Pour survivre à la guerre, il faut devenir la guerre.
Votre commandant a été enlevé par l’armée ennemie. Une mission de sauvetage doit aller le libérer et c’est vous qui vous y collez.
Ikari Warriors rappelle un peu par son scénario un certain film de Stallone. Afin de sauver son commandant un homme (voire deux si vous avez un ami) est lâché en plein territoire ennemi.
Ici les héros sont en grande infériorité numérique, inutile donc d’espérer tuer tous le monde, non. Le but ici est beaucoup plus simple : avancer. Si vous dégommez les adversaires, tant mieux, mais vous n’êtes pas là pour ça.
L’armement mis à disposition est classique : fusil et grenade. Les munitions étant limitées, il ne s’agit pas de tirer n’importe où. Heureusement les ennemis utilisent les mêmes armes que vous et vous pourrez refaire le plein sans trop de difficulté.
De plus pour vous aider dans votre avancée, vous pourrez découvrir des tanks et vous en emparer. Dans ce cas, vous devenez invulnérable aux balles adverses et vous pouvez écraser les mécréants sous les chenilles de votre engin et tirer des grenades. Bref la grande classe. Mais attention, un tir de grenade ennemi ajusté ou même une simple panne d’essence, et vous devrez quitter en vitesse votre engin avant sa destruction.
Faites la guerre, pas l’amour.
Inspiré du jeu ‘commando’, Ikari Warriors n’a retenu que les bons côtés en faisant quelques ajouts originaux pour l’époque.
Ainsi votre personnage tire dans la direction où il se déplace. Mais vous pouvez lui demander de ‘strafer’, c’est-à-dire de ne tirer que dans une direction unique quels que soient les déplacements faits. Cette option s’avère indispensable pour espérer avancer un temps soit peu. Les ennemis étant largement en supériorité numérique, autant éviter de les attaquer en fonçant dessus.
Il y a quatre types d’ennemis différents : Les soldats classiques, en uniforme bleu, armés de fusils, de grenades, parfois de bazookas. Un coup simple suffit à les détruire. Les sergents (en vert), se contentent juste, eux, de tirer. Ils sont donc moins dangereux et, cerise sur le gâteau, si vous en tuez un, il laissera la plupart du temps derrière lui un bonus. Ensuite il y a les tanks adverses que l’on ne peut détruire qu’à l’aide de grenades. Et les hélicoptères, eux aussi sensibles qu’aux grenades, ils tirent dans toutes les directions. Evitez donc de trop vous approcher.
Le jeu se déroule dans un décor se déplaçant verticalement au fur et à mesure de la progression des personnages. Le terrain est très inhospitalier, entre les mines, les bunkers, les étendues d’eau ralentissant votre progression et les murailles blindées, vous aurez fort à faire pour contenir le flot constant d’ennemis. Heureusement, les bonus (principalement des munitions) se trouvent en quantités abondantes.
Le jeu de la guerre
Graphisme : Relativement bon.
Son : Bruitage réduit au strict minimum, hélas.
Animation : Le tout bouge bien, très bien même, sans ralentissements même quand le nombre d’ennemis à l’écran et conséquent.
Difficulté : Seul ou à deux, le challenge est loin d’être une sinécure.
Richesse : Le principe du ‘strafe’, le jeu à deux simultané, les tanks… Ikari Warriors a apporté beaucoup de choses nouvelles à ce type de jeux d’action.
Scénario : Bon, on ne doit pas sauver de petite amie cette fois mais un commandant.
Ergonomie : Les commandes sont entièrement reconfigurables et elles répondent au doigt et à l’œil.
Longévité : Malgré sa difficulté, vous verrez que vous arriverez toujours un peu plus loin à chaque fois. Ce qui veut dire qu’en persévérant vous le finirez, mais cela ne se fera pas du jour au lendemain.
En bref : Ikari Warriors est sans contestation un hit de l’Amstrad. Alliant la possibilité de jouer à deux en allié avec une maniabilité irréprochable. C’est un jeu très prenant et défoulant.