OnEscapee est un jeu vidéo Amiga publié par Invictusen 1997 .

  • 1997
  • Action

Test du jeu vidéo OnEscapee

4/5 — Exceptionnel ! par

Souvenez vous de Flashback. Ce jeu révolutionnaire créé par les Français de Delphine Software en 1992 avait connu un succès considérable. Quelques années plus tard, Invictus Team décide de mettre un jeu du même genre sur le marché : que vaut OnEscapee ?

Le scénario

Nous sommes plusieurs siècles dans le futur, les humains savent maintenant que les extra-terrestres existent et, de plus, qu’ils sont nuisibles à la race humaine. Un soir notre héros, Daniel White, rentre chez lui après une longue journée de travail ; il regarde la télé et se fait assommer et kidnapper par ces mutants de l’espace. Alors qu’ils l’emmènent sur leur planète, notre terrien se réveille et tente alors de s’échapper. Il est ainsi seul, livré à lui-même et poursuivi dans un univers inconnu. Voilà en gros l’histoire qui est dévoilée lors de la très bonne séquence animée qui sert d’introduction. En effet, ce ne sont pas moins de 5 minutes d’animations et de musiques chantées qui vous attendent dans cette intro.

Caractéristiques techniques

Sur le cédérom d’OnEscapee, vous trouverez 169 Mo de données : la plupart pour le jeu et sa documentation mais aussi quelques Méga Octets (49 Mo) pour une démo de Foundation, l’autre jeu phare édité par Sadeness.

OnEscapee a été écrit pour les machines AGA 256 couleurs mais il dispose d’un correctif pour le faire fonctionner sous carte graphique. Les musiques et les effets sonores ont tous été créés et numérisés pour l’occasion, on aura aussi droit à quelques chansons ;-). Le jeu s’intègre bien au système et est 100% multitâches, il supporte les moniteurs SVGA avec doubleur de fréquence et les moniteurs NTSC. Il a été traduit dans de nombreuses langues (c’est la mode en ce moment) dont le français. Pour faire tourner OnEscapee, la configuration minimale est un Amiga AGA, 4 Mo de mémoire, un cédérom x2 et un disque dur. Pour ce test, la machine utilisée est un Amiga AGA, 68060/50 MHz, 34 Mo de mémoire, cédérom x24 et un disque dur.

Jouons un peu…

Comme souvent, on a droit à un menu d’options. On peut désactiver la musique, les effets sonores, les vagues (pour le niveau maritime uniquement) et la vitesse du jeu (18 fps en mode « Normal » et 25 fps en mode « Turbo » sur la configuration de test). Invictus Team, l’équipe de développeurs, a également produit une animation rien que pour expliquer comment manoeuvrer le personnage (courir, tirer, sauter, nager, faire des roulés boulés, etc.), le héros étant maniable à la manette mais aussi au clavier.

Dès le premier niveau, pourtant très court, on est plongé dans l’ambiance : graphismes style fin du monde, pluie, vent, bande sonore grandiose, l’immersion est totale. Vous êtes sur une falaise qui surplombe la ville, mais pas le temps d’admirer le décor puisqu’il faut trouver la sortie le plus rapidement possible sous peine de voir arriver la sentinelle extraterrestre. La course-poursuite commence. Le terrain est malheureusement piégeux (notamment des câbles électriques) et cela vous ralentira. Pour vous tirer dessus, la sentinelle doit être à la verticale mais vous pouvez éviter ses tirs. C’est d’ailleurs en évitant l’un d’eux que la sortie apparaîtra au sol.

La progression se fait en résolvant des énigmes (mécanismes à déjouer, trouver une combinaison dans un puzzle, …), en dépistant des pièges ou encore en abattant des ennemis parfois bien exotiques. Faites attention aux pièges car ils sont nombreux et souvent imprévisibles : trous dans le décor, moustiques, … Pensez aussi à bien regarder là où vous mettez les pieds car des objets peuvent être dissimulés (et ce n’est pas si facile à cause des décors très sombres). Du côté de la difficulté, les choses se corsent vraiment à partir du deuxième niveau. Il n’est pas rare de perdre toutes ses vies sur une seule séquence et de se creuser la tête pour tenter de progresser un peu plus (un fichier de trucs et astuces est d’ailleurs inclus sur le cédé). Amateurs de réflexion, vous allez être servis, OnEscapee est plus un jeu de réflexion que d’action.

Les brosses ont toutes été créées à la main dans une palette de 256 couleurs. Celle du personnage est de bonne taille, plus grande que dans Flashback, mais il semble moins maniable : on a l’impression d’une certaine lourdeur dans ses mouvements. La bande sonore est, elle, remarquable, les bruitages sont très fins et réalistes et les différentes musiques à travers les 7 niveaux sont toutes somptueuses, elles s’accommodent parfaitement aux thèmes des niveaux (caverne, ville, base, …). De nombreuses séquences d’animation ponctuent l’action : elles peuvent être en 2D ou en 3D et elles interviennent à des moments importants du jeu (dont la mort du personnage). En bref, vous serez confronté à des situations très variées qui plairont aux fans de Flashback et d’Another World.

Le mot de la fin

Il s’agit du premier jeu de l’équipe hongroise d’Invictus Team et c’est une réussite. OnEscapee a, en général, de bons graphismes, une bande sonore de très bonne qualité et une ambiance pesante. Les animations durant le jeu mettent vraiment du relief à l’action et les énigmes de fin de tableaux sont bien ficelées. C’est un bon jeu mais il n’a rien d’extraordinaire non plus, il reprend en fait le concept de Flashback mais avec des graphismes AGA. Je dirais même que pour de l’AGA, certains niveaux (le 4e en particulier) sont un peu légers. Mais bon, ce n’est pas l’essentiel dans ce type de jeu, ce qui compte ici c’est l’ambiance, les énigmes et le scénario, et sur ces trois points, OnEscapee s’en sort très convenablement.

[Test issu d’Obligement - http://obligement.free.fr]

OnEscapee