The Sword & the Rose est un jeu vidéo Amiga publié par Codemastersen 1990 .

  • 1990
  • Action

Test du jeu vidéo The Sword & the Rose

1/5 — Bof… par

Que voilà une étrange rencontre. Après m’être essayé au clone de Battle Chopper, à l’ersatz de Street Fighter II ou encore à la copie de Zelda, voilà que je me retrouve devant un plagiat éhonté de Ghosts ‘n Goblins. Aussi connu sous le nom de Prince Clumsy, The Sword & the Rose a été commis par Codemasters (Fantastic Dizzy, Collin McRae, Micro Machines, etc.).

UNE HISTOIRE EN CARTON

Le prince Clumsy est aussi un chevalier, sans peur et sans reproche. Sans copine non plus ; du coup, quand il apprend que son ignoble demi-soeur retient captive une belle princesse, son sang ne fait qu’un tour. Guidé par son courage, et plus probablement par son zguègue, il se lance à la recherche de sa promise.

UN GAMEPLAY EN PLASTIQUE

The Sword & the Rose se présente comme un jeu de plates-formes/action. Il n’y a qu’un seul niveau, mais vous y traverserez plusieurs zones bien différentes : cimetière, souterrains, forêt, cascade, château… Il n’y a pas de boss, y compris à la fin du jeu, et les ennemis (chauves-souris, démons, zombies, etc., bref, le bestiaire de Ghouls ‘n Ghosts) ressuscitent très peu de temps après que vous les avez tués.

Même si son sprite est absolument identique à celui d’Arthur dans Ghouls ‘n Ghosts, le Prince Clumsy est inférieur à son homologue. D’abord, il ne peut pas faire de double-saut, et il va falloir apprendre à gérer ses difficultés à vaincre la gravité.

Niveau armement, le prince commence avec de simples dagues, qu’il peut lancer à loisir sur ses assaillants. Vous trouverez néanmoins en cours de jeu de nouvelles armes : hache, lance, etc.

Vous trouverez également pendant la partie d’autres bonus, sur les cadavres de vos ennemis ou planqués dans des recoins du décor. Le poulet et la bière restaurent votre jauge d’énergie, mais attention : la colle, le poison et la masse d’armes vous feront perdre de l’énergie si vous les ramassez.

Il vous faudra aussi à plusieurs reprises faire un détour afin de récupérer une clef, car quelques herses jalonnent votre parcours, et elles sont verrouillées.

UN DETRITUS NON RECYCLABLE

Je vous avoue honnêtement que le manque d’originalité de certains jeux Amiga commence gentiment à me gaver, mais peut-être était-ce vu comme une sorte de palliatif pour ceux qui ne possédaient pas de consoles. Vu que les portages de certains hits nippons sur Amiga sont à priori complètement ratés.

Enfin bref, TS&TR est donc un plagiat, mais pas total. Visuellement, le sprite d’Arthur et l’ambiance des décors ont été repris à la lettre, certains ennemis sont également assez ressemblants, mais l’ensemble rend beaucoup moins bien que chez l’original, et le jeu n’est pas digne de son support. N’est pas Capcom qui veut.

L’animation est par contre assez fluide - manquerait plus qu’un jeu aussi limité fasse ramer l’Amiga ! - mais pas très variée, puisque les ennemis se contentent d’apparaître dans un nuage de fumée digne du meilleur épisode des Poké kons, de marcher bêtement droit devant eux et de mourir dans une gerbe de sang à faire pleurer Tobias et Boon.

Après un écran-titre qui s’accompagne d’un thème sensé-être-horrifique-comme-dans-les-vieux-films mais réalisé à la scie à métaux, vous n’entendrez plus rien jusqu’à la fin du jeu, hormis des bruitages ignobles tout droit sortis du début des années 80.

A jouer, The Sword & the Rose aurait pu être un super jeu si :

  • il ne s’était pas inspiré d’un jeu aussi raide que Ghosts ‘n Goblins

  • il n’avait pas fait encore pire en privant Arthur/Clumsy de son saut

  • il n’avait pas encore accru la difficulté de l’original en faisant ressusciter les ennemis immédiatement et en plaçant au milieu du parcours des objets à ramasser qui font perdre de la vie.

Beaucoup de conditions non respectées, déduisez-en ce que vous voulez. Je concluerai simplement par THE point. Quatre minutes et trente-sept secondes : c’est le temps qu’il faut pour boucler Prince Clumsy, chrono en main.

Je pense que ceux qui ont acheté le jeu à l’époque ne doivent pas en être très fiers aujourd’hui…

The Sword & the Rose