720° est un jeu vidéo CPC publié par US Golden 1986 .

  • 1986
  • Sport

Test du jeu vidéo 720°

3.5/5 — Très bien par

Quand j’étais petit, devant ma rage de ne pouvoir faire du skate en pleine campagne (j’ai déjà essayé, c’était pas terrible sur de la terre), il se trouve que je me réfugiais devant mon Amstrad, même s’il faisait beau dehors, car là je pouvais faire du skate avec 720°. Je sortais mon vieux stick qui faisait « tic tac » et c’était parti ! J’étais plongé dans une ville virtuelle où je pouvais m’essayer au skate sans danger. Comme quoi, j’étais très débrouillard quand j’étais petit.

Skate or die !

Mais assez raconté de bêtises. Entrons dans le vif du sujet. On est à Skate City ! 720° est un jeu de skate où il faudra participer à des épreuves diverses comme le slalom, la descente, le saut, le ram park. Pour cela, il va falloir faire vos preuves et gagner des tickets en faisant des figures. Pour cela, c’est très simple : sautez puis faites tourner votre personnage avec le joystick (au clavier, c’est pas top non plus !). Plus il aura fait de tours sur lui-même, plus la figure vous fera gagner de points. Vous gagnerez alors vos tickets lorsque vous atteindrez certains scores. Mais pour gagner les prochains tickets, il faudra gagner de plus en plus de points, et les derniers seront très durs à obtenir !

Heureusement pour cela, vous pourrez aller acheter des équipements dans les magasins appropriés. Et oui, vous êtes à Skate City, ici les seuls magasins ne servent qu’à vendre des équipements de skate, et seulement un magasin pour chaque type d’équipement ! Il y a donc, un magasin pour les casquettes, qui servent à je ne sais quoi, les magasins de baskets, qui vous permettront de sauter plus haut, ceux de skate, afin de vous acheter une planche qui roule plus vite, et enfin ceux qui vendent des genouillères, afin de ne pas vous faire trop de bobos. Ha ben vous avez fière allure comme ça ! C’est bien les années 80 ça ! Evidemment, plus vous achetez du matériel performant, plus il est cher ! Alors gardez bien vos biftons afin de les dépenser dans les équipements souhaités. Mais comment on gagne du flouze dans Skate City ? C’est bien simple, lorsque vous réussissez une épreuve, vous gagnez une médaille. Si elle est en or, vous gagnez 100 $, en argent 75 $, en bronze 50 $.

Allez, va donc au skate park afin de leurs prouver qui est le plus fort ! Enfin, le plus fort… Le ramp park est assez simple : déplacez-vous en diagonale et bourrinnez le bouton A afin de faire une figure une fois le haut atteint. Là, c’est la médaille d’or assurée ! Heureusement que les autres épreuves sont un peu plus dures. Enfin, étant un gars de la campagne, je ne peux qu’être interloqué devant une telle ville. Divers bonus sont cachés, divers personnages vous feront obstacle ! Il y aura : des body-builders, des mono cyclistes, des cyclistes, des rappeurs de l’époque… mais pas de skateurs ! C’est ça Skate City ? M’enfin bon, il y a quand même des tremplins, des ressorts, il y a même des billets par terre ! Hmmm, de quoi assouvir ce rêve d’argent qui tombe du ciel ! Holà, mais ce n’est pas tout ça, mais le temps nous est compté ! Si je ne me dépêche pas, une espèce de machin va me rentrer dedans, celui par lequel se fait le game over ! Vite, rentrons dans un skate park !

Quelques secondes plus tard…

Et hop ! Une médaille d’argent. Hmmm, il va falloir que je quitte les lieux, ce skate park sera fermé tant que je n’aurai pas fait les autres. Allez, en route pour de nouvelles aventures ! Quoi ? Vous dites ? En ville il y aussi des bornes d’arcade ? Et alors ? Ha mince ! En effet, 720°, c’est aussi autre chose en arcade. Passé le look grotesque du personnage avec son pantacourt bouffi rayé rouge et blanc, on peut remarquer que les épreuves sont cette fois-ci différentes d’un niveau à l’autre, que les graphismes sont bien plus beaux et riches, que la ville est bien plus grande et plus complexe, qu’on peut accéder à un plan de la ville… bourf, je le regarde différemment maintenant, mon petit 720 de mon Amstrad ! Bah moi, je n’aurai pas à mettre de la monnaie pour me faire une partie. Et toc !

Bref, causons Amstrad. Comme vous pouvez le voir, l’écran de jeu est assez petit, mais il y a de quoi faire. Le jeu est plus lent que dans la version arcade. La ville est bien moins grande et les épreuves sont quasi identiques d’un niveau à l’autre. C’est moins amusant, mais c’est ça si on veut 720° chez soi. Graphiquement, pour de l’Amstrad, ça tient la route. L’interface nous montre bien tout ce qui est nécessaire et de façon lisible. Mais on aurait pu faire mieux, surtout dans ce style graphique avec si peu de couleurs. Vu que le jeu n’est fait qu’avec 4 couleurs, on aurait pu avoir des sprites de bien meilleure qualité ! Bande son composée uniquement de bruitages médiocres (même pas le digit vocal « skate or die »), et les musiques ont été supprimées sur Amstrad durant le jeu. Cependant, au moins un bon point : les contrôles à la manette sont plus facile sur Amstrad que sur arcade, car sur cette plate-forme le jeu est plutôt adapté pour être joué au joystick. Une conversion qui garde tout de même les principes du jeu, ce qui est très bien, mais qui n’a pas la richesse de la version arcade. Quant à la version NES, elle s’en tire bien mieux que l’Amstrad, de quoi foutre la rage. Quoiqu’il faille aimer le gris et le fait que la musique coupe lorsqu’il y a un bruitage. Quand aux autres versions, je ne les ai pas essayées, donc…

Voici ma conclusion

Pas besoin de retenir des combinaisons de touches, le jeu se contente de commandes simples, où il ne suffit que de quelques secondes pour avoir le contrôle dans la peau. Ajoutez à cela une liberté de jeu et de la diversité, et on obtient un jeu très addictif, qui n’a pas trop perdu de sa verve aujourd’hui ! En bref, une petite perle de l’époque. Et ce n’est pas un Tony Hawk qui viendra me dire le contraire, malgré la différence d’âge. Sur ce, jetez-vous sur ce jeu, même si pour moi, la version Amstrad a une touche de nostalgie. Un petit 7/10 pour la version Amstrad, mais plus pour la version arcade.

720°