Décidément, depuis que je suis tombé dans la marmite Amiga il y a peu, je n’y ai pas trouvé grand-chose à redire. Les trois quarts des jeux que j’ai essayé mon plu, et ce Lionheart ne me fera pas changer d’avis.
Réalisé par Thalion Software, à qui l’on doit des jeux… pas très connus, en tout cas de moi, il tourne sur Amiga 500. Si, j’te jure.
COSMO, COSMO, COSMO CATS !
En plus d’avoir un cœur de lion (Lionheart en anglais), le héros du jeu a du poil au museau et la crinière qui vole au vent. Valdyn doit son surnom non pas à sa forme, vu que tous les habitants de son monde sont des hybrides humano-félins à la Thundercats, mais à la pierre précieuse dont se sert le roi pour prouver sa légitimité (en gros, c’est moika la plus grosse, donc c’est moiki suis le roi).
Et cette pierre vient d’être volé. Mais pas par Valdyn l’escroc, il le saurait sinon. Non, par les sbires d’un certain Norka.
Alors quoi ? Quel rapport avec Valdyn ? Eh bien comme diraient les Inconnus : c’est ton destin ! En effet, Valdyn a été choisi par les dieux pour rapporter la pierre. Pas très motivant hein ? Bon, et si je vous dit qu’il y a aussi une demoiselle (une demoilionne en fait) à sauver ? Oui, votre copine a été changée en pierre et l’antidote se trouve chez Norka.
IRON LION ZION
Lionheart est un jeu de plates-formes /action qui s’étale sur six vastes niveaux, ponctués pour certains d’un combat contre un boss.
Vous commencez dans des marécages foisonnant de plantes hostiles et percés de cavernes arachnéennes. Ensuite vous traverserez une cité en ruines garnie de canons et de mécanismes vicieux, puis vous franchirez le monde de lave. Après une chevauchée de dinosaure au cœur d’une forêt lugubre, vous grimperez sur le navire forteresse de Norka, où vous délivrerez votre dragon domestique. S’ensuit un niveau typé shoot’em up à dos de dragon, qui vous conduit à la forteresse de Norka.
De facture très classique, Lionheart vous impose de nombreux sauts pour franchir les précipices, et de nombreux coups d’épée pour vous débarrasser de vos assaillants. Vous dégainez votre arme en maintenant la gâchette de tir appuyée. Lors d’un saut, Valdyn peut placer des coups d’épée vers le bas, ce qui vous permet d’éliminer les gêneurs en dessous de vous.
Les bonus à ramasser le long du parcours manquent eux aussi d’originalité : cristaux qui augmentent votre score, potions de soin, vies supplémentaires ou amélioration de puissance.
Les niveaux sont longs, mais heureusement, ils sont parsemés de checkpoints invisibles, si bien que lorsque vous mourrez - et soyez sûrs que ça arrivera souvent - vous recommencerez à l’entame de la dernière portion que vous avez traversée.
A CŒUR VAILLANT, RIEN D’IMPOSSIBLE ?
Lionheart dispose d’un background solide, que l’on ne découvre malheureusement qu’en récupérant la notice du jeu. Néanmoins, l’intro, très hollywoodienne dans l’âme, nous le synthétise de manière efficace.
L’Amiga 500 est en tout cas capable de véritables prouesses techniques. Le jeu est superbe, avec des décors très ouvragés, très colorés, des animations très travaillées - il faut voir comme Valdyn se retourne et dégaine avec grâce ! - et des effets de parallaxes multiples. Seul point noir, les sprites manquent de finesse et le héros ressemble un peu trop à He-Man /Musclor à mon goût.
La bande-son qui baigne le jeu est variée et rythmée, et les bruitages sont corrects. La jouabilité est à la hauteur de l’évènement, et malgré une démarche un peu lourdingue, Valdyn se manie assez simplement.
Par contre gare à vous ! Lionheart est tout sauf simple. Les niveaux sont longs et garnis d’ennemis et de pièges (l’avantage étant que les premiers ne ressuscitent pas tant que vous ne perdez pas de vie), les objets de soin sont souvent difficiles d’accès et certains passages de plates-formes sont traîtres au possible.
Dernier point : sauver votre fiancée est un objectif secondaire. Il n’est donc pas obligatoire de trouver l’antidote pour finir le jeu, ce qui implique deux fins possibles, dont une où on verse une ch’tite larme…