Voici la 3e et dernière version de ce célèbre jeu de véhicule vue de haut. Créé par l’une des rares sociétés Amiga de Nouvelle Zélande, Acid Software, ce troisième volet ne trahit pas la solide réputation de ses prédécesseurs.
Une histoire de Skidmarks
Au départ, Acid Software voulait réaliser un jeu en Blitz Basic, leur propre langage de programmation, pour démontrer les possibilités de celui-ci pour des programmes tels que des jeux. L’équipe d’Acid Software réussit son pari et lance, en 1993, le premier Skidmarks : succès phénoménal, la fluidité exemplaire et la maniabilité sans faille est au niveau des autres jeux de qualité de l’Amiga. Arrive ensuite Super Skidmarks (version AGA de Skidmarks, avec des graphismes en 256 couleurs) et enfin, Ultimate Super Skidmarks, avec tout un tas de nouveautés que nous verrons plus loin.
Pour ceux qui ne connaissent pas, la série des Skidmarks fait partie des jeux de course de référence sur Amiga. Vous dirigez un véhicule dans des circuits en 3D isométriques sur lesquels vous êtes confrontés à un nombre variables d’adversaires (de zéro à huit). Vous pouvez participer à une course seule ou bien à différents championnats ayant leurs propres circuits et adversaires. L’un des nombreux avantages est que l’on peut jouer jusqu’à quatre humains sur le même ordinateur ou par réseau null-modem, ce qui provoque des parties endiablées.
Plus de moelleux
Le support est maintenant exclusivement sur cédérom, et pour cause, le contenu dépasse les 90 Mo. Mais le jeu en lui-même n’a pas vraiment changé, Ultimate Super Skidmarks reprend les caractéristiques des Skidmarks précédents. Les circuits, par exemple, sont toujours sans bonus ni accélérateurs, la seule façon d’aller plus vite que ses adversaires étant simplement de suivre la meilleure trajectoire. Par contre, on retrouve avec joie la maniabilité légendaire des véhicules avec leurs dérapages (qui laissent des traces sur la route, d’où le nom du jeu) et leur conduite aisée en toute circonstance. Il y a aussi les options diverses et fortement sympathiques pour accroître la durée de vie du jeu comme la possibilité de parcourir les circuits dans le sens inverse (on double donc le nombre de circuits) et la présence des caravanes (la jouabilité s’en trouve modifiée car la caravane a tendance à ne pas avancer et à vous empêcher de tourner). En bref, on n’a pas changé un concept qui a fait ses preuves.
Du côté des nouveautés on notera plusieurs points intéressants : le mode huit joueurs a été amélioré (arrivée du support de la résolution super hires, meilleures connexions,…), l’intelligence artificielle a été revue (mais ce n’est pas encore transcendant), un convertisseur d’objet Imagine a fait son apparition (afin de créer vos propres véhicules avec ce raytracer), les images de titre sont nouvelles tout comme les bruitages. Mais le gros « plus » de cette version est sans doute la multitude de véhicules, allant des classiques formule 1 ou scooters, aux plus étonnants hélicoptères ou vaisseaux spatiaux. Chacun ayant sa propre vitesse, il faut donc bien choisir son bolide si vous souhaitez gagner :-) (mais une option pour rendre tous les véhicules égaux est activable).
Sur le cédé, vous aurez droit à quatre Skidmarks de thèmes différents :
Super Skidmarks : 5 Mo, c’est le jeu original de 1995, sans modifications.
FarmYard : 14 Mo, les bruitages et les musiques sont tirés du farwest.
Super Silly Skidmarks : 26 Mo, les véhicules sont délirants (banane, ballon, vers tirés de Worms et même des chiottes (histoire de faire chier tout le monde) et les bruitages sont complètement débiles !
Super Skidmarks+ : 30 Mo, c’est la version suprême, elle regroupe tous les véhicules existants à ce jour (plus de 60) et une belle panoplie de circuits.
Du point de vue technique, Ultimate Super Skidmarks ne demande qu’un cédérom et un disque dur. Il est peu gourmand en ressources puisqu’un 68000 et l’ECS suffisent pour avoir une animation fluide. L’affichage en 256 couleurs et le mode super hires nécessiteront tout de même l’AGA et un 68020. Cette amélioration graphique n’est cependant pas exceptionnelle, on a déjà vu plus beau pour du 256 couleurs. Le jeu est également très stable (aucun plantage n’est à signaler sur les centaines de parties lors de nos tests), il peut s’exécuter depuis le cédérom ou le disque dur et il quitte proprement (il retourne au Workbench).
Le dernier de la série
Pour les fanas de Skidmarks en particulier, ou de jeux de course vue de dessus en général, Ultimate Super Skidmarks est un jeu à posséder. Il offre une qualité technique très convenable et des heures de bonheur à conduire tous les véhicules sur tous les circuits.
Malgré tout, j’attendais un peu mieux de la part d’Acid Software, ce troisième volet de la série est plus un gros disque d’extensions qu’une véritable suite. Il manque surtout à ce jeu un éditeur de circuits et des bonus pendant la course. Le reste est d’un niveau très correct eut égard à son prix (seulement 150 frs).
[Test extrait d’Obligement - http://obligement.free.fr]