Bloodwych est un jeu vidéo CPC publié par Image Worksen 1990 .

  • 1990
  • Role Playing Game (RPG)

Test du jeu vidéo Bloodwych

3.5/5 — Très bien par

Bienvenue dans le donjon de Bloodwych

A sa sortie sur Amstrad, Bloodwych a été une petite révolution. Imaginez : un jeu de rôles pouvant se jouer à deux simultanément sur un ordinateur 8 bits ! Un miracle !

Bloodwych existait déjà depuis quelques temps sur les 16 bits et évidemment, l’adaptation sur une machine moins puissante ne s’est pas faite sans concessions. Mais bon, le jeu merveilleux était quand même bel et bien là.

Dans Bloodwych, vous dirigez un groupe pouvant contenir jusqu’à quatre héros, devant trouver la sortie d’une dizaine de donjons. Un autre groupe de héros contrôlé par un ami peut prendre part aussi à l’aventure pour vous aider.

Portes, Monstres, Trésors

Les héros sélectionnables pour l’aventure sont au nombre de seize : quatre guerriers (spécialisés en combat au corps à corps), quatre sorciers (spécialisés dans la magie), quatre voleurs (spécialisés dans le combat à distance) et quatre aventuriers (spécialisés dans rien du tout, ils sont moyens partout). Chacun des personnages d’une classe donnée possède une couleur correspondant à son style de magie préféré (Rouge : Offensif, Bleu : Illusion, Vert : Utilitaire, Jaune : Chaos).

Une fois la (ou les) équipe(s) créée(s), le premier niveau se lance et en route pour l’aventure.

Chaque groupe de héros se déplace et gère son inventaire via un système d’icônes : à gauche, six flèches permettent de se déplacer, une icône pour l’attaque, une autre pour la défense, deux pour sélectionner et lancer des sorts et une pour l’inventaire, et à droite, de quoi discuter avec les monstres, dormir (pour récupérer des points de vie et monter de niveau) et bien sûr sauvegarder.

Les niveaux de Bloodwych version Amstrad n’ont rien à voir avec les versions 16 bits. Chaque tour est un mini-labyrinthe sur plusieurs étages. Je dis ‘mini-labyrinthe’ car on s’aperçoit rapidement que la progression est très linéaire : on a accès à quelques pièces dans lesquelles se trouve une clé spéciale qu’il faut trouver, après avoir massacré les monstres sur place afin d’ouvrir la porte spéciale permettant d’avancer dans le niveau. Le principe est répétitif mais certains niveaux sont vraiment tordus ce qui, heureusement, donne tout son intérêt au jeu. Bref, on a à faire à un porte / monstre / trésors qui s’assume à 200%.

De plus, le passage du temps est pris en compte, puisque vos héros ressentent la faim et la soif. Heureusement, la nourriture est abondante dans les donjons.

D’ailleurs, les dialogues possibles avec les monstres se résument à une seule chose : vendre son équipement en trop. Impossible de faire ami-ami avec, de leur demander de vous aider ou d’obtenir une quête annexe. Ici, on vend et puis on tue. Point barre.

Pourquoi vendre son excédent d’inventaire ? Pour obtenir de l’or permettant d’acheter des sorts supplémentaires à chaque passage de niveau. Certains sorts étant plus que conseillés pour avoir la vie plus facile : Boussole (en vert), Lévitation et Détection d’illusion (en bleu) devront venir compléter l’attirail de sorts de destruction que vous lancerez allègrement à la tête de vos ennemis.

Caractéristiques du jeu

Graphisme : Fausse 3D en vue subjective assez jolie à regarder. Les monstres, même si certains ont un look assez kitch, se renouvellent tout au long du jeu.

Son : Néant, niveau musique. Des petits bruitages ridicules pour les actions effectuées.

Animation : Horrible, on se déplace de case en case instantanément. Mais bon, c’était déjà le cas sur 16 bits donc ce n’est pas la faute de l’Amstrad.

Difficulté : Bon courage pour finir le jeu ; les premiers niveau sont simples, mais après les énigmes deviennent très tordues. PS : Prévoyez de quoi écrire pour faire des plans, sinon vous n’y arriverez jamais.

Richesse : Histoire réduite au minimum et P/M/T à répétition. Bien il y a quinze ans, de nos jours, intérêt très faible.

Scénario : Passez les dix donjons pour trouver quatre pierres magiques pour tuer un méchant sorcier.

Ergonomie : Bien, on se (re)fait rapidement au système d’icône. Dommage que l’Amstrad n’ait pas de souris.

Longévité : Si vous êtes grand fan de ce type de jeu, vous passerez des jours à avancer dans le jeu. Sinon, vous vous lasserez en quelques heures.

En Bref : Bloodwych version 8 bits a vieilli et cela se sent bien. Néanmoins et malgré tout, c’est le seul jeu de ce type à avoir réussi à être adapté sans trop de casse sur Amstrad. Je le conseille à tout fan de RPG ayant la nostalgie du CPC.

Bloodwych