Réalisé et édité par Audiogenic
Alors voilà. Il fallait bien que ça arrive. D’habitude, je fais deux-trois recherches sur les jeux que je teste, genre pour savoir s’ils font partie d’une série ou si le studio de développement est connu. Là, rien. RIEN. Bon, j’ai pas cherché longtemps non plus, mais il semblerait que Odyssey soit plus un jeu bricolé à l’arrière d’une Twingo qu’un gros blockbuster.
A L’ARRACHE
Du coup ça va être difficile de savoir de quoi il retourne niveau scénar’. Je me contenterai juste de vous donner le principe global du jeu : vous êtes un bonhomme qui part, seul contre tous, tuer son roi et sauver son sorcier domestique. Pour cela, il doit se rendre dans les îles voisines de celle du château royal et y récupérer divers pouvoirs qui l’aideront dans son assassinat.
SAUTONS DU COQ A L’ANE
Notre héros doit donc parcourir sept niveaux dans un jeu qui s’apparente à de la plate-forme, mais qui tient plus du jeu de réflexion. En gros, votre but dans chaque île / niveau est de récupérer un pouvoir (ou deux) de transformiste, et pour cela il va falloir déverrouiller les différents obstacles qui vous barrent la route.
De base, le héros se contente de courir, sauter et donner des coups d’épée. Mais à chaque pouvoir récupéré, vous obtiendrez de nouvelles capacités : la sauterelle saute plus haut, l’oiseau vole, le scarabée rampe le long des murs, le rocher roule et écrase tout sur son passage… Chaque transformation est associée à une touche Fx (F1, F2, F3…).
Une fois que vous avez récupéré une capacité, vous devez obtenir le cristal correspondant - en obtenant d’abord une clef -, puis repartir de l’île pour en choisir une autre (les trois premières peuvent se visiter dans l’ordre que l’on souhaite, puis les trois suivantes idem, mais en fait il y a un cheminement logique).
Dans chaque île vous trouverez un grand nombre de checkpoints, parce que restaurer sa vie est difficile (il faut attendre dans un endroit tranquille qu’elle remonte toute seule, mais les endroits tranquilles ne sont pas légion) et que les ennemis abondent : rochers vivants, mygales, aigles, vous devrez vous en débarrasser tout en franchissant les puzzles.
UNE CHOUETTE ODYSSEE
Odyssey fait preuve d’originalité, jusque dans son scénario. Si si. La preuve, c’est qu’ici on délivre un sorcier, et pas une princesse. Ce qui en dit peut-être long sur les orientations du héros, ou pas.
Hum. Du point de vue graphique, on ne sait pas trop sur quel pied danser. Globalement, les décors sont jolis, avec un design qui m’a fait penser à Oddworld (l’Odyssée d’Abe), en moins « sale ». Néanmoins ils ne varient pas beaucoup, et les sprites des ennemis sont tout petit, parfois trop pour les voir avant de se faire toucher (je pense notamment à ces saloperies d’araignées).
Les animations sont convaincantes, les différents animaux se déplacent de manière très réaliste et les petits bonshommes jaunes (qui ne sont pas des ennemis, ils servent principalement à se faire massacrer, et occasionnellement à déverrouiller un puzzle) sont mignons comme tout.
La partie musicale est par contre réduite à sa plus simple expression, puisqu’il n’y en a pas. Seuls les bruitages, corrects sans plus, sont présents.
La jouabilité est facile à comprendre, et dans la pratique le héros se manie bien. Deux points fâcheux pourtant : tout d’abord il a tendance à glisser après une course ou un saut, ce qui s’avère gênant lors des passages de plates-formes. Et deuxièmement, l’accumulation des pouvoirs fait que l’on a tendance, à la fin, à se planter de touche.
Le jeu est assez austère, et la seule chose qui fait baisser un peu la difficulté est l’omniprésence des checkpoints salvateurs. L’aventure est longue et demande pas mal de réflexion pour se sortir de certains puzzles, donc on passe du temps sur Odyssey. Malgré tout, ça devient assez vite redondant.