Ca va chier des bulles !
Dans Bubble Bobble, les joueurs incarnent Bub et Bob des humains transformés en petits dragons devant tuer des monstres dans une centaine de niveaux composés de plates-formes pour redevenir humain.
Bon… des dragons, ça devrait être jouable, il suffit de cramer les monstres et… Non ! Dans Bubble Bobble les dragons sont gentils, et ils ne crachent pas de feu ; ils crachent… des bulles.
Donc pour réussir un niveau, il faut emprisonner chaque monstre dans une bulle, puis éclater ladite bulle. Bien entendu, une fois à l’intérieur de la bulle, le méchant monstre dont on s’est donné un mal fou pour l’enfermer, il va pas attendre bien sagement que l’on vienne le crever (arf, arf) et se débat pour sortir de sa prison.
Il faut donc faire preuve de précision (pour viser le monstre) mais aussi de rapidité (pour rattraper la bulle et l’éclater avant que le monstre s’échappe). Car un ennemi qui s’échappe devient pas content du tout et passe en mode « berserk » ultra rapide.
De plus pour corser les choses chaque niveau est en temps limité, et bien entendu, inutile de dire que le moindre contact entre un héros et un ennemi en pleine possession de ses moyens se soldera par le décès dudit héros.
B&B : Bestiaire Monstrueux
Parlons des ennemis, qui pour un jeu Amstrad sont en quantité plus que suffisante :
Il y a les ennemis ‘standards’ : Ils marchent, sautent, vaquent à leurs petites occupations sans faire trop gaffe aux personnages. Les plus facile à avoir.
On a droit aussi aux fantômes : Comme les ennemis standards, ils vont et viennent, mais dès qu’ils voient un dragon… ils tirent ! Il va sans dire qu’être touché par un missile coûte une vie.
Les baleines volent dans tous les sens mais n’ont pas le contrôle de leur trajectoire, les chapeaux à hélice volent aussi mais eux peuvent contrôler leur direction, ce qui fait d’eux des adversaires redoutables. Il y a encore des monstres à ressorts, d’autres armés de lasers, etc.
Bref, la vie de dragon est dure… très dure dans l’univers impitoyable de Bubble Bobble. Surtout que le temps limité si il ne tue pas automatiquement lorsque le compte à rebours atteint 0, fait apparaître un monstre indestructible poursuivant inlassablement les héros jusqu’à leur mort ou la fin du niveau.
Last night a bubble saved my life
Heureusement, histoire d’équilibrer les chances, chaque niveau a son lot de bonus. Ceux-ci sont du genre classique et indispensable : vie supplémentaires, vitesse augmentée, fréquence de tir augmentée, …
Certains bonus sont inclus dans des bulles qu’il faut crever pour les déclencher : c’est le cas des bulles d’eau et des bulles d’électricité qui une fois crevées peuvent détruire les monstres grâce à une cascade d’eau mortelle ou un tir de laser.
Une bonne occasion de buller
Le déroulement d’une partie est simple. Chaque niveau est composé d’un écran simple contenant plusieurs plates-formes et des murs… et bien sur les monstres.
Les héros démarrent en bas du niveau. Parfois les plates-formes sont assez proches les unes des autres pour pouvoir monter en haut du niveau, parfois il faudra lancer des bulles et rebondir dessus pour pourvoir atteindre certains endroit et donc certains bonus et certains monstres inaccessibles autrement.
Stratégiquement, il faut faire très attention à ces déplacements, la moindre erreur est souvent fatale.
Ce qui rend ce jeu si fun est qu’il se joue à deux simultanément, ce qui est largement plus convivial que de jouer l’un après l’autre le même niveau. Les jeux Amstrad offrant cela sont très rares, alors autant en profiter.
Finissons avec les défauts… oui il y en a mais ils ne sont pas vraiment gênants. D’abord, il n’y a pas de musique, ce qui est dommage car bon, en jouant seul, c’est un peu déprimant.
Deuxième défaut, les programmeurs ont bien pensé à l’utilisation du joystick… mais seul le joueur 2 peut l’utiliser. Et donc en solo, on est obligé de jouer au clavier ou de démarrer une partie à deux joueurs… sachant que le premier ne servira à rien et que à deux il y a plus d’ennemis que seul. Heureusement, l’ergonomie du jeu est suffisamment simple pour que le clavier soit suffisant.
Qui a encore mangé mon savon ?
Graphismes : Bon c’est de l’Amstrad, mais c’est quand même joli à regarder, les différents protagonistes sont aisément différentiables et mignons.
Sons : Réduits au strict minimum, quelques bruitages et c’est tout… dommage.
Animation : Dans l’ensemble, ça bouge bien, même avec un grand nombre de bulles à l’écran.
Difficulté : Beaucoup plus facile à deux que seul malgré la présence de monstres supplémentaires. Il n’est pourtant pas infaisable seul, ni trop facile à deux. La difficulté varie aussi énormément d’une partie à l’autre suivant les bonus accordés.
Richesse : De nombreux monstres, de nombreux bonus, de nombreux niveaux (100 !). Rien à dire.
Scénario : Les héros veulent redevenir humain. Point… On est pas loin du ‘Il faut sauver la princesse’, mais bon, ce n’est pas non plus ce qui est intéressant dans un jeu de plate-forme, le scénar.
Ergonomie : Bien, mais pas top. Des fois c’est un peu dur d’utiliser le rebond sur les bulles avec précision.
Longévité : Très bien il y a 20 ans, maintenant, on regarde et on passe à autre chose si on joue seul. On rigole un peu plus longtemps en jouant à deux. C’est pas le jeu qui vous scotchera un mois, mais il pourra vous faire passer quelques jours agréables.
En bref :
Un petit jeu de plate-forme tout gentillet et sans prétention pouvant rappeler de (bons) souvenirs aux plus anciens d’entre nous.