Arkanoid est un jeu vidéo CPC publié par Taitoen 1987 .

  • 1987
  • Action

Test du jeu vidéo Arkanoid

4/5 — Exceptionnel ! par

Un jeu qui casse des briques

Aujourd’hui, nous allons nous intéresser à un petit bijou de l’Amstrad : Arkanoid. Je vois avec plaisir une petite lueur d’excitation et de nostalgie dans les yeux des plus anciens.

« Le lieu et l’époque de cette histoire sont inconnus… Après la destruction du vaisseau ‘Arkanoid’, la capsule de secours ‘Vaus’ s’éloigna des débris… mais seulement pour se retrouver prisonnière d’une intelligence inconnue dans un univers parallèle… »

Voici la petite phrase qui (sur une petite musique entraînante) défile à chaque début de partie, histoire de vous rappeler dans quelle galère vous vous êtes fourré.

Arkanoid n’est pas un casse-brique. C’est LE casse-brique. Celui qui a donné ses titres de noblesses à ce genre d’abord sur arcade puis sur console et ordinateur.

Dans le jeu, vous dirigez une raquette (la capsule Vaus) qui pour retrouver la liberté (et accessoirement prévenir la catastrophe subie par l’Arkanoid en magouillant le temps) doit réussir 32 défis lancés par Doh (le méchant pas beau qui aime faire mumuse avec les capsules de sauvetage) avant de vaincre ce dernier (ça lui apprendra).

Chaque défi est sur le même type : il y a des briques et vous les détruisez à l’aide d’une balle que vous faites rebondir sur la raquette. Certaines briques en étant détruites laissent échapper des bonus afin de vous aider. Ralentissement de la balle, laser, agrandissement de la raquette, vies supplémentaires… etc. Histoire de vous gêner dans votre entreprise de démolition, des petits monstres venant du haut de l’écran font tout pour dévier la balle et vous prendre par surprise. En effet, si vous ratez le renvoi de la balle, alors vous perdez une vie.

Pour cent briques on a un niveau d’Arkanoid

Outre les monstres, certaines briques ont des capacités étranges : les grises sont ultra-résistantes : il faut de deux (dans les premiers niveaux) à quatre (dans les derniers) coups de balle pour les détruire. Et il y a aussi les dorées qui elles sont totalement indestructibles.

Les deux premiers niveaux sont fluides et rapides, et ensuite on atteint le troisième où pour la première fois les briques dorées apparaissent. Et c’est là que l’on voit le gros défaut de la version Amstrad. Dans un casse-briques classique il est possible de contrôler plus ou moins facilement la trajectoire de la balle lorsqu’elle rebondit sur la raquette : si elle tape sur le milieu de la raquette, elle repart quasiment verticalement, si elle tape sur le bord, elle repart quasiment horizontalement. Cela permet de viser les ouvertures disponibles.

Hélas, ceci n’a pas court ici. L’angle d’incidence est toujours égal à l’angle de réflexion.

Le round 3 étant un des nombreux niveaux ‘labyrinthes’, où les briques indestructibles ne laissent que quelques ouvertures pour attaquer les briques ordinaires, on se retrouve dans l’impossibilité de viser correctement et donc on se retrouve coincé bêtement sans pouvoir rien faire de sa balle et on est obligé de sacrifier une vie pour espérer que la chance fera que la balle suivante sera meilleure. C’est dommage, car certains niveaux sont vraiment frustrants de ce point de vue et gâchent le plaisir du jeu. Heureusement de tels niveaux sont très rares et avec de la chance on peut avoir un bonus ‘Niveau Suivant’ qui évite la frustration.

Second défaut : Si par miracle (car ce n’est pas facile) vous finissez le trente-deuxième et dernier niveau, vous avez fini et le jeu plante. Moyen comme fin. Mais je vous rassure, planter l’Amstrad de cette manière ne vous arrivera pas souvent.

A part pour ces deux défauts, vous pouvez vous élancer sur Arkanoid les yeux fermés. Le jeu est toujours aussi agréable à jouer. Les commandes répondent rapidement, le jeu est rapide et les animations irréprochables.

Oui, même si Arkanoid sur Amstrad a vieilli il peut encore procurer de nombreuses heures d’amusement.

Ce jeu n’a rien à voir avec un turbo-animal de la planète Mammouth.

Graphismes : C’est coloré, c’est beau. Un vrai régal pour les yeux.

Son : Une petite musique guillerette pour commencer et ensuite seulement les bruitages, relativement bien fait.

Animation : C’est fluide et rapide. Il y a de temps en temps quelques ralentissements, mais ceux-ci sont très très légers.

Difficulté : Ca dépend des niveaux : la grande majorité est jouable, mais à cause du manque de contrôle sur la balle, certains niveaux sont quasiment infaisables.

Richesse : C’est lui, LA référence de ce genre. Il y a tout dedans.

Scénario : Et oui, les développeurs avaient pensé qu’il serait bien de casser des briques pour une bonne raison. D’où l’histoire du début. Snif. Dommage que la fin n’ait pas été implémentée sur CPC.

Ergonomie : Le clavier est plus conseillé pour jouer par rapport au joystick. Le fait que les commandes ne soit pas analogiques ne gêne pas (trop).

Longévité : En 2006, Arkanoid version CPC accuse certes un coup de vieux mais reste quand même un jeu capable de vous bouffer trois heures lorsque vous décidez de faire ‘une petite partie de cinq minutes’. Et ça, c’est un gage de qualité.

En Bref : Que du bonheur avec ce jeu, découvrez-le où redécouvrez-le sans hésiter. Ces défauts, dûs à l’âge, n’atténuent en rien le plaisir que l’on a de découvrir les niveaux.

Arkanoid