Les extra-terrestres ont envahis la Terre et seule une personne peut désormais la sauver : Rick Dangerous, qui ayant laissé tomber son équipement d’aventurier à la Indiana Jones est devenu un super héros.
Basiquement, le jeu se joue de la même manière que le premier Rick Dangerous. Notre héros doit traverser une succession de tableaux remplis d’ennemis loufoques. Le décors reste le principal ennemi, rempli de pièges vicieux : courants magnétiques mortels, liquide toxique perlant de fissures dans les canalisations. Des boutons permettront de désactiver des rayons lasers ou d’activer des plates-formes mobiles, libérant ainsi le passage. Souvent, il faudra faire un choix cornélien entre deux boutons : l’un étant le bon, l’autre déclenchant un dispositif entraînant irrémédiablement la mort.
Notre héros pourra se défendre des ennemis de la même manière que dans l’opus précédant. Univers différent oblige, le pistolet est remplacé par un rayon d’électricité alors que les bâtons de dynamite laissent place à un explosif à retardement. Ces derniers permettent surtout de faire exploser des pans de murs, révélant ainsi un passage. Comme dans le premier, on peut les propulser vers l’avant afin de les envoyer dans un tunnel.
Peu de changements donc sur le fond, le jeu changeant cependant d’univers, comme on l’a dit plus haut. Finies les poussiéreuses tombes antiques, le jeu prend place dans un monde digne des films de SF des années 60, notamment en ce qui concerne le premier niveau, une espèce de vaisseau spatial avec des hublots ronds et des ordinateurs pleins de loupiottes. Bref totalement et délicieusement kitsch. Les ennemis sont du même acabit que les décors : petits robots ridicules coiffés d’antennes qui ressemblent plus à des boîtes de conserve qu’à autre chose (et notamment au Robby de la Planète Interdite), bonshommes avec des casques futuristes désuets. Rick, avec sa tignasse blonde et son costume rouge, ne manque d’ailleurs pas de rappeler le Flash Gordon de l’excellent film éponyme avec Sam Jones, qui s’il ne date que de 1980 retranscrit tout à fait l’esprit de l’original des années 30. Bref, Rick Dangerous, après s’être attaqué aux films d’aventure tels que les Mines du Roi Salomon ou Indiana Jones, est ici une parodie très drôle de l’univers fantastique.
Les graphismes rigolos, s’ils ne sont pas les plus évolués qu’on a vu sur Amiga, sont néanmoins très réussis. L’ambiance sonore reste un peu vide, notamment à cause de l’absence de musique (une courte musique se fait entendre à chaque début de niveau mais c’est tout). Les sons sont dans l’esprit du jeu et ne sont pas trop nombreux, ce qui au final est heureux. La jouabilité est la même que dans le précédent épisode : les contrôles ne posent pas de problème une fois maîtrisés. Le jeu reste cependant très difficile. On meurt très, très vite et les 6 vies du départ ne compensent pas l’absence de crédits. Ca reste quand même plus abordable que Rick Dangerous 1.
Malgré l’absence de réelles nouveautés, Rick Dangerous 2 tient toutes ses promesses et est un excellent jeu de plates-formes avec un gameplay travaillé et un univers rigolo très attachant.
Configuration : 68000 (More COmpatible), 512Ko RAM, Chipset OCS
Installable sur HD : Oui, via WHDLoad
Numéro CAPS : 570
Note : Comme bien souvent, la protection du jeu fait planter le jeu quand la vitesse du lecteur de disquette est réglée sur Turbo. Veillez donc à régler ce paramètre sur 100% avant de lancer le jeu.