Gryzor est un jeu vidéo CPC publié par Konamien 1988 .

  • 1988
  • Action

Test du jeu vidéo Gryzor

4/5 — Exceptionnel ! par

Contra / Probotector

_Développé par Konami, publié par Ocean en 1988.

Originellement sorti en arcade en 1987._

Gryzor met en scène deux guerriers yankees, Lance (Bean) et Bill (Rizer), dont la mission consiste à contrecarrer une invasion extra-terrestre originaire d’une île en Amérique Latine, 30 ans après qu’un corps céleste s’y soit écrasé porteur d’une forme de vie de là-bas. Cette créature, ayant grandi, s’étant éveillée et répondant au nom de ‘Red Falcon’, nous en veut pour une raison non révélée. Help !

Le jeu comporte cinq niveaux, dont trois en vue classique de profil (horizontalement et verticalement), alors que les deux autres (les bases ennemies) sont en fausse 3D, vous montrant de dos alors que vous devez négocier des couloirs remplis d’ennemis, de canons, de barrières électromagnétiques, etc. Chacun se clôture par un boss.

Il est possible de jouer à deux, mais cela pose des problèmes : en effet, pour peu qu’un des deux traîne derrière alors que le premier effectue un joli bond de cabri à droite de l’écran, ce dernier risque de voir son saut interrompu en plein vol, et donc de se vautrer ; or, la moindre erreur est fatale dans ce jeu. À réserver aux pros qui se connaissent bien (et connaissent le jeu, car Gryzor fait partie de ces jeux qu’il faut connaître par cœur afin d’anticiper correctement).

Armement et difficulté

Au début vous disposez d’une arme qui tire un projectile à la fois, à une cadence pas trop rapide. En faisant feu sur des capsules volantes ou des dispositifs situés sur les murs qui s’ouvrent par intermittence, vous pourrez en récupérer de bien meilleures, telles que le laser qui dégomme tous les ennemis présents sur une même ligne, le multidirectionnel (pratique pour couvrir un vaste périmètre sans trop s’exposer), le tir rapide (bien utile pour détruire rapidement les machines plus résistantes).

Attention cependant, car point ici de barre de vie : un pruneau dans le buffet égale une vie en moins. Et à chaque fois que vous mourez vous recommencez avec l’arme de base.

Il faut en effet reconnaître que Gryzor est vraiment ardu à terminer. Il y a de nombreux ennemis, souvent placés de manière sadique, et le principe de perte des vies énoncé ci-dessus ne contribue vraiment pas à faciliter les choses.

Il s’agira donc de sauter très souvent, autant pour éviter les tirs ennemis que pour atteindre vous-même ceux occupant des positions difficilement atteignables en restant au sol. Une excellente maîtrise du personnage est donc absolument primordiale si vous voulez atteindre ne fut-ce que la fin du niveau 1. Notamment pour parvenir à tirer aussi précisément que possible (oui, oui, un peu de retenue au milieu de tout ce bourrinage) dans huit directions possibles.

Réalisation technique

Les graphismes sont vraiment bons pour l’époque, bien colorés et bénéficiant d’un niveau de détail correct. Leur animation est elle aussi très bonne. Les couleurs sont nombreuses et bien utilisées, notamment pour les décors (jungle, etc.). On distingue bien les adversaires, même s’il arrive qu’on soit tellement concentré par ceux qui arrivent droit devant qu’on n’a pas remarqué celui qui, sournoisement planqué une plate-forme plus bas, vient de vous tirer dessus.

L’animation ne souffre pas de défauts notables. Le personnage répond très bien aux commandes. On peut tirer dans huit directions, au sol et en sautant. Franchement, pour 1987 c’est tout bon.

D’un point de vue sonore, on peut choisir à l’écran-titre entre musique et bruitages en appuyant sur ESC. Je vous conseille plutôt la première option, les musiques étant bien sympathiques, mais si vous souhaitez un silence pesant et juste les bruitages, moyens eux, pour une atmosphère plus réaliste, faites-vous plais’. :-) (Merci à Helldraco pour cette dernière info.)

En bref

Gryzor, basé sur le run and gun d’arcade Probotector / Contra (merci à ixien pour la correction), est un très bon jeu dans sa catégorie et compte tenu de l’époque à laquelle il est sorti. Il représente toujours un défi aujourd’hui.

Verdict : 8/10

Gryzor