Réalisé par Core Design, ça, c’est sûr. Par contre sur certains sites je vois que c’est édité par Firebird, sur d’autres par Rainbird. Les deux existant dans le menu déroulant, je vous laisse faire votre choix, moi je m’en fous, c’est toujours un oiseau à la fin… Recherche faîte, Rainbird est un sous-label de Firebird, alors bon.
Je vous avoue que j’ai eu un petit doute en commençant ce test. Après tout Rick Dangerous est une sorte de mythe sur micro comme Mario peut l’être sur consoles, alors j’avais un peu peur de foirer mon test et de me retrouver avec une floppée de fans mécontents. Et puis je me suis dit : « Après tout, qu’est-ce tu t’en fous, t’es pas payé. » Bon, ça va alors.
RICK DIANAJONES
Indiana Jones a fait des émules. Et parmi eux, ce brave Rick Dangerous qui, dans cette première aventure tout au moins, enfile le chapeau d’aventurier et la veste élimée, mais remplace le fouet par un bon vieux pistolet six coups.
L’histoire se déroule au sortir de la seconde guerre mondiale, et notre aventurier commence son périple en Amérique du Sud, après le crash de son avion.
RICKY OU LA BELLE VIE
Rick Dangerous est un jeu typé plates-formes / aventure. Dans chacun des quatre niveaux (une ziggourat pré-colombienne, une pyramide égyptienne, un château nazi et un entrepôt anglais) qui composent le jeu, votre but est d’atteindre la sortie, de préférence vivant.
Et pour ce faire, il va vous falloir zigzaguer dans ces labyrinthes truffés d’ennemis et de pièges. Pour ce qui est des seconds, la plupart du temps vous aurez à faire face à des flèches qui partent des murs lorsque vous passez à portée, ou mécanismes assimilés : chiens de garde qui se réveillent à votre approche, tonneaux qui se mettent à rouler…
Le mieux est encore de déclencher le piège, puis de vous mettre en sécurité le temps que le projectile soit passé. Ou bien, si le décor le permet, de s’accroupir pour l’éviter.
Pour les ennemis, deux solutions : ou bien les éviter lorsque c’est possible (les premiers ennemis se contentent d’aller et venir sans trop bouger, mais bien vite vous tomberez sur des adversaires un poil plus intelligents, qui savent monter aux échelles), ou bien les tuer.
Cela dit, ce n’est pas forcément la solution la plus simple puisque vous êtes limités à six balles. Vous disposez également de six bâtons de dynamite, qui peuvent aussi vous débarrasser des assaillants, mais permettront surtout de briser certains murs pour avancer.
Vous commencez également l’aventure avec six vies, et vous trouverez parfois une vie supplémentaire, mais le plus souvent des munitions de rechange, et encore plus souvent des trésors qui augmenteront votre score.
DANGEREUSEMENT VOTRE
Soyons clairs : Rick Dangerous, n’en déplaise aux fanatiques, est complètement daté. Voire même périmé. Visuellement c’est bien trop léger pour de l’Amiga, avec des décors peu variés, peu détaillés, aux couleurs ternes (à peine mieux que sur un ST, c’est dire…), des sprites tout petits… Les animations sont raides au possible, les thèmes musicaux sont amusants deux minutes (notamment la reprise de « Mohamed Couscous » dans la pyramide) mais assez rapidement répétitifs et les bruitages peu nombreux et peu agréables.
Bref, c’est la dêche complète, le jeu n’est pas de première jeunesse et ça se sent. Mais les qualités de Rick Dangerous sont ailleurs. Son ambiance à la Indiana Jones des années avant le pathétique Tomb Raider, sa jouabilité rigide à faire transpirer un orang-outan (oui, c’est une qualité ici, ça aide à se mettre dans la peau du bedonnant héros), sa difficulté importante, le faible nombre de munitions vous obligeant à réfléchir à chaque fois à une technique autre que le bourrinage primaire (aussi appelé technique militaire américaine numéro un)… Tout cela fait de Rick Dangerous un grand jeu.
Rick Dangerous est par contre assez court, ce qui explique la note (parce que personnellement, la richesse graphique je m’en secoue pour ce type de jeu), mais on le ressort de la naphtaline une fois par an, juste histoire de vérifier si on a pas perdu la main. Enfin, je suppose. Moi, c’est ce que je ferais en tout cas.