Highway Encounter est un jeu vidéo CPC publié par Vortex Softwareen 1985 .

  • 1985
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Highway Encounter

3.5/5 — Très bien par

Ce jeu de 1985 est l’œuvre d’un petit studio de développement anglais : Vortex Software. Cette société a été fondée en 1982 et a développé des jeux principalement pour le ZX Spectrum, le Commodore 64 et l’Amstrad CPC. Highway Encounter est un fort sympathique petit jeu de tir en 3D isométrique.

Le 8e passager kamikaze de l’autoroute spatiale

L’envahisseur alien menace la planète. Il s’est confortablement installé sur ce qui pourrait ressembler à une autoroute. De cet endroit, il espère conquérir votre monde. Mais c’est sans compter l’ingéniosité de votre peuple, qui construit des drones téléguidés appelés « vortons ». Vous allez tenter, grâce à ces derniers, de pousser une bombe tout le long de l’autoroute pour atteindre le vaisseau-mère ennemi et le détruire. Vous ne serez pas tout seul car des aliens kamikazes tenteront de vous barrer la route.

Highway to hell

Le joueur doit traverser 30 tableaux dans un temps limité pour acheminer la bombe au bon endroit. Lorsqu’une partie commence, quatre vortons s’avancent en poussant l’arme salvatrice, qui ressemble à une petite pyramide. L’un de ces drones s’éclaire : c’est celui que le joueur contrôle. Les autres ne font qu’avancer tout droit en poussant le précieux explosif. Pour déplacer le vorton actif, quatre touches sont nécessaires : deux touches permettent d’effectuer une rotation sur la gauche ou sur la droite, et deux autres permettent d’accélérer ou de ralentir. C’est simple mais pas toujours évident : les contrôles sont plutôt fins mais le jeu demande énormément de précision, ce qui force à avancer très précautionneusement. On perd du coup un peu de dynamisme. Le jeu est assez difficile, la moindre collision avec un alien est mortelle. Lorsque le vorton actif est détruit, un des vortons inactifs se réveille. Ces alliés passifs sont en réalité la réserve de vies du joueur : il faut y faire très attention.

Bouchons sur l’A6

Les ennemis sont nombreux et de formes diverses. On distingue trois grandes catégories : ceux qui sont fixes (les plus faciles à éviter), ceux qui suivent une trajectoire définie (qui se contentent de faire des allers-retours en ligne droite) et ceux qui se déplacent aléatoirement (avec la possibilité de traverser les tableaux). Le joueur peut tirer sur les ennemis pour tenter de les détruire, mais cela ne fonctionne pas sur tous. Pour vous aider, l’autoroute est parsemée d’obstacles : des bidons et piliers déplaçables et des plaques inamovibles. Les bidons et piliers permettent de barrer la route des ennemis, notamment ceux qui se déplacent en allers-retours rectilignes. Ces éléments amovibles permettent aussi de bloquer l’avancée de la colonne de vortons, le temps de nettoyer les écrans suivants.

Sur l’autoroute, personne ne vous entendra chanter (et c’est tant mieux)

Ce jeu n’est pas de toute première jeunesse. Il n’y a pas de scrolling entre les tableaux. Le jeu est en noir et blanc, sans nuance de gris, avec une vague couleur de fond. Cependant, les graphismes sont fins : ils sont assez travaillés et surtout très clairs, on n’est jamais perdu dans l’action. De plus, l’animation est parfaitement fluide : la jouabilité est presque parfaite.

En ce qui concerne les effets sonores, le jeu est très limité. Il n’y a pas de musique et les bruitages se cantonnent aux tirs et aux collisions. On ne peut pas dire que cela soit mauvais, mais on sent comme un vide. Les moins rabat-joie préciseront qu’il vaut mieux une absence de musique qu’une horrible musique des années 80. Et on ne pourra que leur donner raison.

Oui, mais

Voici venue l’heure du bilan. Nous avons en face de nous un jeu de tir très bien réalisé pour l’époque. Il est difficile, mais la jouabilité est bonne et la persévérance permettra d’en venir à bout. Une fois les 30 tableaux parcourus, vous reprendrez du début et le logiciel tournera en boucle. Le but sera alors de faire le meilleur score. Graphiquement, on est loin des meilleures productions du CPC mais, pour l’époque, le jeu est travaillé. Il est de plus parfaitement fluide. Le gameplay est intéressant et possède quelques particularités : le déplacement vers l’avant n’est pas forcé, vous pouvez revenir dans les tableaux précédents comme bon vous semble, vous devez protéger vos vies supplémentaires. C’est plutôt étonnant pour un jeu de tir. Ce jeu possède en plus un petit côté casse-tête (pour se débarrasser des bidons/piliers) qui permet de se changer les idées entre deux phases de tir.

Méfiez-vous toutefois, il faut sûrement éviter de jouer à Highway Encounter après avoir passé deux heures bloqué sur le périphérique…

Highway Encounter