Ball Breaker est un jeu vidéo CPC publié par CRL Group PLCen 1987 .

  • 1987
  • Action

Test du jeu vidéo Ball Breaker

3/5 — Très bien par

Développé et édité par CRL Groupe, 1987.

Le catalogue de jeux ou programmes disponibles sur l’Amstrad CPC comprend pas moins d’une cinquantaine de casse-briques. Peu sont néanmoins dignes qu’on y joue quelques secondes, et encore moins dignes qu’un test leur soit consacré. Outre la référence ultime Arkanoid, et sa suite, rentrent dans cette catégorie Batty, Krakout et, dans un genre différent et beaucoup plus stratégique, Titan. C’est tout ? Bon, disons qu’on peut aussi inclure Ball Breaker dans le lot.

UN JEU TRÈS BIEN RÉALISÉ…

Une réalisation technique de qualité étant si sporadiquement l’apanage des jeux estampillés CPC, on est séduit par Ball Breaker dès sa présentation.

Jolis graphismes futuristes, écran de transition bariolé, écran de menu beau, coloré, très clair, accompagné d’une jolie musique très entraînante. Le menu en question nous offre la possibilité de redéfinir les touches de contrôle, de jouer en musique ou bien uniquement avec les effets sonores, et de lancer le jeu. Ça se présente bien.

Notre bonne impression initiale est confortée par l’écran de jeu. Celui-ci est plutôt impressionnant ! Ball Breaker est en effet un casse-briques en 3D isométrique. On se trouve dans une espèce de fosse, face à un mur de plusieurs étages, avec des ornements et motifs variés. Nous contrôlons latéralement une traditionnelle raquette, représentée par un domino. De la belle 3D. Bien sûr, l’environnement est sobre, mais vraiment beau. Votre outil de jeu, c’est une balle sphérique (je dis ça si jamais certains connaissent des balles carrées). Son sprite est assez gros et elle scintille en bleu et en rouge. Nice.

Le principe, vous le connaissez : la balle ricoche sur notre raquette (et la bordure de l’arène) pour aller frapper le mur. A chaque collision, un pan de mur s’effrite dans une explosion du plus bel effet, tant visuel que sonore. Détruire intégralement le mur permet d’accéder au niveau (screen) suivant. Laisser filer la balle fait en revanche perdre une vie.

…MAIS CASSE-BONBONS

La réalisation si impressionnante pour le support laissait augurer un excellent jeu. Malheureusement, les concepteurs ont négligé le plus important : la jouabilité.

La jouabilité dans un casse-brique, c’est pourtant simple : avoir la possibilité de rattraper aisément la balle, et de la diriger à peu de chose près dans la direction qu’on veut.

C’est là que le bât blesse. La raquette ne s’apprivoise pas facilement. Chaque pression sur gauche ou droite lui fait effectuer un trop grand déplacement. Un petit exemple : si la balle tape la raquette perpendiculairement, elle va aller taper le mur et revenir par la même trajectoire rectiligne. Pour pouvoir changer sa trajectoire, il faudra donc déplacer légèrement la raquette pour courber le déplacement de la balle. Eh bien, une simple pression et vous la raterez ! Du coup, je suis incapable de gérer un projectile dont je connais pourtant la trajectoire, pas terrible… Pire encore, lorsque vous perdez une vie, la balle est remise en jeu en retombant du ciel non loin de la raquette, au centre de l’écran. Elle rebondit une ou deux fois, puis prend une direction aléatoire vers la sortie de l’arène. La plupart du temps, je n’arrive même pas à la rattraper, du fait de sa trop grande proximité avec la raquette (vu la difficulté à réagir suffisamment vite, il faut presque « choisir » son côté à l’avance, à l’instar d’un gardien de but lors d’un tir de penalty au football), et de la trop mauvaise maniabilité de celle-ci. Vraiment moyen.

Par ailleurs, la balle se déplace parfois lentement, mais souvent très rapidement, notamment de façon oblique, et la rattraper nécessite plus de chance que de technique ou de réflexes. La difficulté est de plus accentuée par la 3D, qui crée des effets d’optique parfois trompeurs. Nombre de fois, la balle passe ainsi juste à côté de la raquette, alors qu’on était persuadé qu’elle allait droit dessus…

J’ai plutôt l’impression qu’on dirige un palet, un peu comme dans Shuffle Up Cafe.

Cette mauvaise jouabilité génère une difficulté écrasante. Il n’est pas rare de perdre ses 3 vies en moins de 15 secondes de jeu…

Je ne saurais vous dire combien le jeu comporte de niveaux. Une trentaine a priori. Ce que je peux dire, c’est qu’à partir du 2ème niveau, des aliens tout verts apparaissent et tentent de vous bouffer. Seule la sphère pourra en venir à bout, ou les missiles. La destruction de certains blocs de mur donne en effet en cadeau un pouvoir, comme une vie supplémentaire, des missiles ou des bombes. Mais les bonus sont très parcimonieux.

RÉSUMÉ

Ball Breaker est un jeu très beau, agréable à regarder, à écouter, disposant d’une jolie ambiance, mais pas assez jouable. On se décourage très très vite devant la mauvaise maniabilité de la raquette, la difficulté à rattraper et diriger la balle. Vraiment dommage !

A titre d’info, sa suite, Ball Breaker II, est aussi disponible sur CPC. Le jeu est identique en presque tous les points ; seul change l’agencement des niveaux. Pas plus d’intérêt que le 1 donc.

6/10

Ball Breaker