Simon The Sorcerer II est un jeu vidéo Amiga publié par Adventure Soften 2000 .

  • 2000
  • Aventure

Test du jeu vidéo Simon The Sorcerer II

4/5 — Exceptionnel ! par

Après Nightlong, voici une autre conversion de jeu d’aventure pour notre Amiga. Simon The Sorcerer II a été porté sur Amiga grâce à Paul Burkey et Peter Mulholland.

Premiers pas

On peut lancer le jeu à partir du cédé ou faire directement une installation. Cette installation fait simplement une copie de tous les fichiers du cédé dans le répertoire désiré, soit 175 Mo. On préfèrera la deuxième solution car des correctifs et mises à jour arrivent régulièrement et elles se lancent uniquement sur la version installée de Simon The Sorcerer II. Le test s’appuie sur la 5ème mise à jour (qui apporte, entre autre, les textes en français).

Double-cliquez sur l’icône du jeu et là, deux fenêtres de requête apparaissent. Une pour le mode son et une pour le mode graphique. Les sons étant gérés par AHI, l’installation de ce pilote est donc obligatoire pour pouvoir écouter le moindre décibel du jeu. Le choix du mode graphique est vaste (tous les modes fonctionnent : PAL, NTSC ainsi que les résolutions 8, 16, 24 et 32 bits des cartes graphiques). Mais le jeu a été conçu en… 320x200 ! Autrement dit sur une résolution très basse et les possesseurs d’écran SVGA un peu grand risqueront fort d’être déçus par les graphismes pixellisés. Notons que si vous ne choisissez pas de mode d’écran (en cliquant donc sur « Cancel »), Simon The Sorcerer II se lancera en mode fenêtre. Sympa. Les préférences du jeu (son et mode graphique) sont sauvées dans le fichier « Simon2.prefs » et il suffit de renommer ou d’effacer ce fichier pour rééditer vos préférences. Si vous jouez à partir du cédérom, ce fichier ne sera pas créé et il faudra sélectionner le mode son et le mode graphique à chaque début de partie.

Simon The Sorcerer II est donc un jeu d’aventure. C’est plus ou moins la suite du premier épisode qui est sorti en 1994 sur Amiga. D’ailleurs une longue intro vous remettra dans le bain. Cette intro se conclut par de petites animations humoristiques mettant en scène le héros dans différentes situations. Pour écourter cette présentation il faudra appuyer sur F5.

Son et lumière

Avec une résolution de 320x200, les graphismes sont forcément un peu légers, surtout dans un jeu d’aventure comme celui-ci où il faut chercher minutieusement des objets et être vigilant sur tous les détails. Malgré tout, la plupart des décors (dessinés à la main) sont agréables à l’oeil, il y a des similitudes au niveau des traits de graphismes avec un autre jeu : Hook. On vous conseille néanmoins d’utiliser une définition en PAL ou NTSC basse résolution pour éviter cette pixellisation. Pour les animations, c’est plutôt bien réussi. Le héros a une démarche souple et des gestes détaillés : il articule quand il parle, il peut rire, sourire, fermer les yeux, gonfler son torse,… Son attitude change en fonction des paroles qu’il doit dire. Et comme souvent, le héros continue à faire le pitre quand on ne touche plus la souris depuis un certain temps (il nous regarde bizarrement, il médite, il jongle…).

L’ambiance sonore se compose de deux éléments : les bruits de fond et les paroles des personnages. Les bruits de fond sont très réalistes mais trop peu présents à mon goût ; c’est le lot pour une majorité de jeu d’aventure d’ailleurs, c’est pour ne pas trop déconcentrer le joueur. Une musique de fond qui changerait en fonction du lieu aurait été bien accueillie (le manuel indique pourtant la présence de pistes audio mais il n’y a rien sur le cédé !). Des voix en anglais accompagnent les textes ; elles peuvent être désélectionnées et malgré un soin évident apporté à leur numérisation, il reste encore des bogues comme par exemple des répétitions intempestives, la bande son se répétant tant que le texte est inscrit à l’écran. Depuis la mise à jour 5, un bon nombre de bogues sonores ont été corrigés.

Les textes sont à l’origine en anglais. Ils ont été traduits en allemand, italien et français. Autant le dire tout de suite, le catalogue français présente des traductions approximatives et il y a même des passages qui n’ont pas été traduits ! Vous retrouverez aussi dans certaines scènes les dialogues d’autres scènes qui n’ont aucun rapport ! Des passages cruciaux de l’aventure sont ainsi perdus bêtement. Pour ceux qui maîtrisent la langue, préférez donc jouer avec les textes en anglais.

L’aventure

L’histoire se passe durant une époque que l’ont peut placer au Moyen Age. En fait, on n’est pas très sûr de l’époque puisque le monde dans lequel on évolue est irréel, les bateaux de pirates côtoyant les enseignes de restauration rapide. Notre héros est ainsi plongé dans ce monde bizarre.

La maniabilité est très classique. Vous collectez des objets, ils sont stockés dans un inventaire (votre chapeau) et pour les utiliser, il faudra passer par l’une des 8 actions représentées par les icônes au bas de l’écran : déplacer, regarder, ouvrir, prendre, parler, porter un habit, utiliser, et donner. Par exemple, pour ouvrir une porte, il faudra sélectionner la clé, cliquer sur l’icône « ouvrir » et enfin cliquer sur la porte. Là encore, on aurait préféré une maniabilité plus souple et plus efficace, dans le style de Beneath A Steel Sky pour ne citer que lui.

L’aventure est longue et est découpée en quatre parties : la ville, le bateau pirate, l’île et la vallée de la ruine. Chacune de ces parties vous offriront des heures et des heures de jeu car le scénario est parfois étrange (donc difficile) et en plus, il n’est pas linéaire. Dans la ville, vous êtes libre d’aller où vous voulez (place, fontaine, quai,…) et c’est en parlant avec d’autres personnages et en récoltant des objets que vous parviendrez à avancer. Certains passages sont délicats à trouver : pour aller dans le donjon du château, il faudra demander trois fois de suite des ballons à un personnage puis les accrocher (un à un) à une grille, la force anti-gravitationnelle des trois ballons réunis vous fera voler jusqu’au donjon. Bref, pas évident mais les accros de ce style de jeu ne demandent que ça.

Le scénario est sans cesse ponctué par des billets d’humour. La majorité des dialogues ont une connotation humoristique et il n’est pas rare de tomber sur des situations burlesques ou loufoques (la salle des fous remplie de personnages dingos, la fontaine avec des femmes qui n’arrêtent pas de papoter, le capitaine du bateau, etc.). Sans oublier les différents gags que Simon réalise ou que certains personnages lui font faire. En plus d’un humour omniprésent, le scénario propose quelques allusions à des contes fantastiques : Boucle d’Or et les Trois Ours, les Mille et Une Nuits et d’autres histoires aussi féériques. En outre, une petite surprise vous attend à la fin du jeu.

Que vaut-il ?

Simon The Sorcerer II est un jeu d’aventure classique. Il ressemble aux productions Amiga du début des années 1990. Il séduira les fans du genre grâce à son scénario hilarant mais il reste néanmoins d’un niveau technique moyen. Les quelques bogues de la version française devraient disparaître d’ici les prochaines mises à jour.

[Test issu d’Obligement - http://obligement.free.fr]

Simon The Sorcerer II