Frankie Goes To Hollywood est un jeu vidéo CPC publié par Oceanen 1985 .

  • 1985
  • Aventure

Test du jeu vidéo Frankie Goes To Hollywood

1/5 — Bof… par

Développé par Denton Designs (John Gibson), publié par Ocean Software Ltd. en 1985.

Ce jeu est basé sur le groupe new wave liverpuldien Frankie goes to Hollywood dont le premier album ‘Welcome to the Pleasuredome’ était paru en 1984, le single sortant au début de 1985 (leur quatrième single, et le premier à ne pas se classer en tête des classements britanniques, se contentant de la seconde place).

Penny Lane, is in my eyes, and in my ears…

Le jeu se passe à Liverpool, ville d’origine du groupe anglais (ainsi que d’un autre dans les années 60, mais leur nom m’échappe), et Frankie doit pénétrer dans plusieurs maisons contiguës afin d’y dénicher des objets et de réaliser certaines actions, afin de remplir la jauge de quatre symboles situés à droite de l’écran : sexe, guerre, amour et religion (qui seraient en relation avec la musique du groupe). Le but ultime est de devenir une véritable personne et pouvoir accéder au Pleasuredome. De là à rebaptiser Frankie ‘Pinocchio’, il n’y a qu’un pas (ou pas).

Au menu donc : exploration de salons, cuisines, etc. avec plusieurs portes à franchir, meubles à inventorier, et son chemin à chercher (Yoda-style élocution).

Lorsque des objets sont découverts (clés, cassette VHS, pilules, lait, disquettes, carte d’accès,…), on peut les ajouter à son inventaire – limité – en mettant le curseur dessus et appuyant sur le bouton. Pour quitter l’inventaire, il faut positionner le curseur sur une icône et cliquer de la même manière. Pas trop pratique.

Il est frustrant de se rendre compte que l’efficacité (ou inefficacité) de certains objets est aléatoire, et d’une partie à l’autre une disquette pourra fonctionner ou au contraire être corrompue sans raison apparente.

De manière générale, il faudra essayer et se tromper plein de fois avant de comprendre quel objet sert à quoi à quel endroit. En sachant qu’un objet mal utilisé est perdu, et que cela coûte des points, et donc nuit à votre ambition de passer du statut de quelconque à celui de branché.

Pour pimenter le tout (?), un meurtre a lieu à un moment, et il s’agit alors pour Frankie de récolter des indices permettant d’identifier l’assassin. Ce qui peut rapporter des points substantiels.

Mini-jeux

Lorsque Frankie réalise une certaine action, cela déclenche parfois l’apparition - temporaire - à l’écran d’une fenêtre. Il faut alors qu’il y pénètre, pour se retrouver absorbé dans une séquence particulière. Ce sont des petits jeux dont l’utilité unique est de rapporter des points… ou plutôt d’en faire perdre !

Ainsi, on trouvera une séquence dans laquelle Frankie évolue dans une salle avec des espèces de disques se déplaçant verticalement. Lorsqu’il se place sur la trajectoire de l’un d’eux, il passe à travers et ressort dans un autre, à un autre niveau. L’objectif étant de se retrouver tout en bas de l’écran.

Une autre séquence (war) consiste à tirer sur des projectiles divers qui sont envoyés de fenêtres qui ne s’ouvrent que le temps de les expédier. Il est impossible de prévoir quoi que ce soit (où la fenêtre va apparaître et dans quelle direction ira le projectile) et en plus si on garde le bras (c’est-à-dire l’arme) tendu, rien ne se passe. Il faut le relâcher pour que les fenêtres apparaissent, et puis essayer d’armer le bras et de tirer plus ou moins dans la bonne direction. Laissez tomber !

Un dernier (je ne les mets pas tous) : le tir. Des têtes apparaissent chacune à son tour et il faut déplacer le curseur dessus et tirer. Sauf que ça ne marche pas. Je crois qu’il faut positionner le curseur vers le sommet du crâne, mais sans en être certain. Parfois je touche, la plupart du temps c’est un coup dans l’eau. Plus approximatif, tumeur…

Bon, vous l’avez compris, c’est très énervant.

Réalisation technique

La première chose qu’on remarque est le sprite de Frankie : une seule couleur (qui change parfois en fonction de l’endroit où il se trouve) et aucun détail. C’est une version test ou quoi ?! À moins que cela ne symbolise son statut de ‘nobody’…

Les décors sont mieux réalisés, en particulier les intérieurs : les couleurs sont suffisamment variées, et bien choisies. On a des pièces plus sombres que d’autres, et cela installe une (mini) atmosphère. Les divers éléments de mobilier sont sympathiques.

En extérieur, vu que l’on voit quatre maisons à l’écran (alors qu’à l’intérieur on a droit à une pièce par écran), le niveau de détail est moindre.

L’animation est ridicule. De plus, lorsque Frankie lève le bras pour saisir quelque chose, on croirait vraiment le voir faire le salut nazi ! Pas franchement de bon goût…

Maniabilité

Elle est catastrophique. Frankie est raide, et pour utiliser son bras (seul moyen d’explorer les meubles et trouver des objets) il faut maintenir enfoncé le bouton du joystick et exercer une pression sur le manche en même temps. Ce n’est pas trop contrôlable, le mot est faible. De même, pour franchir une porte, il faut positionner Frankie à son niveau, puis exercer une légère pression pour que, de profil, il apparaisse de face (ou de dos, allez faire la différence), et ensuite appuyer sur le haut. Cette façon de se diriger est à mon sens très mal pensée, et très énervante.

À cela s’ajoutent les soucis rencontrés dans les mini-jeux évoqués plus haut.

En bref

L’idée de départ est bonne, mais la réalisation du jeu, en particulier sa jouabilité horrible, et le caractère résolument aléatoire qui empêche d’avoir un bon contrôle du jeu, ne permet pas au joueur d’accrocher et d’apprécier cet univers.

Le mot de la fin : if you wanna relax, don’t do it !

Verdict : 2/10

Frankie Goes To Hollywood