Nous sommes en 3025. Depuis des décennies la paix, la liberté et le respect de la loi dans la galaxie Aldebaran 42 sont maintenus grâce aux United Planets Freedom Forces (UPFF). A bord du vaisseau Avalon 1 des UPFF voyageant à l’extérieur des limites connues de l’univers, le Colonel Ardon C. Striker et son équipage sont en préparation pour le passage final à travers la barrière de la galaxie. A ce moment un croiseur se matérialise juste à côté du vôtre pour l’aborder, une horde de mutant dirigée par La Machine, un être mi-homme mi-robot, réduit en pièces le vaisseau. Vous êtes le seul survivant et partez venger vos coéquipiers.
Fidèle à sa réputation :
Comme dans le précédent épisode, Turrican est toujours équipé de son armure. Elle a tout de même subi quelques modifications. L’armement a quelque peu évolué : en plus du tir multiple et du laser, le bounce fait son apparition. C’est une boule qui rebondit sur les murs en se divisant en 2 boules plus petites. Le laser a lui aussi changé puisque son rayon devient aussi large que Turrican, quand l’arme est à son maximum. Les armes secondaires ont disparu, plus de mines ni de grenades. Comme la mine était plutôt embêtante et peu pratique à poser cela n’est pas un mal. Par contre la grenade était bien pratique, mais peu utilisée tout de même. Le gameplay gagne en simplicité et la jouabilité n’est que plus facile.
Le fouet, toujours aussi pratique et puissant, est présent. Son maniement n’a pas changé, seulement son aspect. Quant à la vague bleue, elle est restée telle quelle. Ces 2 armes vous sauveront d’une mort certaine dans bien des situations. En effet ce sont les seules qui permettent de tirer directement vers le haut. Une autre nouveauté très pratique, c’est la possibilité d’utiliser la transformation en boule autant qu’on veut, et franchement mieux vaut en profiter car le jeu est vraiment dur. Lors de passages difficiles une dernière solution très destructrice s’offre à vous : il est possible d’utiliser toutes les armes en même temps. Turrican se transforme en boule et saute dans toutes les directions en tirant tout ce qu’il peut. Ça déménage mais vous ne pouvez l’utiliser qu’une fois par niveau ou une fois par vie. Ne vous inquiétez pas : comme vous mourrez plusieurs fois par niveau vous pourrez vous servir de cette arme plus d’une fois.
Un long périple :
Les niveaux sont tellement immenses (au moins 2 fois plus grands qu’auparavant) que le temps sera un adversaire des plus coriaces. Il arrivera plus d’une fois par niveau un message que vous apprendrez à connaître : TIME OUT. Plus vous avancerez dans le jeu, plus les labyrinthes seront complexes. Les ennemis ne seront pas en reste et vous faire tuer par ceux-ci n’arrêtera pas la marche du temps.
Dès le premier niveau la couleur est annoncée, une horde d’insectes volant dans tous les sens vous saute dessus et une utilisation non modérée du fouet vous sauvera de ce mauvais pas. Ensuite après avoir fait quelques pas dans les grottes, un boss vous bloquera déjà la route. Et oui, c’est ça Turrican, il y a un boss tous les 2 mètres. Il y a au minimum 2 boss par niveau, parfois 3, mais certains peuvent être évités. Ils sont plutôt coriaces et vous feront perdre bien des vies alors n’ayez aucun remord à vous servir de l’arme ultime de Turrican.
Au milieu du parcours les développeurs rendent un hommage au jeu Katakis réalisé par la même équipe. C’est un petit passage en shoot them up qui mettra vos réflexes à rude épreuve. Le niveau est très beau, peu coloré mais les dégradés sont bien réalisés et surtout l’arrière-plan scrolle sur 4 plans. Ça vous paraît peu mais pour l’époque c’est vraiment pas mal. Le dernier level de ce passage est impossible, la vitesse de défilement du décor est ahurissante. Ça va très très vite et le but consiste à éviter de vous écraser sur les parois. C’est très rapide, très jouissif quand on y arrive mais surtout très dur.
Et pour la réalisation ?
Graphismes :
Très jolis, bien fouillés et détaillés avec des couleurs bien choisies. Beaux en fait, plus que dans le précédent épisode.
Son :
De qualité. Les musiques sont faites par le synthétiseur caractéristique des années 80. Elles sont dans les mêmes tons que précédemment mais sont un peu moins rythmées. Les bruitages sont de très bonne qualité avec plein de voies digitalisées à tout va.
Jouabilité :
Turrican est toujours aussi maniable, et la simplification du gameplay est un plus car les armes en question étaient peu utilisées.
Durée de vie :
Le jeu est vraiment très dur, beaucoup plus que Turrican 1. Si vous aimez la difficulté, il vous tiendra en haleine pas mal de temps, d’autant plus que si vous voulez le découvrir de fond en comble, vous aurez du travail car Turrican 2 regorge de passages secrets.
Une bonne suite :
Turrican 2 est dans la lignée de son prédécesseur, il propose toujours autant d’action et le mélange bourrinnage - exploration est bien dosé. En plus, il apporte une plus grande variété de situations et il est plus long et plus dur qu’auparavant. La réalisation technique est également bien supérieure, cela se ressent surtout au niveau des graphismes, ils ne sont plus en 64 couleurs mais en 256. Donc, Turrican 2 surpasse son prédécesseur et si vous aimez ce genre de jeu bien hard et sans finesse vous vous devez d’essayer cet opus.
Ce jeu existe aussi sur GameBoy, Super Nes et Megadrive mais avec quelques niveaux en plus et sous le nom de Universal Soldier.