L’heure est grave, la Terre et toute l’humanité sont menacées par des formes de vies extraterrestres, l’empire Bydo. Bien sûr, pour vaincre cette armada qui veut nous annihiler il n’y a qu’une personne, c’est vous. A bord du R-Type (plus précisément le R-9) vous devrez nettoyer la vermine qui infeste tout l’univers et, ce n’est pas une mince affaire.
Le jeu est un shoot-them-up à scrolling horizontal qui est assez classique. Pourquoi « classique »? Parce que souvent copié. En fait le jeu recèle beaucoup de bonnes idées pour l’époque, que ce soit du point de vue de l’architecture des levels et du vaisseau lui-même. Comme à l’accoutumée, à chaque fin de niveau nous trouvons un boss qui a la fâcheuse tendance à occuper la moitié de l’écran, sauf au niveau 3, ici, le boss fait carrément tout le niveau. Pour pimenter le jeu, certains ennemis sont indestructibles, ce qui oblige à faire quelques manœuvres délicates pour se sortir de bien mauvais pas. Prenons un exemple célèbre : dans le premier niveau, quelques méchants pas beaux se sont rassemblés pour former un cercle en rotation. Ce dernier n’est pas fermé pour vous laissez ainsi entrer à l’intérieur ; une fois dedans vous devrez attendre que vos adversaires continuent leur rotation pour vous laisser sortir. La manœuvre n’est pas aisée car ils en profitent pour vous tirer dessus, un passage assez difficile mais très sympa. Une autre bonne idée du jeu est dans le niveau 4 : ici ce sont les ennemis qui forment le décor. Ce niveau est très stressant car on découvre les obstacles au dernier moment et on se les bouffe souvent. Très rageant quand on sait que si on perd une vie, on perd également tout son arsenal.
Bien que les décors soient variés, le véritable intérêt du jeu vient de l’armement du vaisseau. Au départ celui-ci ne possède qu’un simple tir : des projectiles se dirigeant en ligne droite. Toutefois si vous restez appuyé sur le bouton de tir, une jauge d’énergie se recharge, ensuite il suffit de relâcher le bouton quand la jauge est pleine pour que le vaisseau envoie un tir surpuissant et très destructeur. Tout au long du jeu des bonus vous permettent d’augmenter la puissance de feu de votre arsenal. Il y a 2 sortes de bonus, ceux qui permettent de changer d’arme et ceux qui vous donnent une arme que vous gardez tout le temps (sauf si vous mourez). Les armes provisoires sont au nombre de 3, vous avez le choix entre le laser qui rebondit sur les parois, un autre tir qui lèche les murs et enfin un tir puissant en forme de spirales. En plus de cela, il peut s’ajouter d’autres options sur votre vaisseau tels que des missiles à tête chercheuse et des petites boules indestructibles se plaçant au-dessus et en dessous et servant de protections. Vous avez également un bonus pour augmenter la vitesse de votre appareil. Il y a 4 niveaux de vitesse, je vous conseille de rester au 3ième niveau car le dernier est beaucoup trop rapide et il devient vite difficile de ne pas s’écraser sur une paroi dans les passages étroits.
L’arme la plus intéressante est la nacelle qui se fixe sur votre vaisseau, vous la gagnez dès que vous obtenez une arme provisoire. Cette nacelle a 2 fonctions : arme (très puissante même) ou bouclier. Quand elle touche un adversaire celui-ci explose. Enfin, la plupart du temps, car il existe des ennemis plus coriaces sur lesquels il faut s’acharner. La nacelle possède une propriété importante : son invincibilité. Elle est indestructible et permet d’arrêter les tirs ennemis. Elle peut s’accrocher à l’avant ou à l’arrière et cette qualité est très utile pour se défendre ou attaquer. Vous pouvez également l’éjecter du vaisseau et la jeter sur les ennemis, mais si vous opérez ainsi vous ne pouvez plus utiliser vos armes provisoires. A vous de voir!
En fait tout le charme de R-Type vient de l’utilisation de la nacelle. Grâce à elle une dimension tactique est ajoutée au jeu, il n’est plus un simple shoot-them-up où l’action se limite à tirer sur tout ce que bouge. Bien sûr il faut toujours s’amuser à détruire les méchants pas beaux, mais en plus il faut jongler avec la nacelle pour être le plus efficace. Bien que le jeu date de 1987, les graphismes ont certes vieilli mais ils sont toujours agréables à regarder. Les musiques sont bien et mettent facilement dans l’ambiance, par contre un léger bémol pour les bruitages qui ont tendance à grésiller. La maniabilité est excellente et c’est un vrai plaisir d’essayer de survivre dans ce monde cruel. Oui, oui, j’ai bien dit « essayer de survivre » car le jeu est vraiment dur et c’est un vrai challenge de le terminer. C’est un bon point pour les joueurs acharnés mais un mauvais point pour qui déteste recommencer 20 fois le même passage pour avancer d’un mètre.
Clone de R Type sur Amiga : Katakis