Le Cinquième Axe est un jeu vidéo CPC publié par Loricielen 1985 .

  • 1985
  • Action

Test du jeu vidéo Le Cinquième Axe

4/5 — Exceptionnel ! par

Introduction

« Nous sommes en 2410, la terre est maintenant entièrement rétablie du Grand Cataclysme. En ce début du XXVe siècle le monde, regroupé sous une bannière unique, semble vivre une ère de paix durable.

Pourtant, sur un planétoïde artificiel, le professeur Gern B. Dick a déclenché involontairement un processus qu’il ne peut plus contrôler.

Il annonce à l’humanité effarée que ses expériences sur le temps vont entraîner à courte échéance la dissolution de l’univers dans sa totalité.

Les chances d’enrayer le processus sont minimes. Un appel mondial a été lancé. Il faudrait détruire des cyborgs déréglés dans un planétoïde labyrinthique, on parle même de voyager dans le temps… et vous vous portez volontaire. »

Ce petit texte n’est pas de moi, mais est le résumé se trouvant au dos de la jaquette du jeu. Je l’ai repris car il résume très bien le principe de ce dernier.

Baston

Les dix pièces de la machine à voyager dans le temps du Professeur G. Dick ont été éparpillées dans le continuum spatio-temporel, provoquant un déplacement du cinquième axe (représentant notre cours de l’histoire). Bref, notre Histoire avec un grand ‘H’ se défait et, avec elle, l’univers entier semble se détruire… hypothèse très pessimiste, je le conçois. Il est possible que cette destruction soit plus localisée et n’affecte que notre galaxie… Mais bon, pour nous le résultat sera le même : BOUM !

Pour éviter ce triste destin à l’Humanité, vous êtes envoyé sur le planétoïde en question. Celui-ci est représenté sous forme d’une dizaine de plates-formes superposées. À intervalle irrégulier se trouvent des ascenseurs permettant d’accéder aux niveaux supérieurs, et des trous vous permettant de tomber d’un étage (voire plus si plusieurs trous sont alignés, mais dans ce cas la chute s’avère douloureuse).

Votre mission est simple : remettre ce fichu cinquième axe tel qu’il était à l’origine, en récupérant les pièces de la machine.

Pour ce faire, vous devez combattre les cyborgs ayant envahi le planétoïde. À chaque cyborg détruit, le cinquième axe se réaligne un peu. L’alignement démarre à 0% et, pour sauver le monde, il faut le remettre à 100%

Le planétoïde est aussi rempli d’objets : des clés, de forme géométrique variable, servant à activer les téléporteurs (nous en reparlerons un peu plus tard), et des objets anachroniques. Récupérer ces derniers permet de stabiliser l’axe sans avoir à combattre.

Chaque fois que la valeur de l’axe atteint un multiple de 10%, un morceau de la machine est détecté et vous êtes transporté à l’époque correspondante pour le récupérer.

Si vous réussissez, le jeu continue ; sinon, les 10% durement gagnés sont perdus et vous devez les obtenir à nouveau.

Tu devrais plutôt demander : « Mais merde, quand est-il ? » !

Les commandes sont simples et utilisent soit les flèches directionnelles et la barre espace, soit une manette.

Dans le planétoïde, droite et gauche servent à se déplacer respectivement à droite et à gauche.

Haut sert à sauter ou à monter un étage avec un ascenseur, et le bouton de tir à frapper les différents monstres.

Une fois propulsé dans le passé, le principe du jeu change un peu. Fini la collecte d’objets et le combat sans fin contre des monstres ; vous vous retrouvez dans un couloir dont vous devez atteindre l’extrémité opposée avant la fin d’un compte à rebours. Pour vous gêner dans votre progression, des missiles vous sont envoyés et vous devez les esquiver. Certains visent votre tête, il faut donc la baisser en appuyant sur ‘bas’. D’autres visent vos pieds, il vous faut alors sauter avec ‘haut’. Et les derniers visent votre torse ; un bon coup de poing avec le bouton action vous en débarrasse.

Bref, c’est une question de timing pour baisser la tête et frapper au bon moment.

Les choses sont compliquées par des obstacles placés par terre. Vous devez eux aussi les franchir en sautant, et là, cela devient acrobatique : esquiver les missiles est très facile quand vous n’avez à vous soucier que de cela. Mais ici, il faut gérer vos sauts pour ne pas atterrir sur un autre obstacle ou un missile au niveau du sol. Il faut prendre en compte aussi le fait que baisser la tête ou frapper termine prématurément votre saut, et que donc si vous esquivez un missile de cette manière, vous risquez de retomber sur un obstacle pas entièrement franchi.

Bref, il arrive parfois que l’on se mélange les doigts à essayer de tous gérer et, bien entendu, le moindre échec est sanctionné par la perte de précieuses secondes dans le comte à rebours.

Malgré tout, avec un peu d’entraînement, ces passages-là relèvent de la formalité.

Un jeu dont vous êtes le héros

Particularité pour l’époque, les capacités de votre personnage sont paramétrables. En effet, celui-ci dispose de trois caractéristiques : force, agilité et résistance, chacune ayant une valeur de 0 à 100.

La force indique la puissance des coups de votre personnage. Plus celui-ci est fort, plus il détruit les monstres rapidement. Par contre, frapper, ça épuise. Et donc, à chaque coup donné, votre force diminue un peu. Lorsqu’elle arrive à 0, vous mourez d’épuisement.

L’agilité indique votre aptitude à sauter les trous qui se présentent. (Non, il n’y a pas d’allusions salaces dans cette phrase.) Avec une agilité faible, votre héros aura du mal à sauter par-dessus le moindre trou ; avec une agilité de 100, il pourra faire des bonds d’une petite centaine de mètres.

La résistance, quant à elle, correspond aux ‘points de vie’ de votre personnage. Si elle arrive à 0 c’est fini, vous êtes mort.

Vous avez 200 points à répartir dans ces trois aptitudes. Rapidement, on s’aperçoit que si l’on veut finir le jeu, il faut sacrifier l’agilité : en effet, c’est la seule valeur à ne pas diminuer en cours de partie, tandis que les deux autres diminuent de plus en plus rapidement au fur et à mesure que le jeu avance. Bref, si vous voulez avoir une chance de finir ce dernier, élaborez un personnage avec 95 en force, 10 en agilité et 95 en résistance. Sinon, attendez-vous à d’amères défaites.

Back to the past

Graphismes : Le jeu est en mode 1, c’est-à-dire des graphismes fins et agréables mais avec seulement quatre couleurs utilisables. Le héros et les cyborgs sont donc monochromes, mais les décors restent colorés grâce à quelques astuces de programmation, permettant en gros d’obtenir six couleurs au lieu de trois. Le tout donne un résultat très agréable à l’oeil.

Son : Les bruitages sont très moyens, mais la musique est prenante et, dans le pire des cas, si elle vous ennuie vous pouvez toujours la désactiver.

Difficulté : Il faut un petit moment pour maîtriser les passages dans le temps, mais rien de bien méchant.

Richesse : Le jeu est répétitif mais malgré tout, lorsqu’on joue, le temps passe sans que l’on s’en aperçoive.

Scénario : Un véritable effort pour produire quelque chose d’original a été fait. Beaucoup de jeux de l’époque se seraient contentés de dix fois moins.

Ergonomie : On a parfois du mal à gérer les montées avec les ascenseurs et les sauts, qui utilisent le même bouton.

Longévité : Finir ce jeu se fait en quelques heures. Il n’a pas une durée de vie exceptionnelle, et vous n’y reviendrez sûrement pas après.

En bref : Le Cinquième Axe est un excellent jeu de plate-forme qu’il faut essayer, si vous avez un émulateur Amstrad à votre disposition et que vous avez envie de passer un petit moment à casser du monstre.

Le Cinquième Axe