Lethal Xcess (Wings of Death II) est un jeu vidéo Amiga publié par Eclipse Softwareen 1991 .

  • 1991
  • Shoot Them Up

Test du jeu vidéo Lethal Xcess (Wings of Death II)

4/5 — Exceptionnel ! par

Développé par X-Troll, édité par Eclipse Software.

Wings of Death a été développé par Thalion Software (une petite structure issue de la demoscene allemande), Lethal Xcess par un autre groupe nommé X-Troll. Wings of Death se déroule dans un univers médiéval-fantastique, Lethal Xcess dans un monde futuriste. Et pourtant on a beau tourner le problème dans tous les sens, Lethal Xcess est bel et bien la suite de Wings of Death. Et ce, même s’il n’a pas été développé dans cette optique.

RELOAD

Le puissant magicien Sagyr a vaincu sa puissante rivale, Xandrilia, et retrouvé sa forme initiale au terme de sa première aventure, qui nous a été contée dans Wings of Death. Malheureusement, avant de succomber, la sorcière a eu le temps de lui jeter un sort qui l’a envoyé trois mille ans dans le futur. À cette époque, les descendants de Xandrilia, les Xandrilians, ont conquis l’univers. Il ne reste alors plus à Sagyr que d’embarquer à bord d’un petit vaisseau spatial pour affronter les tyrans, jusqu’à parvenir à leur planète-mère, Methallycha.

KILL ‘EM ALL

Lethal Xcess est un shoot ‘em up à défilement vertical, à l’instar de son prédécesseur. Il se déroule le long de cinq niveaux, et vous affronterez comme vous vous en doutez un boss à chaque fin de stage. Particularité amusante, le jeu est sorti sur un support double format qui fonctionne aussi bien sur Atari ST que sur Amiga, si bien que les « deux versions » sont absolument identiques.

Vous commencerez votre périple dans les ruines de Skidrow avant de vous envoler vers un désert, un jardin, un volcan et, enfin, la citadelle ennemie. Face à vous se dresseront des hordes d’ennemis qui s’apparentent désormais à des vaisseaux spatiaux, tanks et autres canons, univers S-F oblige (les dragons à trois têtes, ça court plus les rues dans le futur).

Vous dirigez votre vaisseau sur toute la largeur de l’écran et plus encore, le champ de bataille s’avérant plus large que ce que l’écran nous montre. Quant au système de jeu, Lethal Xcess fait dans le sobre : vous tirez droit devant vous et ramassez diverses options pour renforcer votre tir de base.

Huit types de projectiles peuvent ainsi être collectés, et plus vous récoltez d’options d’un même genre, plus votre tir devient puissant. À chaque début de niveau, vous recommencez de zéro et devez reprendre toute votre progression offensive. Attention cependant, si vous ramassez un item d’un autre type, vous retombez au niveau de puissance le plus bas : il faut donc veiller à obtenir toujours le même type d’objets.

D’ailleurs, dans les Wings of Death, tout n’est pas bon à être récupéré. Certains ennemis détruits abandonnent derrière eux un crâne, et si vous avez le malheur de le toucher, vous perdrez tous vos bonus accumulés jusque là ! Sont également de la partie des augmentations de vitesse pour les déplacements de votre vaisseau, des smart bombs ou encore un objet vous permettant de tirer en continu pendant quelques secondes.

…AND JUSTICE FOR ALL

Techniquement, Lethal Xcess impressionne pour l’époque et le support. Rappelons que ce sont des demomakers (des « amateurs », sans connotation péjorative, qui tentent de pousser les machines au summum de leurs capacités) qui en sont à l’origine, ceci expliquant cela.

Les graphismes sont très fins, plutôt colorés (même si, pour le coup, le fait que le jeu soit le même sur Amiga et ST limite un peu la palette) et la bande-son, plutôt orientée house, se montre à la fois rythmée et mélodieuse, reflétant par moments une certaine mélancolie. C’est à Jochen Hippel qu’on la doit, qui avait déjà œuvré sur le premier Wings of Death.

Et puis surtout, Lethal Xcess est parfaitement animé. Les ennemis affluent en très grand nombre, les développeurs se vantant à l’époque d’afficher cent cinquante sprites à la fois. Sans les compter, on peut tout de même remarquer que l’écran est souvent surchargé.

Et pourtant, cela ne nuit en rien au plaisir de jeu. Le vaisseau est très maniable, et même si les attaques adverses sont nombreuses et virulentes, le rythme de défilement, plutôt pépère, autorise même les plus mollassons à en voir le bout. La durée de vie reste dans les canons du genre, avec cinq niveaux longs et déroulant leur parcours pas à pas.

Cerise sur le gâteau, Lethal Xcess est jouable à deux simultanément, ce qui, de ce que j’en ai compris, est suffisamment rare sur Amiga pour justifier son succès.

Lethal Xcess (Wings of Death II)