Project X (Special Edition 1993) (CD32) est un jeu vidéo Amiga publié par Team 17en 1994 .

  • 1994
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Project X (Special Edition 1993) (CD32)

4/5 — Exceptionnel ! par

Ce Project X Special Edition est en fait une version débuggée du Project X original, et n’est commercialisé qu’en tant que partie de compilation, avec F17 Challenge ou Ultimate Body Blows.

Moi j’m’en fous, j’aime pas la formule 1. Par contre, j’aime bien le shmup, alors on va causer de ce fameux projet.

MEME JOUEUR JOUE ENCORE

Il n’y a pas à proprement parler de scénario dans Project X, uniquement un objectif qui vous est donné en début de partie. Vous devez vous frayer un chemin jusqu’à l’hostile planète Ryxx, localiser la forteresse ennemie (on en déduit donc que l’on est en guerre, au cas où ça nous aurait échappé), détruire les hordes adverses, franchir les cavernes et repousser la force d’invasion lancée sur votre planète. Clair, net et concis.

THIS IS ANOTHER DAY FOR YOU IN PARADISE

Project X est un shoot’em up horizontal composé de cinq niveaux. En réalité, il y en a même huit, mais les trois autres ne sont que des bonus stages.

Vous commencez votre mission dans l’espace, et lorsque vous voyez apparaître le boss (facile à reconnaître, c’est celui qui est très gros, très méchant et qui a droit à une musique rien qu’à lui), c’est que vous êtes arrivé sur Ryxx. Premier objectif atteint. Ensuite, vous survolez la surface glacée de la planète jusqu’à découvrir la forteresse ennemie et son gardien, puis vous plongez au coeur d’un volcan, avant de traverser les cavernes englouties pour réussir votre quatrième objectif. Enfin, vous entrez dans la base ennemie, où vous attend le gros des forces adverses.

Entrecoupant tout ça, les trois niveaux bonus sont de longs couloirs vides de tout ennemi, où le défilement d’écran est bien plus rapide. Le but y est d’éviter toute rencontre avec le décor, et de ramasser au moins six disques, ce qui vous octroiera une vie supplémentaire.

Project X se joue comme un Gradius. En début de partie, vous choisissez votre vaisseau parmi trois : le Hunter MK-7, un avion de chasse facile à manier mais à l’armement léger ; l’Hyperion, un vaisseau croiseur moyen ; ou le Crush II (c’est mon mien, celui qu’on voit là haut), plus lourd mais nettement plus puissant.

En cours de jeu, vous obtenez des capsules marquées d’un P. En ramasser suffisamment vous permet de vous déplacer dans la jauge située en bas d’écran, simplement en appuyant sur la barre d’espace.

La première option augmente votre vitesse de déplacement, la seconde votre puissance de feu. Ensuite vous gagnez, dans l’ordre : un tir triple, des tirs au-dessus et en dessous du vaisseau, des missiles à tête chercheuse, un boomerang d’énergie vert pour remplacer votre arme de base, une boule de feu pour remplacer cette arme, un laser pour remplacer la boule de feu, et une invincibilité temporaire.

En ce qui concerne les boss, sachez deux choses : d’abord vous ne pourrez pas changer votre équipement lors des combats contre eux, ce qui est normal puisqu’il n’y a pas de capsules P lors de ces combats. Et ensuite chacun nécessite une tactique particulière pour être vaincu. Ainsi, le boss final est d’une simplicité déroutante si vous trouvez le truc, pas bien difficile à deviner d’ailleurs, si on regarde comment le monstre est foutu.

SOMETHING SPECIAL

Project X est véritablement magnifique. Les décors sont splendides, fourmillant de détails, les couleurs sont très bien choisies, pour un effet remarquable, par exemple dans le volcan où on s’y croit tellement qu’on en a des gouttes de sueur au front.

Les sprites, au design rondouillard, sont imposants et se tortillent dans tous les sens, les effets d’explosions sont crédibles, le reste des animations est tout aussi réaliste. Le passage dans la caverne à moitié inondée donne lieu à des gerbes d’eau lorsqu’on plonge sous l’eau ou qu’on refait surface par exemple.

Côté sonore, c’est un peu moins brillant, puisqu’il n’y a qu’une seule musique, à l’écran-titre. Pour autant, on s’en passe très bien durant le jeu puisque les bruitages, variés et très sonores, font leur effet, et qu’ils s’accompagnent d’une voix digit réussie qui vous indique quelle option vous venez de ramasser où quand arrive un nouveau danger.

La maniabilité est parfaite. Le vaisseau répond à merveille, et surtout, on sent la différence entre les trois types. Le vaisseau lourd ne se contrôle pas de la même façon que l’avion léger. Le système à la Gradius est simple à assimiler, mais reste toujours aussi frustrant, puisque lorsqu’on meurt on repart de zéro.

Malgré tout, cette Special Edition corrige la difficulté ahurissante de l’épisode originel. Sans en devenir simple, disons que le jeu n’est plus désormais impossible à terminer.

Le jeu est d’une longueur tout à fait correcte pour un shmup, et on y reviendra de temps en temps pour une petite partie, tant il est plaisant à jouer. Un bon clone en somme.

Project X (Special Edition 1993) (CD32)