Arthur est de retour, avec sa lance et son caleçon mythique, pour pourfendre du vilain et sauver sa princesse. Ce jeu de Capcom, maintes fois adapté, arrive enfin sur CPC. Tremblez, monstres, car vous allez souffrir. Pleurez, joueurs, car cette adaptation n’est pas loin du scandale… Capcom, futur grand, est déjà bien implanté dans les salles d’arcade. Ghosts ‘n Goblins est un de leurs titres phares de l’époque. Elite va sortir une adaptation bâclée mais possédant un certain potentiel.
Armure et fajitas
Pour ceux qui ne connaissent pas l’original, Ghosts ‘n Goblins est jeu hybride entre shoot them up et beat them all. Arthur et sa dulcinée flânent tranquillement, lorsqu’un monstre débarque et enlève la damoiselle. N’écoutant que son courage, Arthur revêt son armure et part à la poursuite du méchant. Il devra se débarrasser de zombies, goules, fantômes et de plein d’autres monstres qui se mettront en travers de son chemin. Pour cela, le preux chevalier jettera sur ses adversaires différentes armes telles que des lances, des épées ou des bombes incendiaires. Sauf que, j’aime autant vous prévenir tout de suite, c’est le cas dans la version originale mais pas ici. Dans cet ‘opus’ CPC, il n’y a aucun ‘power-up’, aucun bonus et aucune arme supplémentaire. C’est un peu chiche.
Zombies et caleçon
En lançant le jeu, nous arrivons directement à l’écran ‘titre’. C’est un peu aride et sans fioriture, mais à l’époque on trouvait cela de bon goût. Nous commençons une partie. Arthur se retrouve dans un cimetière. Des hordes de zombies sortent des tombes. Arthur leur lance quelques épées pour se frayer un chemin. Nous nous apercevons que, sans être merveilleux, les graphismes sont plutôt corrects. Les animations sont un peu minimalistes, mais l’ensemble est parfaitement fluide et ne subit aucun ralentissement. Pour parchever le tout, Arthur répond parfaitement aux injonctions du joueur. On peut donc dire que ça part plutôt bien. Et pourtant…
Spectres et frustration
Arthur se fait toucher par un premier zombie. Et là, c’est le drame. Plutôt que de perdre son armure et de se retrouver en caleçon comme dans les autres versions, il meurt immédiatement. À ce moment, nous souhaitons que le jeu soit plus facile que dans la version originale. Raté ! Il est aussi difficile. Ainsi, le seul moyen de progresser dans le jeu est-il de le connaître par coeur. Le parcours à suivre pour chaque niveau est presque unique et il faut recommencer chaque séquence mille fois pour trouver l’enchaînement adéquat. Peu de joueurs tiendront jusque là. Et pour ceux qui viendraient à bout des trois premiers niveaux (le jeu original en comportant six), ils auraient l’horreur de s’appercevoir que le jeu n’a pas été terminé. Oui, vous avez bien lu : une fois le troisième niveau bouclé, vous recommencez au premier. Le joueur ne verra jamais le grand méchant de l’histoire, pourtant représenté sur la jaquette du jeu.
Goules et confettis
La bande-son ne rattrape pas l’ensemble. Les bruitages sont absents et une seule musique existe. Elle est certes entraînante, mais bougrement répétitive. Comment sommes-nous arrivés à ce résultat ? Difficile à dire. Quoi qu’il en soit, ce jeu est incomplet, musicalement aride et ne comporte que peu des éléments qui ont fait le succès de la version originale. Même son point positif, à savoir sa bonne jouabilité, est écrasé par une bien trop grande difficulté. Il ne reste finalement que des regrets.