sont plutôt bons et l’animation assez fluide. Les couleurs un peu glauques avec tout plein de rouge (sang oblige) rendent bien l’ambiance visuelle du jeu. Le jeu ne souffre pas de ralentissement malgré le nombre d’ennemis qui peuvent apparaître à l’écran (mais ce nombre est tout de même limité afin de prévenir d’éventuelles saccades). Le tout est convenablement dessiné bien que les décors soient inexistants : cela ne gène pas outre mesure car l’écran est somme toute bien rempli par les différentes plates-formes et autres ennemis.

Ainsi, avec une jouabilité somme toute convenable et des effets graphiques honnêtes, on peut se laisser entraîner dans le jeu, d’autant plus qu’une « douce » mélopée nous accompagne…

Musiques et sons

Car voici, à mon humble avis, le point fort du jeu : une musique prenante, profonde, un peu glauque elle aussi, longue, parfois lente, parfois rapide, etc. Bref, une musique qui colle très bien à l’ambiance. Les sons, en revanche, sont inexistants. Mais cela ne gâche rien au plaisir que l’on a à jouer avec une telle musique. En revanche, bien que le morceau soit relativement long, il n’en existe (malheureusement) qu’un seul… Tant pis.

Difficulté et durée de vie

Un jeu difficile, il faut en convenir. Vous n’aurez qu’une seule vie et votre barre d’énergie sera une espèce de je sais pas quoi qui rougit au fur et à mesure que vous vous faites toucher par vos ennemis (notez aussi que, si vous restez trop longtemps a un endroit, la chair en décomposition vous fera aussi perdre de l’énergie) : ça ressemble a un os en fracture ouverte qui dégouline de sang… La difficulté va croissante (avec des ennemis qui se diversifient comme ces épées qui vous attaquent en volant : terriblement difficile à éliminer). Si on peut parvenir sans trop de mal au niveau 10, il devient par contre très dur d’arriver au niveau 20 (quand on sait qu’il y en a 24).

Cependant, le jeu est addicitf. On veut toujours faire mieux, éliminer les méchants, profiter de l’ambiance et de la musique (car on trouve peu, voire pas de jeux de ce style sur la machine autre que celui-ci). La durée de vie est donc relativement longue même si la difficulté peut en rebuter plus d’un.

Résumé et appréciation générale

Nemesis the Warlock est un jeu difficile a l’ambiance glauque dont les graphismes honnêtes et la musique superbe vous feront passer quelques heures derrière votre écran. De plus, le jeu étant tiré d’un comic, les fans devraient prendre plaisir à aller étriper (dans tous les sens du terme) les créatures de Torquemada avant de s’en prendre au tyran lui-même.

Comme bien souvent, la version ZX Spectrum est de moins bonne qualité (mais conserve ce qui fait la force du jeu) et la version C64 est un peu mieux réalisée mais les graphismes ne sont pas forcément plus fins (plus de nuances de couleurs, en revanche).

Martech nous offre un jeu sympathique, pas forcément exceptionnel, avec un certain charme qu’il convient de découvrir.

Nemesis the Warlock