Développé par les Bitmap Brothers
Vous vous souvenez de votre enfance ? Quand vous vous imaginiez en tant que Superman avec le torchon à essuyer la vaisselle et le slip-kangourou de Pépé ? Trois bouts de ficelle et hop ! Votre imagination prenait le dessus, et tout était un jeu.
Bien sûr, les Autrichiens qui ont grandi dans une cave ne peuvent pas comprendre, mais c’est un peu cette époque bénie que les Bitmap Bros. nous proposent de redécouvrir.
MONSTERS IN MY POCKETS ?
Vous incarnez l’un des deux Bitmap Brothers, un gamin qui a le staïle et part à la recherche de ses jouets et ses bonbons, enlevés par des créatures toutes moins effrayantes qu’un Bisounours.
Le frangin est capable de prouesses athlétiques épatantes au vu de sa corpulence, et surtout est doté de jeans baggy aux poches incroyablement profondes.
PRENEZ UN CHEWING-GUM, EMILE
Magic Pockets est un jeu de plates-formes divisé en quatre mondes, chacun constitué de nombreux sous-niveaux. En tout et pour tout, je n’ai relevé qu’un seul boss, les autres niveaux de fin de monde consistant en une course contre la montre ou contre des participants ennemis.
Ainsi à la fin du premier monde, la caverne, vous retrouvez le vélo et procèderez à une course contre d’autres bikers. Le deuxième niveau, la jungle, vous impose un combat contre le seul boss du jeu, le gorille. Dans le lac, troisième niveau du jeu, vous devrez récupérer le plus de trésors possible en temps limité. Et à la fin du dernier monde, la montagne, vous aurez droit à une course de ces gros ballons rebondissant sur lesquels on s’assoit, super à la mode dans les années 80.
Le reste des stages est de facture beaucoup plus classique, mais pas linéaire pour un sou. Ils sont vastes et tortueux, et peuplés d’ennemis ridicules mais dangereux.
Heureusement, le Bitmap Kid sait se défendre. A chaque niveau votre attaque change de forme et d’effet (tornade qui rebondit dans le premier, bloc de glace qui gèle l’ennemi dans le dernier…), mais il existe une constante : vous pouvez la charger pour obtenir de meilleurs résultats. En maintenant le bouton Fire, vous déclenchez en effet une attaque qui aspire l’ennemi et le transforme en sucreries.
Ces bonus ne font qu’accroître votre score, mais ils en existent de plus importants, hormis les jouets (le vélo, les gants de boxe, etc.) et les vies supplémentaires. Le chewing-gum tout d’abord. Eparpillés dans les niveaux, des distributeurs de chewing-gum vous permettront d’en obtenir un, et grâce à celui-ci vous pourrez voler, en vous dirigeant pour éviter les ennemis.
Et les étoiles. En amassant les étoiles grises, le Bitmap Kid fera apparaître une étoile jaune. S’il récupère des étoiles jaunes, il obtiendra des masques de soudure aux effets variés : téléportation, invincibilité ou tir de laser (une attaque qui tue n’importe qui d’un coup).
I’LL TAKE EVERYTHING
Mignonnet, il semblerait que ce jeu ait été une sorte de Hugo Délire aux Etats-Unis. Vous vous souvenez ? C’était une émission télé où on dirigeait un bonhomme à l’écran en appuyant sur les touches du téléphone. Mais si, avec Karen Cheryl !
Enfin bref, Magic Pockets est en tout cas un jeu au design simpliste, aux décors redondants et aux couleurs flashy, pas vilain en soi, loin s’en faut, mais loin d’être parmi les plus beaux de la bécane. Sans vouloir être méchant, il aurait même pu sortir sur Atari ST… Ah, on me signale dans l’oreillette que ça a été le cas, d’ailleurs.
Les animations sont néanmoins vives, et on ne constate de petits ralentissements qu’en cas de surnombre de créatures à l’écran. Rien de gênant. La partie musicale est elle aussi réussie. La plupart des morceaux font penser à de la dance du début des années 90, c’était donc hype à l’époque et je dois dire que ça colle bien au style du jeu.
La jouabilité est un peu chiante par contre. Le Bitmap Kid est limité dans ses sauts, et la courbe que décrit sa tornade dès le premier niveau n’aide pas à viser correctement. Bref, on met du temps à se faire au gameplay.
Et c’est gênant, parce que la difficulté du jeu ne vous laissera pas le temps de vous y faire. Les ennemis sont souvent agressifs et la difficulté à la viser fait que les doigts (c’est ainsi qu’est représentée la vie) défilent vite.
D’autant que le jeu est très long, chaque monde étant constitué de plusieurs niveaux très vastes et tortueux.
Bref, c’est sûr que ça aurait pu faire un meilleur show qu’Hugo Délire - mais il aurait quand même fallu garder Karen Cheryl - mais Magic Pockets n’a rien d’une révolution, c’est juste un platformer sympatoche.