Un jeu New Bits on the RAM, dont le logo ressemble furieusement à celui des Bitmap Bros. Transfuges ? J’ignore.
The Adventures of Quik & Silva. Hmmm. À peine commencé et j’ai déjà le syndrome de la page blanche. Ce jeu entre dans la catégorie de ceux dont on ne sait pas trop quoi dire. Ni bon ni mauvais. C’est juste un jeu, quoi. C’est un peu comme chercher à discourir sur un monologue de Balladur. Bref, nous voici lancés dans un test pas comme les autres : un test chiant.
ET ON DÉMARRE UNE AUTRE HISTOIRE
Difficile en effet de s’enthousiasmer sur Quik & Silva, vu que les développeurs eux-mêmes ne se sont pas trop enflammés. Ils n’ont par exemple pas pris la peine de nous expliquer de quoi il retourne. Est-ce que Quik c’est le héros, et Silva le deuxième joueur ? Ou est-ce que c’est la fille qu’on délivre à la fin ? Impossible à dire, nulle part il n’est fait mention d’une quelconque histoire. Même pas sur la Toile.
MAIS ?! N’EST-CE QUIK ? (je suis déjà dehors)
Vous dirigez donc une paire d’androïdes qui ont de faux airs de fourmis, dans un jeu de plates-formes long de huit niveaux. À aucun moment, même à la fin, vous ne rencontrerez de boss. Les niveaux sont limités en temps.
Pour ce qui est des descriptions, sachez qu’il n’existe dans ce jeu que deux types de décors, et à peine plus de types d’ennemis. Vous évoluerez donc soit en extérieur, sous un ciel coloré comme une invasion de M&M’s, ou en intérieur, dans le noir presque total. Tout ça en affrontant des clônes de Mario, Sonic ou Bob (le dragon vert de Bubble Bobble), des abeilles et des vaisseaux spatiaux.
Vous prendrez soin également d’éviter les piques et les trous en sautant par dessus, et vous débarrasserez de vos assaillants en les canardant.
Il existe trois types de bonus. Les rubis, éparpillés dans les niveaux et formant le plus souvent des motifs, ne font qu’augmenter votre score. Un gos amas vous indique en général la fin du niveau.
Les ennemis, pour leur part, abandonnent le plus souvent des ballons jaunes marqués d’un P. Ces power-ups, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, rendent votre tir plus évasé et plus rapide. Pas plus puissant, parce que de toute façon la plupart des ennemis meurent d’un coup.
Enfin, si vous cognez les plates-formes marquées d’une étoile par en dessous (à la Mario), vous en ferez sortir divers bonus, tels que les deux précédemment cités ou des vies supplémentaires.
À LA SILVA-COMME-JE-TE-POUSSE
On n’est donc que peu impressionné par The Adventures of Quik & Silva. Pourtant tout commence bien. Certes, on n’a pas d’histoire, mais l’ambiance a l’air gentillette.
Et c’est vrai que le premier niveau donne des carries aux yeux, tant il est coloré et attrayant. Au milieu, le héros a un chouette design et les parodies d’ennemis sont autant de raisons de sourire bêtement. Le problème vient plus tard, d’un manque flagrant de variété (tant dans les graphismes, donc, que dans la partie musicale, puisqu’il n’existe qu’un seul et unique thème), qui confine à la fainéantise pure et simple des développeurs.
Malgré cette grande répétitivité, The Adventures of Quik & Silva (un titre long est une bénédiction pour le testeur en manque d’inspiration, on peut le coller toutes les deux lignes pour faire du remplissage) n’est pas si mauvais. Ainsi, la maniabilité des petits robots est très correcte.
De même, la difficulté se veut progressive et elle l’est, c’est bien. Chaque niveau est une nouvelle situation à débloquer, les sauts deviennent de plus en plus compliqués à réaliser, bref, le level-design est très intelligent.
C’est là qu’arrive malheureusement le deuxième point noir : le jeu est très court. On boucle chaque stage en 99 secondes maxi. Faites le calcul : en même pas une demi-heure on a bouclé le jeu. En une journée on pouvait l’acheter, le finir et le revendre. Et se taper un cinoche et un restau derrière. Et même finir au pieu avec la copine, histoire de rentabiliser le ciné et la bouffe.
Bref, l’ensemble donne un sentiment de pas fini. De pas trop commencé non plus, à mi-chemin entre la version bêta et le homebrew. Sympatoche aujourd’hui parce qu’on peut le télécharger facilement (j’allais écrire librement, suis-je bête), mais à l’époque on devait avoir les boules de l’avoir payé.