Histoire :
Beaucoup de temps a passé depuis le dernier cri du vil Machine. Mais maintenant, après beaucoup de générations ayant profité de la liberté et de la paix dans la galaxie, les forces obscures se rassemblent de nouveau. Comme une bête furieuse, Machine détruit des dizaines de planètes et réduit en esclavage des centaines de peuples. Leurs cris s’entendent à travers la galaxie entière. Seule une force est capable de venir en aide à ces âmes perdues : les valeureux combattants de l’U.S.S. Freedom Forces. Menés par Bren Mc Guire, ces hommes combattent pour les innocents.
Au moment où Bren reçoit le dernier message d’une jeune et jolie femme criant son désespoir, il enfile sa combinaison de soldat et part affronter les hordes de Machine. (Ben voyons ! Si c’était une vieille femme, toute ridée, il ne serait pas parti ? Ah, vive l’originalité du scénario !)
Les changements :
Turrican 3 est dans le même style que ses prédécesseurs, le jeu mêle toujours action et exploration. Dans des niveaux bourrés d’ennemis en tous genres, vous devrez faire preuve d’adresse pour éviter les nombreux pièges du décor tout en tirant sur ce qui bouge (et ce qui ne bouge pas aussi). Bren est toujours équipé des mêmes armes que précédemment (tirs multiples, lasers et bounce) mais elles ont subi quelques modifications d’ordre esthétique qui les rendent plus agréables à l’œil. Le grappin fait son apparition, il se fixe sur une paroi et en se balançant permet l’accès à des endroits inaccessibles autrement.
Les niveaux ne sont plus aussi gigantesques qu’avant, beaucoup sont tout petits et s’enchaînent à vitesse grand V. Il est clair que l’action est privilégiée dans ces niveaux. Plus de perte de temps dans la recherche du chemin, le parcours est ultra-linéaire. En contrepartie, il faudra enchaîner les mini-Boss dans ces mini-levels, sueurs froides garanties ! Amoureux de Turrican ne vous inquiétez pas : l’aspect exploration n’a pas été oublié : quelques niveaux sont labyrinthiques et immenses. Les découvrir entièrement prendra beaucoup de temps surtout qu’il y a toute une ribambelle de passages secrets et des bien cachés en plus.
La réalisation :
Les graphismes :
Ils sont encore plus poussés que dans Turrican 2, ils sont très colorés, c’est un festival de couleurs ! Ils sont aussi détaillés et aussi fins que possible. Le seul reproche qu’on puisse faire est au niveau des décors de fond : ils sont généralement vides ou presque, tous les efforts ont été mis sur le premier plan.
Le son :
Les musiques sont géniales, le jeu est en Dolby Surround et heureusement. Comme ça on peut profiter pleinement du son. C’est un vrai régal, les musiques sont pile poil dans l’ambiance, elles font un peu science fiction-space. Les bruitages sont également très réussis avec plein de voix digitalisées.
L’animation :
Tout bouge correctement, même quand il y a du monde. En revanche, on peut noter par moment quelques clignotement de sprites. Il n’y a pas de quoi se plaindre, car l’effet est léger et ne gêne en rien au niveau du jeu et du plaisir.
La jouabilité :
Elle a quelque peu évolué et cela grâce au grappin. Turrican est toujours aussi maniable pour tirer, sauter, se diriger, et nager. Par contre l’utilisation du grappin est une autre paire de manches. Pour lancer le grappin, il faut rester appuyé au moins une seconde sur le bouton de tir pour se mettre en position. Ensuite, avec le bras tendu, vous choisissez la direction de votre tir. Premier problème, il n’y a pas de viseur et la direction du bras tendu ne correspond pas tout à fait à celle du grappin. Deuxième problème, comment lâcher ledit grappin ? Il faut appuyer de nouveau sur le bouton de tir jusqu’à ce que le grappin clignote. Une fois fait vous pouvez appuyer sur le haut de la croix directionnelle. C’est tout un cinéma et c’est infect à effectuer. Après beaucoup de pratique et d’effort, on arrive tout de même à apprivoiser la manip et à jouer correctement.
Conclusion :
A première vue, Turrican 3 semble techniquement supérieur à ses prédécesseurs, il est graphiquement plus réussi et possède des musiques ultra-entraînantes. Dans cet épisode l’action a été privilégiée par rapport à l’exploration, la plupart des niveaux sont petits mais bourrés de pièges et d’ennemis. Cependant Turrican 2 bénéficie sûrement d’une animation plus nerveuse, notamment au niveau des arrière-plans plus fournis, alors que dans ce troisième épisode ils sont parfois vides. A mon avis ce Turrican est le meilleur des 3, je trouve que le mélange plates-formes et action est toujours aussi bien réussi. Mais il faut nuancer ce choix, d’abord avant d’apprécier le jeu il faut s’énerver sur le maniement du grappin pour pouvoir le maîtriser. Ensuite certains trouveront ce Turrican moins réussi car l’aspect exploration a été un peu occulté et le fouet a disparu au profit du grappin. Enfin, ce dernier épisode sur Amiga a un esprit très « console » et comme je suis plus un joueur sur console que sur ordinateur, mes préférences vont sur ce Turrican.