Gunfright est un jeu vidéo CPC publié par RAREen 1985 .

  • 1985
  • Action

Test du jeu vidéo Gunfright

3.5/5 — Très bien par

Développé par Ultimate : Play the Game (RARE), paru en 1986.

Dans ce jeu en fausse 3D (isométrique), vous incarnez le sheriff Quickdraw, fraîchement débarqué dans la petite ville de l’ouest américain de Black Rock, et pas le temps de souffler, fainéant ! Y a du outlaw à mettre hors d’état de nuire ! Alors assurez-vous que votre six-coups soit bien chargé, et mettez-vous en chasse. Attention : vous ne disposez que de trois vies !

Vous débutez par un exercice de tir lors duquel vous avez à faire feu sur des sacs de dollars tombant du ciel ; en effet, vous aurez besoin de cash pour pouvoir utiliser un cheval (représenté tel les jouets d’antan, un simple manche en bois avec une fausse tête au bout !) ainsi que pour payer vos cartouches (Hein ?! C’est même pas payé par l’état ?) et les amendes pour chaque fois où vous dégommerez un(e) innocent(e). Tâchez donc de ne pas trop en manquer (je parle des sacs, pas des femmes, maintenant vous faites ce que vous voulez), ce serait con de vous retrouver face à face avec le truand sans munitions.

Pour vous aider dans vos recherches, vous verrez des gamins sautillant sur place, le doigt pointé dans une direction (c’est pas beau de montrer du doigt). Ils vous indiquent en fait par où vous devez vous rendre pour alpaguer le malfrat. Une fois celui-ci trouvé, tirez-lui une fois dessus et l’écran reviendra à celui du début (avec les sacs) sauf que cette fois c’est le hors-la-loi que vous devez dégommer, et attention, lui aussi est armé !!! Be quick… or be dead.

Une fois le bad guy expédié ad patres, vous recommencez à votre bureau, avec un autre mauvais à dénicher, et la prime du précédent in the pocket.

Le sheriff Quickdraw se déplace bien, les commandes répondent correctement ; gardez cependant à l’esprit que les déplacements se font en diagonale, vu le format d’affichage. Cela peut dérouter au début si vous êtres habitués aux mouvements haut-bas-gauche-droite habituels, mais une fois le jeu pris en main il n’y a vraiment pas de problème. Mieux vaut cependant faire attention, particulièrement lorsqu’on est à cheval, car il arrive qu’une femme ou pire, le bandit lui-même déboule sans crier gare (par exemple si on longe un mur quelqu’un peut tout-à-coup sortir d’un bâtiment). Non seulement vous perdrez une vie mais vous devrez payer une amende pour les dommages occasionnés à l’autre personne.

En effet, un simple contact physique avec une femme (ou un cactus, mais ceux-ci présentent l’avantage de ne pas se déplacer, il faut donc vraiment le faire exprès pour s’en manger un) ou tout autre personnage vous occis instantanément et c’est retour au sheriff’s office. Le déplacement de ces dames se faisant aléatoirement, mieux vaut se tenir à distance.

Les graphismes sont vraiment réussis, bien détaillés. Les couleurs ont des teintes relativement neutres et homogènes, qui n’agressent pas les yeux. Notez le fond noir, sur lequel les personnages se détachent nettement. L’usage de la fausse 3D change de la sempiternelle vue latérale, et permet de s’immerger davantage dans le jeu.

Un bémol : tous les personnages sont identiques : les femmes se ressemblent toutes, ainsi que les kids délateurs… il n’y a vraiment que vous et le méchant pas beau qui sortez du lot.

Il n’y a en revanche pas de musique, (mis à part un ou deux jingles, notamment lors des duels), et très peu de bruitages, à l’exception des coups de feu et de quelques autres. C’est évidemment dommage, mais passez-vous une compilation des musiques d’Ennio Morricone et tout devrait mieux se passer.

Pour résumer, il s’agit ici d’un jeu fort plaisant, pas ennuyeux malgré le concept somme toute répétitif, car on appréhende toujours une collision avec l’une ou l’autre dame, et puis on peut vraiment se déplacer partout. Il se dégage un sentiment de liberté qui n’était peut-être pas si répandu à l’époque.

Verdict : 7/10

Gunfright