Voilà un jeu dont on parle peu mais qui a fait s’éclater pas mal de monde sur ordinateurs 8 bits et 16 bits.
Jeu qu’on retrouve parfois dans les salles de jeu, le shufflepuck se joue à deux et consiste à frapper un palet sur une surface plane et lisse. L’adversaire doit renvoyer ce palet avec sa raquette. Si un joueur n’arrive pas à le renvoyer, alors il perd le point. Bien sûr on peut frapper comme un bourrin dans les angles, ou encore faire rebondir le palet contre les parois de la surface de jeu pour déconcerter l’adversaire.
Il vous est possible de faire un simple match contre un adversaire parmi ceux disponibles (un peu plus d’une demi-douzaine) de votre choix ou de les affronter un par un au cours du tournoi. Les matches se font en 15 points gagnants. Les adversaires sont très variés, tant dans leur difficulté que dans la tactique qu’ils adoptent face à vous. Ainsi, le petit malingre à lunettes est pitoyable sur tous les points et si vous perdez face à lui, je vous conseille d’arrêter les jeux vidéos : je crois n’avoir jamais vu d’adversaire aussi minable! Dans le championnat lui suit un petit extra-terrestre gigotant sa raquette dans tous les sens, sans vraiment prêter attention à la manière dont il frappe le palet. Le quatrième adversaire est le premier un tant soit peu coriace : redoutable en début de match, cet extra-terrestre ivrogne boit au fur et à mesure qu’il marque des points et on voit ses performances rapidement décroître alors que l’ivresse le gagne. Les adversaires suivants se font plus difficiles et il faudra comprendre leur technique afin d’exploiter leurs faiblesses. Avec une telle variété, certains matches réclameront de la puissance, d’autres un style plus fin alors que d’autres encore exigeront de la patience.
La plupart des éléments de jeu sont configurables : vitesse du palet et de la raquette, puissance du tir, taille de la raquette et pour ceux qui souhaitent pimenter un peu le jeu, il est possible d’ajouter un obstacle mobile au milieu du terrain. Tout cela permet d’augmenter la durée de vie du jeu, ou simplement d’adapter sa difficulté au plus grand nombre ou seulement aux meilleurs.
Simple adaptation d’une version ST déjà peut impressionnante techniquement, Shufflepuck Cafe n’exploite certainement pas les capacités de l’Amiga. Les décors sont totalement vides : seule apparaît à l’écran la surface de jeu avec les raquettes, le palet et l’adversaire en face de vous. 16 couleurs suffisent largement pour l’affichage de tout ça. L’ambiance sonore est d’ailleurs du même acabit : l’absence de musique n’est pas compensée par des bruitages peu variés. On ne s’étonnera guère de ce fait que l’animation soit très rapide : le palet peut être projeté avec une grande puissance et la raquette se déplace de façon souple. Voilà de quoi assouvir les réflexes des plus prompts! D’autant qu’on ne se prend pas la tête avec les commandes : on se contente de déplacer la palette avec la souris et c’est tout! On peut cependant configurer le jeu de telle sorte à modifier le comportement de la raquette ou sa puissance quand on appuie sur le bouton de la souris.
Au final, Shufflepuck Cafe fait partie de ces petits jeux simples mais extrêmement efficaces! Un très bon jeu, à propos duquel on regrettera simplement une réalisation un peu faiblarde (mais cela ne nuit pas à l’intérêt du jeu) et surtout l’absence d’un mode multi joueurs.
Configuration : Type A500 : 68000 More Compatible, OCS, 512Ko de RAM
Installable sur HD : Non
Vitesse des lecteurs : fonctionne en vitesse maximale
CAPS : 1143