Turrican est un jeu vidéo Amiga publié par Rainbow Artsen 1990 .

  • 1990
  • Plates-formes

Test du jeu vidéo Turrican

4/5 — Exceptionnel ! par

Un bon petit soldat équipé d’une armure spéciale est envoyé blaster du méchant sur une planète perdue au fin fond du cosmos. Il faut qu’il trouve un mégalomane enterré dans son repaire et défendu par une armée de sa création.

Turrican, ou l’arme absolue :

Notre bonhomme n’est pas un fou suicidaire, il a de quoi se défendre face à toute cette armada. Son fusil possède 2 attaques différentes : les tirs multiples et le laser. Les tirs multiples sont moins puissants que les lasers mais ils balayent une plus grande surface. Le fusil possède une autre faculté très utile. Si l’on reste appuyé quelques temps sur le bouton « tir » et qu’on ne bouge pas, un rayon d’énergie sortira du fusil. Le rayon effectue une rotation autour du joueur si on appuie sur la gauche ou la droite de la manette. Cette arme est la plus puissante de toutes mais son inconvénient vient de l’impossibilité de bouger quand on l’utilise et du temps qu’elle met pour se mettre en route. Ces 3 armes peuvent être upgradées 3 fois, au contraire des armes secondaires dont la puissance est fixe.

Elles sont également au nombre de 3, il y a la grenade, la mine et la vague (2 barres verticales qui balayent tout l’écran). La mine ne sert à rien, il faut rester accroupi et laisser le bouton de tir enfoncé quelques instants avant de poser ladite mine. En plus, une fois posée, il faut attendre la fin du compte à rebours avant l’explosion ; en contrepartie elle touche tous les ennemis présents à l’écran. La grenade est très pratique, elle se lance instantanément et est assez puissante. La vague est quant à elle très destructrice et nettoie rapidement l’écran des indésirables. En gros elle sert souvent à se sortir de situations plutôt désespérées.

L’armure de Turrican possède une dernière propriété plus que pratique : en appuyant sur bas et sur le bouton qui permet de lancer la vague, Turrican se transforme en une petite boule hérissée de pics. Dans cette configuration, il est invincible (sauf contre les boss) mais ne peut plus sauter et est donc condamné à descendre comme l’eau qui coule. Il peut toujours utiliser ses armes principales sauf le fouet et ses armes secondaires sauf la mine. Quand vous êtes en boule vous êtes plus petit que la normale, donc vous pouvez emprunter des passages inaccessibles auparavant et ainsi découvrir des passages secrets.

Un vrai labyrinthe :

Les niveaux que vous traverserez sont immenses et bourrés de passage secrets. Ils sont généralement aussi longs que hauts. L’exploration est souvent délicate dans ces labyrinthes. Il y a beaucoup de passages qui mènent à un cul-de-sac, mais vous pourrez récupérer des bonus dans ces endroits. Turrican n’est pas simplement un jeu de tir, c’est aussi un jeu de plates-formes. Par endroits l’adresse comptera plus que le bourrinnage. Heureusement, le personnage se contrôle très bien. Il saute très haut et très loin et répond immédiatement aux sollicitations. Je vous avouerai que certains passages sont vraiment énervants car on les recommence 20 fois à cause d’une erreur bête. Mais cela est le propre des jeux de plates-formes et c’est un peu pour ça qu’on les aime.

Pour avoir des chances d’avancer dans le jeu, il ne faut pas hésiter à balayer l’écran pour découvrir des blocs cachés. Ils libèrent des bonus quand vous tirez dessus mais disparaîtront une fois leur cargaison larguée, donc avant de les détruire, montez dessus et assurez-vous qu’il n’y en a pas un autre au-dessus. En procédant de cette manière, on arrive vers des zones où il y a souvent pas mal de vies à prendre. Et, il va vous en falloir des « one-up », car la horde d’ennemis à vos trousses ne vous laissera pas le temps de dire « ouf » que vous serez déjà mort.

Si les 2 premiers niveaux vous paraissent difficiles, dites-vous que ce n’est qu’un entraînement. Les 3 autres sont autrement plus hard. Je vous conseille de faire le plein de vies dans les 2 premiers. En fouillant bien dans tous les coins, il est facile de les terminer avec une bonne trentaine. Ensuite, ça va batailler sec ! Vous allez perdre ce que vous avez récolté comme la neige fond au soleil. Même si vous arrivez à ne pas vous faire toucher, le temps joue contre vous et il arrive fréquemment de mourir parce que vous n’avez pas atteint la fin du niveau avant la fin du chronomètre. Dans le dernier niveau les concepteurs se sont déchaînés : c’est un vrai labyrinthe. Il est tellement long qu’il arrive souvent de perdre plusieurs vies à cause des « time out ».

Un petit paragraphe spécial pour le niveau 3. Il ne se déroule pas comme les autres. Vous aurez le droit à un petit shoot them up. Turrican est équipé de 2 petites fusées qui lui permettent de voler librement. Comme dans tout shoot them up, vous ne contrôlez pas le scrolling, le décor avance toujours à la même vitesse et il faut éviter de se faire piéger au risque de perdre une vie.

Graphismes :

Ils sont corrects mais sont quelquefois un peu ternes, surtout le premier niveau qui est un peu vide car il ne possède pas de décor de fond. Dans les autres niveaux les couleurs sont bien choisies et le tout reste agréable à regarder. On peut tout de même signaler que le jeu n’est qu’en 64 couleurs.

Musiques :

C’est le point fort du jeu. Elles sont excellentes. Elles font très années 80, c’est-à-dire que l’instrument principal est le synthétiseur. On reconnaît le son de la batterie électronique chère aux groupes comme Indochine ou Eurythmics .

Animation :

Elle est sans défaut. Turrican est rapide et même très rapide quand il est transformé en boule et cela n’occasionne aucun ralentissement, ni clignotement.

Jouabilité :

Idem. Turrican répond au doigt et à l’œil.

Conclusion :

Turrican est un jeu mêlant action et exploration. Pour survivre dans cet enfer, il faut non seulement savoir manier son arme mais également être adroit avec ses petits doigts, car certains passages plates-formes sont délicats. Le fun est au rendez-vous et les niveaux sont variés et difficiles pour vous tenir en haleine pas mal de temps.

Turrican